𝕸𝖆 𝖗𝖊𝖒𝖆𝖗𝖖𝖚𝖆𝖇𝖑𝖊 𝖉𝖊𝖘𝖙𝖎𝖓é𝖊 ! T1 [𝕱𝕱 𝕳𝖔𝖇𝖇𝖎𝖙]

IX

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Bonne lecture 😉😅

Suivie de Thorin, je me dirige vers la voix âgée et grave de Balin, qui n'arrêtait pas d'appeler notre chef avec inquiétude. Ressentant l'anxiété de ce dernier, nous pressons le pas. Pour éviter de refaire la même erreur que mon sauveur, je nous fais traverser un petit chemin graveleux, qui rejoignait les escaliers en briques. Arrivés en face de ceux-ci, nous les descendons et nous parvenons à proximité du portillon en bois.

Discernant de mieux en mieux la voix de Balin, Thorin l'interpelle et le rassure de notre arrivée. Afin de le rejoindre à côté du banc en bois et en face de la porte d'entrée ronde et verte, nous montons d'autres marches en briques. Parvenu à bon port grâce à moi, Thorin me remercie chaleureusement du regard et il se tourne vers son conseiller. Dès lors, il lui dit :

- « Me voilà, mon ami ! Tout va bien ! Il lui sourit d'un air rassurant.

- Je suis ravi de vous revoir indemnes, tous les deux ! Nous, réplique son conseiller apaisé.

- Pourquoi, m'as-tu appelé ? Qu'y a-t-il, Balin ? Lui demande enfin mon sauveur intrigué.

- Euh... Puis-je te parler un moment en privé, si tu le veux bien ? » Lui propose le vieux nain aux longues, lisses et blanches barbe et chevelure, tout en me faisant signe de partir.

A cela, l'héritier de Durin m'invite gentiment à son tour de les laisser seuls. Ainsi, je redescends les escaliers et j'arrive à côté de l'autre banc, mais cette fois en marbre. Je m'y assois donc et prête discrètement mon oreille. Bien que j'aie une idée du sujet de leur discussion, je les écoute quand même avec prudence.

Enfin seuls et pensant que je ne les écoutais point, Balin annonce à Thorin que Bilbon avait décidé de laisser passer sa chance de partir au-delà de la Comté. L'air bougon et ennuyé, Il avoue également qu'ils avaient perdu leur cambrioleur et qu'ils paraissaient embêtés et mieux ainsi, malgré leurs métiers. Il rajoute qu'ils ne se trouvaient pas digne d'être des héros. A ses mots, Thorin tape du pied fortement et le rassure, en disant que quelques guerriers se trouvaient parmi eux. Découragé, son conseiller articule « De vieux combattants, oui... ».

Confiant et déterminé, le digne successeur du grand Thrôr lui déclare qu'il n'échangerait PAS un seul de ses compagnons contre une armée des Monts de Fer et quand il leur avait fait appel, ils ont vite accouru. Là-dessus, il lui rappelle les valeurs importantes à ses yeux, qu'il m'avait dites tout à l'heure et qui étaient : la loyauté, l'honneur et un cœur brave. Sur le coup, Balin lui ressort qu'il n'était pas obligé de reprendre Erebor et qu'il avait le choix.

En effet, le nain sage et aux vêtements écarlates lui remémore que son Prince avait agi avec fierté vis-à-vis de leur peuple et qu'après l'appropriation de la Montagne Solitaire par Smaug Le Terrible, il leur avait offert une nouvelle vie dans les Montagnes Bleues. Il articule bien sur le fait que c'était une existence sereine et abondante et qui valait beaucoup plus que l'immense trésor de celle-ci. Mais, montrant fièrement la clé de son grand-père, Thorin insiste que cette dernière lui fût venue de son aïeul, puis de son père Thrain et que leurs ancêtres avaient rêvés du jour où les descendants de Durin reprendraient possession de leur prestigieuse terre. Pour terminer, le chef de la Compagnie conclut, en disant qu'il n'y avait pas d'autres choix, surtout pas pour lui... Il persévère lourdement de ses yeux turquoise et éclatants.

Alors que je ne voulais pas que son conseiller perde espoir, je déboule de façon inattendue à leurs côtés et déterminée, je l'en persuade :

- « Par Toutatis ! Balin, ne perdez pas espoir en ce qui vous est cher à vos yeux ! Croyez, en Thorin et en vos compagnons ! Je sais que vous ne réussirez pas à détourner Thorin de son objectif et tout comme les autres Nains, il est tenace. Alors, suivez-le ! De plus, vous êtes de valeureux, de loyaux et de fiers combattants ! Ne l'oubliez pas, Maître Balin !