"C'est ce que tu désire ?"

4.7K 179 33
                                    



PDV ARIA

Je sors de mon sommeil, il fait encore nuit. Mon regard se pose sur le petit réveil présent dans la chambre.

4h30.

Ma gorge est sèche. Je vais descendre boire de l'eau.

Je me dirige les escaliers dans le silence pesant de la villa. Mes pas sont discrets. Je ne veux pas faire de bruit, Caleb doit être en train de dormir et je n'ai vraiment pas envie de le réveiller.

Arrivée dans la cuisine, je bois et remonte à l'étage. Je veux retourner dans "mon lit". Sauf que je remarque que la chambre du mafieux est entrouverte.

Ma curiosité légendaire remporte la bataille contre ma conscience qui me hurle de regagner ma chambre et j'avance vers la porte de la chambre. La pièce est seulement éclairée par la lumière de la lune.

La petite ouverture donne directement vue sur le balcon de Caleb et sur Caleb lui-même vu qu'il ne dort pas, mais qu'il fume sur ce même balcon.

Son visage est détendu, Il a l'air perdu dans ses pensées, regardant le ciel en recrachant la fumée qui était présente dans ses poumons.

J'ouvre la porte inconsciemment et mes jambes me guident jusqu'à lui.

Je prends place à côté de lui et m'appuie sur la barrière de la même manière qu'il le fait.

-Sois tu es complétement stupide sois tu es courageuse de venir dans ma chambre sans y être invitée.

Il ne me regarde pas et parle sans émotion.

Sa voix grave me donne des frissons. Je n'ai pas froid malgré la fraîcheur de la nuit et mon corps réagis mécaniquement avec cet homme pour qui je ne ressens que du mépris.

Je reconnais que ce n'était pas très malin de ma part de venir près de lui, mais le voir comme... Calme ? Ça me fait bizarre et m'a donné envie de venir.

Avec lui, j'ai l'impression d'être bipolaire.

Je ne l'apprécie pas et c'est pareil pour lui.

-Je t'ai vue seul alors je viens te tenir compagnie.

Ma voix n'est qu'un souffle, mais dans le silence de la nuit, on entend tout.

Il tourne la tête et me quitte du regard.

Caleb ne répond rien et se contente de prendre une nouvelle bouffée de sa cigarette.

Mon regard examine la vue qu'on a depuis le balcon. On voit la ville et ses lumières. La villa est placée en hauteur sur une sorte de grande colline.

La vue ne donne pas du tout l'impression d'être dans les bas quartiers de New York.

La petite brise fraîche fait voler légèrement mes cheveux, me donnant l'impression d'être libre.

Une fausse impression, je le sais...

Mon regard reste fixé sur les petites lumières de la ville. D'ici, on ne voit que des petits points lumineux.

-Tu as déjà imaginé être le roi de tout ça ? De te sentir libre de faire ce que tu veux sans avoir peur des conséquences que vont engendrer tes actes ?

Cette question pourrait paraître étrange. Toute ma vie, j'ai rêvé de liberté, et encore maintenant, je rêve d'elle.

Le mafieux ne répond pas et je soupire.

MY DRUGSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant