19. Début des problèmes

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PDV Ashley.

Une main sur mon bras me tira de mon semi sommeil. Je pressai mes paupières l'une contre l'autre avant d'ouvrir les yeux. Mes jambes étaient engourdies par le trajet et j'avais froid, très froid.

Mon regard se posa vite sur un immense bâtiment très moderne. Je n'avais jamais vu ce genre d'infrastructures, c'était impressionnant. Les murs étaient en béton blanc, avec du bois parfois. Il y avait de grandes fenêtres partout sur la façade, me laissant voir la lumière de l'évènement. Il y avait plusieurs étages. Tout paraissait riche, luxueux.

- Tu comptes rester ici toute la nuit ?!

La voix odieuse de Carly fit grandir en moi la rage. Je montais les yeux au ciel avant d'ouvrir ma portière, laissant le froid me happer davantage.

J'observai silencieusement la pouffe sortir de la voiture. Je la décrivis tandis qu'elle s'avançait vers moi.

Elle portait une robe extrêmement courte, c'en était vulgaire sur elle. Le tissu était argenté, brillant. Le décolleté était plus prononcé que je n'en avais jamais vu auparavant. C'était limite si on ne voyait pas son nombril. Et ça, assorti à son maquillage de Barbie-Pute, c'était ridiculement inapproprié, surtout pour une soirée basée sur l'architecture.

Elle me rejoignit et passa devant moi, me bousculant brusquement au passage.

Un soupir d'exaspération s'échappa de ma gorge et je la suivis.

Je sentais que la soirée allait être longue...

Les discussions étaient de plus en plus fortes au fur et à mesure que nous approchions de l'entrée. La bâtisse qui accueillait l'évènement était incroyable. Le style était très chic, cosy.

Nous entrâmes. Le brouhaha de la foule vint taper dans mes oreilles.

Ce que je déteste les soirées, et les gens !

L'intérieur était aussi à couper le souffle. Dans un mélange parfait entre la modernité et la sérénité. Tout était fait pour qu'on reste le plus longtemps possible, en passant par les vitres qui abritaient diverses maquettes, aux plafonds avec des lustres plus modernes et couteux les uns que les autres.

Carly m'attrapa par la main et me tira avec elle jusqu'à une porte. Un homme attendait devant. Il nous fixa un instant, dévorant du regard Carly, avant de nous demander, le ton froid :

- Invitation ?

La pouffe acquiesça et sortit deux feuilles cartonnées de son minuscule sac pailleté. Le « gardien » hocha la tête et nous ouvrit la porte.

Dans cette pièce, l'ambiance était toute autre. Les gens parlaient, buvaient, riaient. Mais tous étaient très chics, très classes, très pros. C'en était presque effrayant.

Carly m'interpela en me tendant une oreillette que je positionnai dans mon oreille.

Je balayai la salle du regard. La pouffe qui devait me servir d'acolyte était déjà dans les bras d'un homme. Je grimaçai de dégout en le voyant poser une main sur ses fesses.

Comment était-ce possible de n'avoir aucun respect pour soi-même, à ce point là ?

Je levai au ciel en tirant la langue.

- La soirée vous dégoute tant que ça ma chère ?

Je me tournai et vis qu'un homme, qui devait être à peine plus âgé que moi, venait vers moi. Je me forçai à lui sourire avant de secouer la tête négativement.

- Je pensais juste à quelque chose... m'excusai-je.

Il étira ses lèvres dans un petit sourire charmeur avant de me dire :

Damore (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant