MY DRUGS

"Quelle perte de temps..."

//PDV CALEB//

Mes pas sont lourds, le sol goudronné est mouillé à cause de la pluie, mais je n'y prête pas attention. Je suis concentré sur mon objectif, éliminer le fumier qui a tué mes hommes et volé ma drogue.

Je perds de plus en plus le pouvoir, qu'on est réussi à me voler est une humiliation publique, on rajoute à ça les meurtres que je n'ai pas pu empêcher au sein de ma mafia, c'est carrément une mise à mort dans le monde auquel j'appartiens...

Alors me voici dans une petite rue, allant gentiment frapper à la porte d'une douce famille aimante, retrouver un de mes hommes qui m'a trahi et qui a aidé le phénix dès le début.

La colère pulse dans mes veines et les envies de meurtres ne se comptent plus.

Mon cerveau ne répond plus et mes pensées sont tournées vers la petite Evans. Est-elle encore chez son ami ?

Pourquoi son sort m'importe-t-il autant ? Pourquoi je ne veux pas qu'on lui fasse de mal ?

Je ricane légèrement.

Toutes les questions que je me pose sont connes, je veux juste la détruire et l'écraser mentalement. Physiquement, je veux juste la baiser.

C'est la sœur de mon meilleur pote, je ne peux pas la toucher... Jamais.

Je secoue la tête et apporte ma cigarette à mes lèvres. Je tire une dernière taffe avant de l'écraser sur le mur de la maison que je suis sur le point de pénétrer.

Une maisonnette, à deux étages.

J'arrive devant la porte et toque assez durement pour qu'on m'ouvre rapidement. La patience n'a jamais été une de mes grandes qualités.

Mon souffle est régulier et stable malgré la dose d'adrénaline que mon corps commence déjà à sécréter.

La pluie m'a trempé de la tête au pied, ma veste en cuir est fichue. Mon jean et tee-shirt noir sont devenus encore plus foncés, je déteste cette eau de merde.

Une dame d'une quarantaine d'années m'ouvre la porte, ses yeux verts me détaillent rapidement et elle m'adresse un sourire compatissant accompagnée d'un regard empli de curiosité.

-Bonsoir jeune homme, je peux vous aider ?

Sa voix est assez grave, je lui souris et parle d'un ton assez chaleureux.

-Puis-je voir votre mari ?

La surprise lui fait écarquiller légèrement les yeux et mon sourire devient un peu plus mesquin.

Deux mains se posent sur les épaules de la femme et Adam, le membre de ma mafia, apparait dans l'embrasure de la porte. Il dit à son épouse de le laisser avec ma personne et cette dernière me lance un dernier sourire avant de me laisser avec le traître qui se trouvait dans mes rangs.

-Monsieur.

Il incline un peu la tête, signe de respect.

-Adam.

Ma voix est glaciale et mes lèvres sont toujours incurvées dans un sourire devenu carnassier.

Sa peau se couvre de frissons et ses yeux s'écarquillent. Son cerveau a enfin capté que je savais qu'il m'avait trahi. Il essaie de refermer la porte, mais mon pied bloque la fermeture de justesse, je rigole sadiquement et rentre dans sa demeure et le poussant.

Il tombe par terre dans un fracas énorme. Adam a une cinquantaine d'années, les cheveux grisonnants et ses yeux marrons sont, à cet instant, empli de terreur.