CHAPITRE X:LE SECRET DE NARHAK

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Neuf jours s’étaient écoulés depuis la capture de Marcus par les pirates. Enfermé sur l’ile de Cathago, un repère a pirates qui n’apparaissait sur aucune des cartes officielles du monde. Arrivés enchainés, le deuxième jour ils furent libérés et le jour suivant ils avaient l’obligation d’accomplir une tache pour se nourrir. Marcus avait eu la malchance de nettoyer les assiettes après chaque repas de l’équipage, entre-temps Castax s’occupait des bottes des pirates et les autres d’autres taches plus salissantes les unes que les autres. Chaque matin ils avaient l’obligation de courir autour de l’ile avec le reste de l’équipage. Et s’entrainer au maniement du sabre en bois. Les leçons qu’avaient eu Marcus a Baybourg lui étaient utiles et il arrive qu’il repense à ce rire malade chaque fois qu’il esquivait un coup de sabre a la manière de Maxime. L’activité devint une routine et ainsi de suite. Marcus ainsi que les autres apprenaient lentement sur les codes de la piraterie, les règles et les marches à suivre. L’accoutrement et le tir au pistolet. C’est au troisième jour que le second leur confia qu’il n’existait juste l’aucun moyen de s’évader de l’ile si ce n’est un départ validé par l’un des capitaines présents sur l’ile. Le quatrième jour, pendant l’entrainement Marcus aperçu le capitaine lisant son journal. Il le reconnut tout de suite et c’est ainsi que germa dans sa tête l’idée d’aller le voler. Pendant les jours qui suivirent, Marcus n’y parvins pas puisque chaque soir ils faisaient le gardien. Il attendait alors, prenant sur lui. Cette nuit-là, Le capitaine sorti dès que la nuit tombait pour aller s’enivrer dans les tavernes en place, Marcus y vit une opportunité et attendait patiemment que le groupe s’endorme
Le climat était pluvieux cette nuit-là. Un orage se préparait dans le ciel. Les lumières allumées sur l’ile, des pirates ivres déambulaient dans les rues avec leurs compagnes. Dans quelques coins des bagarres et dans d’autres des gens fumants. Marcus feignait de dormir et dès que le dernier s’écroula, il sorti. Il marchait d’une allure normale pour ne pas attirer la curiosité des gardes. Il traversa la cour qui séparait la cellule a la tente a petit pas. Devant deux gardes ivres. Il contourna le lieu et se retrouvait dans la brousse. Humide, il se maudit d’avoir été entrainé par son envie de retrouver son journal. L’herbe lui collait à la peau et aux habits. Marchant tantôt en rampant ou la tête courbée, il se retrouvais à l’arrière de la tente. L’intérieur était calme, ni un pas, ni un soupir ne s’en échappait. Marcus rentra sur la pointe des pieds dans la tente. Il n’avait que ses yeux pour le guider. La pièce était bien plus grande qu’il ne l’aurait imaginé. Une pièce séparée des autres par un large tissus noir qui ne laissait passer aucune lumière. Au milieu, une grande table sur laquelle était dressée une carte. Il s’en rapprocha, c’était la carte du monde. Il n’avait jusque-là vu cette merveille de son temps à Baybourg et les seuls endroits où il aurait pensé le trouver seraient les maisons des princes et des rois des quatre mers. Il fut distrait un moment. Passant sa main dessus, il remarqua les différences des couleurs entre les eaux, les forêts, les iles inexplorées et tous les quatre Lands qui composaient leur monde. Fasciné, il se ressaisit et tourna sa tête à droite. Là-bas, une armoire de 5 pieds de long et de large. Fait en bois dur et fermé a clé. Il pensa que son journal était à l’intérieur.  Il se mit à tourner en rond dans la pièce, regardant en dessous des bordures de la carte, sur les chaises. Il en faisait du boucan sans que lui-même ne s’en rende compte. Dans son esprit, il savait que l’équipage était parti s’enivrer et qu’il ne rentrera que très tard dans la nuit. Tourné vers l’autre côté de la tente, une voix vint le tirer de ses recherches
-Que…que faites-vous ici ?
