10. Chanter

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PDV Ashley.

J'approchai la paille de mon smoothie de ma bouche, avant d'aspirer une première gorgée. La saveur de cette boisson fraîche mit mes sens en alertes. Le gout de la banane, mélangé à celui de la fraise, était juste exquis.

Je sirotais ce breuvage pendant qu'Ophélie dégustait son café. Aujourd'hui, elle était très étrange. Elle n'avait pas parlé beaucoup, contrairement à d'habitude. Elle avait même versé une larme. Elle me paraissait...éteinte.

J'avais essayé de la faire parler, en vain, elle m'avait refusé toute information. J'avais laissé tomber quand nous nous étions attablées, ça ne servait à rien de forcer. Elle allait finir par m'en parler, si elle en avait besoin.

La serveuse revint nous voir et dit :

- Un homme vient de vous offrir ça.

Elle déposa devant chacune de nous, une petite assiette avec un gâteau au chocolat, qui avait l'air très fondant et très bon.

Seulement, une chose me troublait. Pourquoi un homme aurait voulu nous offrir quelque chose sans rien demander en retour. C'était étrange.

Ophe sembla remarquer mon malaise car elle s'inquiéta :

- Ashley, ça va pas ?!

- Oh...heu, si. T'en fais pas. Je me demande juste pourquoi on nous offre ça...sans rien demander en retour. Ou du moins, pas explicitement.

Elle me sourit de toutes ses dents, amusée. La voir ainsi me rassura, on ne risquait rien.

- Ash, quand un mec trouve une fille canon, dans un bar, il lui offre un verre. C'est sa façon de nous dire qu'on lui a tapé dans l'œil. En l'occurrence, dans un bistrot et un gâteau.

- Mhmm.

Plus je réfléchissais, plus je trouvais ça étrange. Un homme qui voulait juste nous faire savoir qu'on l'attirait. Etrange.

Je fixai le gâteau avec méfiance. Il pouvait être empoisonné, ou pire, drogué !

- Ashley, c'est juste un brownie, tu peux le manger, il va pas t'attaquer.

Je saisi le délice chocolaté et croquai dedans à pleines dents. Le gout qui envahit mes papilles était délicieux ! Je le finis en moins de 5 bouchées.

J'étais en train d'essuyer les quelques miettes qui s'étaient accrochées à mes lèvres, tout en continuant de mâcher, quand une voix nous interrompit :

- Bonjour Mesdemoiselles.

- Carle, dégage, lâcha Ophélie.

- Ophélie ! souffla-t-il. Quelle politesse !

Il avait l'air amusé de nous déranger, ce qui m'agaçait.

- J'ai dit DEGAGE, t'as pas compris quoi là-dedans ? s'énerva-t-elle.

- Du calme ma belle, je ne viens pas pour toi, mais pour notre amie ici présente, dit-il en me désignant.

- Laisse-là, je déconne pas.

- C'est une nouvelle ? J'y crois pas ! s'exclama ce « Carle ». Il a trouvé une personne qui a réussi à ne pas...

Ophélie sauté de sa chaise et plaqua sa main contre la bouche de Carle, l'empêchant de dire un mot de plus.

Elle lui chuchota :

- Dis encore un truc, et t'es mort !

Carle baissa les yeux vers la cuisse d'Ophélie avant d'hocher la tête de haut en bas. Son visage avait pâli instantanément et son regard avait changé. Il était apeuré, ça sautait aux yeux.

Damore (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant