MY DRUGS

"Je te le promets..."

//PDV ARIA//.

Je me suis reposé toute la journée en attendant le soir, mon corps avait vraiment besoin de repos...

Ma chambre d'hôtel est calme, elle est plongée dans le noir, je n'ai allumé aucune lumière en revenant. Le silence règne sur la pièce et cela me fait bizarre, je suis habitué à être dans des endroits bruyants et autant de calme est étrange...

Mon frère et Ash sont probablement en train de préparer leurs affaires, la nuit est tombée depuis plus d'une heure maintenant...

Je m'habille puis sors mon téléphone et regarde l'heure. 22H...

Avant de descendre pour rejoindre Max qui doit déjà être en bas, je fume un joint pour assouvir le besoin que mon corps a.

Une fois mon joint fini, je descends et remarque directement mon ex, qui est debout en face de la porte. L'air froid claque mon visage. Les étoiles sont cachées par les nuages. Il fait noir alors qu'il est seulement 22H.

Mes talons frappent le sol goudronné, le vent fait bouger mes cheveux bruns. Ma démarche est assurée, elle ne l'a jamais été autant...

Je remarque directement mon ex et ses yeux ne me quittent pas, il me regarde attentivement et son regard ne me fait plus rien. Avant toute cette merde, je ne voyais que par lui, ses iris me réchauffaient et je voulais juste compter pour lui, être la femme de sa vie... Maintenant, je me rends compte qu'il n'est absolument rien, que c'est juste un pauvre type sans importance.

Il m'a toujours traité comme de la merde, comme une moins-que-rien, comme une pute. J'étais son petit chien, son clébard qui revendait sa putain de coke sous des ponts, habillé en prostitué, car il disait que ça ramenait des putains de clients.

À cette époque, j'étais juste dans le déni, même en revenant à New York j'étais encore aveuglé, je me disais que c'était moi la pauvre conne qui a laissé l'homme qui l'aime...

Je ne sais pas quand j'ai eu un déclic dans mon putain de crâne, mais je sais que je l'ai eu après ma rencontre avec le connard de chef de la mafia new-yorkaise. Ouais, il m'a fallu une rencontre avec la mafia pour comprendre que Max Fisher est un putain de connard manipulateur.

Comme on dit, l'amour rend aveugle.

J'emmerde l'amour. C'est un sentiment futile. Tout le monde idéalise ce foutu sentiment, il te détruit de l'intérieur petit à petit, puis il te brise.

Vous avez déjà eu l'impression que votre cœur se tord parce que quelqu'un le tient fermement dans sa main ?

Car moi oui...

Arriver à la hauteur de mon ex, il me sourit. Il me fait ce stupide sourire qui a l'air de dire "merci, je ne suis rien sans toi".

- Je savais que tu allais gérer.

Il parle avec son air hautain. Je voudrais lui arracher la tête juste pour qu'il ne puisse plus avoir cette gueule. Je voudrais lui brûler le visage pour que sa jolie petite tête de con soit défigurée.

Quand je pense que je l'ai aidé, j'ai envie de vomir.

C'était pour les pilules Aria.

Ouais, c'est pour ça.

Je ravale ma salive.

Je me dégoûte, comment j'ai pu être avec lui ? Comment j'ai pu lui donner ma virginité ? Je lui ai tout donné. J'avais tout donné à cet homme... Que dis-je ? Ce mec n'est pas un homme.

Quel genre d'homme prend sa petite amie pour sa vendeuse ? Quel genre d'homme se préoccupe plus de son plaisir que celui de sa copine ?

Un air de dégoût déforme mon visage.