Marcus resta figé. Il ne dit rien, il savait juste qu’à la limite ce sera la pendaison pour vol. il voulut s’éloigner sans que son visage ne soit découvert mais fut stoppé net
-Attendez, je vous reconnais vous. Marcus c’est cela ?
La voix ressemblait à celle du second d’équipage avec une douceur. Marcus tourna la tête. Une jeune femme se tenait devant lui avec une serviette autour de la poitrine qui couvrait jusqu’à ses cuisses. Elle avait les cheveux et le visage mouillé. Prenait-elle un bain ?
Marcus hocha la tête, honteux. Il se dit qu’il s’agissait d’une des prostituées du capitaine quoi qu’une femme     aussi ravissante et aux cheveux soyeux habite sur l’ile
-Oui !
Fut-il en grinçant les dents. Ce n’était qu’une femme et lui un apprenti pirate. Le vol était passible d’une pendaison. Il n’avait pas d’autre choix. Fallait la tuer et ensuite chercher son journal. Son visage nerveux se calma
-Qu’est-ce que tu cherches ici ?
-Je…j’étais de garde cette nuit et j’ai entendu des bruits. Vous n’avez rien à craindre. Allez-vous reposer.
La jeune femme sourie et se plaça sur une chaise, fixant Marcus de ses yeux vifs. Il ne cessait de se dire que les peu de fois qu’il avait eu à croiser le second, ses yeux étaient identiques a ceux de la fille. Sauf que lui avait une coupe de cheveux différente et une moustache et le plus important, il n’avait pas des seins
-Nous pouvons-nous estimer chanceux de dormir sous bonne garde alors. Vous pouvez vous en aller. A moins que vous ne souhaitiez me voir me changer.
-Non ! non ! pas du tout. Je m’en vais de ce pas.
Marcus marcha à pas rapide, il désirait plus que tout disparaitre de son champ de vision. Touchant la bâche, la même voix l’interpella
-Dis…ne trouves-tu pas étrange qu’il y a des gardes apprenti a Cathago ? elle soupira d’un air moqueur
-J’espère que je n’aurai plus à te retrouver fouiner dans la tente du capitaine. Au risque de te faire tuer. Disparait avant que je ne change d’avis.
Marcus ne se retourna pas. Il se reprochait d’avoir cru que son journal serait toujours la sachant que les pirates ne sont qu’attirer par l’or ?
Il reprit le même chemin emprunté cette fois avec plus de hâte. Il y avait quelque chose qui ne collait pas dans cette histoire. Et la femme trouvée dans la tente et qui avait reconnu son nom ? Marcus retourna. Allongé a même le sol il plaça ses deux mains derrière la tête et ferma les yeux. Il ne dormi pour autant tant il pensait à ce que serait sa vie. Enrôlé de force dans la piraterie, quoi que cette destinée ne semblât guère être son choix. Maxime était lui-même un pirate de grande renommee. 50000 unités étaient une somme colossale, assez pour acheter une ferme et y bâtir une villa à Bay-bourg. S’il tombait sur une telle somme il aurait surement pris Adhor pour femme et abandonner sa vie de berger. A présent il était un fugitif et de surcroit un pirate en devenir.
« L’ironie du sort » Se dit-il en soupirant. Il balada les yeux après dans la salle. Ses compagnons dormaient à poings fermés. Pourquoi les blâmer alors que la formation quotidienne n’était pas de tout repos ? seul son apprentissage l’avait rendu plus endurant et le rendait ainsi meilleur par rapport aux autres. Tout ce qui allait suivre dépendrait de lui ou presque et le seul but qu’il se fixa était de récupérer le journal d’Algheer confié par sa dulcinée Adhor.
Il par tomber de sommeil et se roula en boule pour se réchauffer

RÊVERIE : UNE NOUVELLE ÈRE DE LA PIRATERIE (TOME I)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant