MY DRUGS

"Ce n'est que partie remise..."

//PDV ARIA//

La lumière me fait ouvrir les yeux avec difficulté... Mes membres sont lourds et ma peau s'est recouverte de frissons à cause du froid qui s'est glissé dans ma chambre... Malgré la chaleur que m'apporte mon couvre-lit noir, je suis gelée...

Nous sommes le 2 octobre, et le temps reflète bien la saison où nous sommes. Halloween approche à grands pas et mon cœur se réchauffe inconsciemment en pensant que je vais passer cette fête avec mon frère et les mafieux...

Je suis allongée sur mon lit, il doit être 13h, la pièce dans laquelle je suis est plongée dans le noir, les grands rideaux sont tirés et un faible rayon de lumière se laisse entrevoir.

Je soupire et retire ma couverture de sur mon corps d'un geste théâtral. Ma gorge est sèche, elle crie à la déshydratation et je sors de ma chambre, avançant silencieusement dans la villa, descendant les escaliers à pas de velours...

Depuis le temps que je suis ici, c'est-à-dire à peu près 4 mois, j'ai pris l'habitude de me faire discrète lorsque je marche. Peut-être que j'ai peur de faire trop de bruit, car le grand méchant Woods pourrait me tuer si monsieur trouve que ma démarche est trop lourde ?

Je ne peux m'empêcher de pouffer intérieurement, Caleb est tellement bipolaire comme mec, c'est à se demander s'il n'a pas un TDI tellement sa personnalité change en fonction des gens, du temps ou même de ce qu'il a mangé juste avant.

En parlant de Woods, en arrivant dans la cuisine, le grand méchant loup est déjà présent. Vêtu d'un jogging gris, torse nu et adossé sur le bar de la cuisine ouverte. Café dans une main et mobile dans l'autre.

En voyant l'appareil dans sa paume, je me rends compte que j'ai oublié le mien entre les draps de mon lit. Je soupire discrètement en me maudissant silencieusement.

La cuisine est éclairée si fortement qu'on aurait dit le paradis lui-même tellement le blanc de la salle me fait mal aux yeux...

Le mafieux ne m'accorde aucun regard, aucune œillade, rien, nada. Mon égo est piqué et mon cœur se resserre timidement... Je me demande s'il vient également de se réveiller, en le scrutant davantage, je pense que oui. Ses cheveux d'ébène sont en bataille et son accoutrement ne laisse aucune place à l'imagination. Mes pupilles se perdent entre ses abdos et ma déesse intérieure ondule ses hanches sensuellement tellement le mafieux lui fait de l'effet...

Je me racle la gorge pour me reconnecter à la réalité et détourne le regard. Mes jambes me guident jusqu'au robinet en acier inoxydable. D'une main confiante, je me serre un verre d'eau froide et le bois d'une traite avant de reposer ce dernier à côté de l'évier.

Caleb est toujours concentré sur son téléphone, le robinet étant derrière lui, j'ai maintenant une vue directe sur son dos magnifiquement dessiné...

Il ne m'a même pas dit bonjour, moi qui pensais qu'il commençait à apprendre la politesse...

Après plusieurs secondes de combat interne avec moi-même, je me décide à lui parler.

-Salut ! Tu as bien dormi ?

Ma voix est assez enjouée malgré la rancune que je ressens en ce moment. J'attends sa réponse, mais ses yeux ne quittent pas l'écran du portable une seule seconde.

Je rage en silence et je gonfle mes joues d'air en fronçant les sourcils comme une enfant qui n'a pas eu le jouet qu'il voulait au magasin. Mes bras se croisent sur ma poitrine pour accentuer mon apparence enfantine et je reste immobile avec le regard planté sur le dos de messieurs malpolis.