Damore (en réécriture)

23. Sourire

PDV Jayson.

Sentir enfin sa bouche sur la mienne me soulageait. Je ne pensais pas que c'était possible d'avoir autant envie d'une personne.

Mais en me risquant ici, à ce jeu là, avec elle, je risquais gros. Très gros. Mais j'étais tout bonnement incapable de résister. Cette fille m'attirait...sexuellement, ou du moins, je l'espérais. Et je commençais à avoir de gros doutes sur ce point, car plus je la sentais contre moi, plus je touchais sa peau, plus je voulais qu'elle soit à moi, que personne ne puisse la voir ni la toucher.

Son corps haletait contre le mien, cherchant à retrouver sa respiration. Ses jambes, pliées devant elle, étaient contre mon entre jambes, ce qui ne faisait qu'accroître mon excitation pour elle.

Malgré mes envies, je me détachai délicatement d'elle. Je ne voulais pas la brusquer, et encore moins après ce qu'elle m'avait dit. J'avais eu l'impression qu'elle était sincère, qu'elle pensait vraiment tout ce qu'elle disait. Mais j'avais du mal à croire qu'il pouvait y avoir de la beauté en moi. Et je supposais que, c'était la où il n'y en avait pas en moi, qu'il y en avait en elle.

Elle avait été brisée. Mais pourtant elle n'avait pas peur de moi, elle n'avait pas voulu se venger de son passé, du moins pas au début. Elle avait toujours était discrète, du mieux qu'elle le pouvait. Elle se contentait de recevoir la haine d'autrui et de l'enfouir en elle comme si de rien n'était, comme si tout ce qu'elle vivait n'avait jamais existé. Mais c'était là qu'était tout le danger. Car on ne savait jamais réellement ce qu'avait pu subir une personne comme Ashley. Et c'était pour ça que je voulais qu'elle me dise tout. Je voulais qu'elle se libère de ses poids pour pouvoir aborder la vie avec plus d'entrain, de légèreté, de gaieté.

Ma main quitta ses cheveux pour venir sur sa joue. Mon index caressa ses lèvres gonflées, pendant que mon pouce dessinait le contour de sa mâchoire.

Qu'est-ce que ça ferait que sa bouche soit autour de mon...

STOP !

Je me forçai à garder une expression neutre, ne lui montrant pas ce qu'elle me faisait ressentir. Il ne fallait pas qu'elle voit plus loin que ce que je voulais qu'elle voit. Mais peut-être était-ce déjà trop tard...

Mon regard dans le sien, je murmurai :

- Merci...

Elle sembla surprise. Sa bouche s'ouvrit et se referma, avant de se rouvrir pour se fermer à nouveau. Elle ne savait pas quoi dire.

J'étais sûr qu'elle ne savait pas pourquoi je la remerciais, mais moi, je savais pertinemment pourquoi.

- Merci de me comprendre.

Et sur ce, je me levai. Sans la regardai, j'annonçai :

- Entraîne-toi, ce soir on sort.

Je l'entendis soupirer dans mon dos, ce qui me fit sourire. Cette fille était exceptionnelle, intrigante, charmante, intelligente, maligne, charismatique mais surtout très belle et mignonne.

Avant de franchir le seuil de la porte, je me retournai une dernière fois vers elle pour lui dire :

- Si tu me cherches, il y a un téléphone dans l'angle, je pointai le téléphone en question. Il appelle directement sur ma ligne.

Elle ne bougea pas, me fixant. Même dans la semi pénombre qui nous entourait j'arrivais à voir ses yeux brillant, sa bouche gonflée, ses joues rouges, et sa poitrine rythmé par sa respiration rapide et saccadée.

Elle croisa les jambes, ce qui me fit sourire davantage encore. Je savais ce qu'elle ressentait, et j'en étais content. Mon sexe me le faisait bien savoir d'ailleurs. J'avais beau tout faire pour ne pas durcir, c'était peine perdue. Et je devais me dépêcher de sortir d'ici, sinon j'allais devoir déshabiller Ashley ici, et maintenant.