'✧。*̥˚ ─◌ 𝘋𝘰𝘶𝘣𝘭𝘦 𝘜 ✲。

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𝐸𝑛 𝑓𝑎𝑖𝑡 𝑗𝑒 𝑡'𝑎𝑑𝑜𝑟𝑒,
𝑠𝑢𝑟𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑡𝑢 𝑛'𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑠 𝑙𝑎̀.
𝑀𝑎𝑖𝑠 𝑗𝑒 𝑡'𝑎𝑖𝑚𝑒 𝑒𝑛𝑐𝑜𝑟𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑠
𝑞𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑡𝑢 𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑒̀𝑠 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑖.
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»»————- ꕥ ————-««

Même ses yeux pèsent lourds, aussi lourds que des semis remorques, et ses paupières battantes lui font mal à chaque clignement de cils malgré ses heures de repos tout au long de la journée. 
Peut-être aussi que la surcharge d'anti douleurs et autres médicaments en tout genre qu'il s'est empilé dans le gosier durant l'après midi joue en la faveur de cette sensation de se transformer en serpillère. 
Ses jambes toutes molles le trainent difficilement sur le parquet de sa chambre quand il sort de son lit pour la huitième fois aujourd'hui, tandis que dix sept heure approche sans qu'il n'ait rien foutu, à part dormir et souffrir. 

Il devait tenter de participer aux cours de l'après midi si sa tête acceptait de le laisser en paix, mais sa migraine persistante a finalement décidé du contraire, l'obligeant à se terrer dans son lit, volets fermés et lumière éteinte pour rester à peu près en vie. 
Sa mère est monté le voir à deux reprises, pour lui proposer un repas et pour s'assurer qu'il ne se tapait pas le front contre les murs. 
Mais là, maintenant, Mikumo ne devrait plus tarder à rentrer et il ne peut pas nier que sa présence lui manque, et son besoin de réconfort devient trop pénible à supporter à chaque nouvelle minute qui passe. 

Alors, voyant l'heure évoluer sur l'écran de son téléphone, dont il a réduit la luminosité au minimum, il fait l'effort abominablement douloureux de sortir de son terrier, regagnant le couloir puis les escaliers, habillé d'un boxer et d'un t-shirt tout détendu. 
Ses genoux craquèlent, comme ses tempes vibrent péniblement, mais ses pas parviennent à le mener en un seul morceau jusqu'au rez de chaussée, là où il trouve sa mère assise sur le canapé. 
Occupée à lire un bouquin bientôt terminé, elle lève les yeux vers son fils malade, qui s'avance en titubant jusqu'à elle, avant de se laisser retomber à ses côtés. 

_ Qu'est ce que tu fais debout ? s'inquiète t-elle en posant son livre sur ses genoux. 

_ Mikumo va arriver. 

_ Je lui aurais dit de monter rapidement te voir tu sais. Comment tu te sens ? 

_ Je sais pas trop. souffle t-il en s'affaissant contre le dossier. 

Un frisson le traverse malgré la température pourtant très agréable de la maison, la chair de poule s'élève sur sa peau, tandis qu'il recroqueville ses épaules pour se protéger d'un courant d'air imaginaire. 

_ En plus tu as froid, et t'es moitié à poil là. C'est pas possible .. 

Soupirant, la mère de famille se penche sur un côté pour récupérer le plaid gris bien rangé sur le canapé, qu'elle déplie d'un grand geste du bras avant de laisser retomber le tissu tout doux sur le corps de son garçon. 
Grelotant de l'intérieur, Izuku se blottit dans la fine couverture, tirant le pan jusque sous son menton tout en ramenant ses pieds contre ses cuisses. 
Puis, déposant sa tête bien confortablement sur l'accoudoir, ajoutant un coussin sous sa tempe pour mieux s'y sentir, il ferme les yeux en attendant l'arrivée de son frère. 

Sans plus rien voir, il entend simplement la respiration calme de sa mère, et le bruissement des pages de son livre qui se tournent lentement, berçant ses tympans d'un réconfort certain jusqu'à le faire flotter à mi chemin entre le sommeil et l'éveil. 
Puis, sans qu'il ne remarque le défilé des minutes, il somnole plus ou moins profondément dans cette position, oubliant partiellement la douleur qui pulse à son crâne et la sensation de se transformer en coton mouillé.