MY DRUGS

"On va où ?"

PDV ARIA

Ma tête tourne toujours autant, mais malgré ça, je me sens toujours bien.

Beaucoup d'émotions se bousculent en moi, un torrent d'émotions positives et négatives... Moi qui voulais changer...

Les garçons ne me quittent pas des yeux, si un regard pouvait tuer, je serais morte sur place, criblée de balles.

L'adrénaline pulse en moi, me brouillant la vue.

Je rigole légèrement.

Caleb fonce alors sur moi, m'attrape par la gorge fortement et me plaque plus fortement sur la porte. Une douleur me prend au dos dû au choc, mais j'en fais abstraction. Je continue de rire.

De la violence, toujours de la violence, ils ne comprennent pas que j'en ai que faire de cette foutue douleur physique ? Que la douleur mentale que je ressens surpasse toute souffrance physique ? Cette foutue pilule agit sur mon organisme, elle rend mon corps frêle et impuissant. Mais tout cela n'a aucune importance pour mon corps, ma peau en réclame toujours plus.

Chaque jour est un nouveau supplice, un nouveau châtiment, une nouvelle douleur...

On peut me briser les os, la douleur que mon âme ressent ne cessera jamais, le seul moyen de l'apaiser, c'est la mort. Cette putain de mort qui m'attend tous les soirs aux pieds de mon lit.

Mais tu n'es pas assez forte pour l'affronter.

En effet, je ne suis pas assez forte pour voir la mort en face, du moins pas la voir venir pour moi... Parce que la contempler chez les autres me procure de la satisfaction. Les gens qui meurent, eux, réussissent à l'affronter, et ça, même s'ils n'ont pas le choix...

La poigne sur ma gorge me rappelle à l'ordre et m'encre à la réalité. Les iris noires de Caleb me transpercent et j'y lis de la haine, de la haine pure qui fait trembler mon être.

Je rigole face aux frissons de plaisir que je ressens. Ce plaisir de voir dans ses yeux des sentiments forts, tellement forts qu'il est violent. Certaines personnes peuvent dire que je suis folle, que je ne suis pas saine d'esprit.

Mais je le sais tout ça, et la drogue que j'ai avalée plus tôt dans la nuit l'a juste fait ressortir. Cette pilule qui a fondu sur ma langue n'a fait que ressortir la personne malsaine en moi, et cela m'importe peu.

Je lèche mes lèvres, me délectant de l'air qui ne parvient plus à pénétrer mes poumons et rigole doucement.

Caleb perd patience en face de moi, sa main serre de plus en plus. Ash et mon frère parlent, mais je suis focalisée sur l'homme qui bloque ma respiration, qui d'ailleurs prend la parole.

- Où étais-tu ?!

Sa voix grave claque dans la pièce et je commence à suffoquer.

Je ne vais pas tarder à m'évanouir.

C'est exquis.

Un sourire malsain est scotché sur mon visage et Caleb est fou de rage, c'est tellement satisfaisant.

Il sort son flingue et le pointe sur mon front, j'ai putain de peur, le bout froid de l'arme me glace le sang, mais ma raison m'a abandonnée.

Je devrais me débattre, me libérer de sa main qui serre fermement ma gorge, Aria, tu devrais être affolée...

Mais je ne le suis pas.

- Plus jamais tu te barres comme ça !

Son ton me donne encore plus envie de rire, je trouve ça vraiment pathétique.