MY DRUGS

Seatlle

PDV ARIA

Mon cerveau est en ébullition, j'en ai mal à la tête... Je suis sur le point de retourner dans la ville que j'ai fuie.

Je suis bloquée avec mon frère et son crétin de chef arrogant. Si ça ne tenait qu'à moi, je repartirais seule, la mort ne me fait pas peur, au contraire, je l'attends avec impatience à certains moments...

Mais ma curiosité me pousse à les suivre... Ce serait mentir si je disais que j'étais encore forcée à les suivre...

L'adrénaline me fait sentir vivante, et je dois l'avouée, avec Caleb, j'en ai beaucoup.

Le propriétaire du studio que je louais ne m'a toujours pas envoyé de message pour me dire de reprendre mes affaires et me dire que je suis virée de l'appartement...

Étrange...

Je fais mon sac, y mettant toutes sortes d'affaires, robe, jogging, pull, tee-shirt.

Le bruit de la porte me fait relever la tête vers la personne qui a pénétré la pièce que j'occupe depuis suffisamment de temps pour dire que c'est ma chambre.

-Ça va ?

Ash me pose la question sincèrement.

Cette question à laquelle je n'ai jamais répondu sincèrement. Il est toujours plus facile de répondre un simple "Oui" plutôt que de raconter les causes de notre mal-être.

-Oui, ne t'inquiète pas.

Oh que non, tu ne vas pas bien.

La vérité, c'est que je me sens vide, je me sens comme une inconnue dans mon corps, comme si je ne gérais rien de ma propre vie.

Je suis spectatrice de ma vie.

Le petit rire d'Ash parvient à mes oreilles et je lève les yeux vers lui, sans comprendre sa réaction.

Il s'assoit sur mon lit défait et plante son regard dans mes yeux.

L'homme qui est sur mon lit n'a rien à voir avec la personne à qui je dois la cicatrice présente à présent sur ma cuisse droite.

-Quand tu dis ça aux gens, ils te croient ? Parce que moi, je sais que tu mens.

Ses iris ne me quittent pas.

-La plupart des gens demandent si on va bien par politesse. Ma réponse aurait pu être n'importe quoi, ça n'aurait pas intéressé grand monde.

-Moi ça m'intéresse.

Les mots me manquent.

Ash est une personne très gentille, quand on le connaît, cela peut même nous paraître irréaliste qu'il fasse partie d'une mafia.

Pourtant, la première fois que tu l'as vue, tu as juste eu envie de le fuir...

Je continue de ranger mes affaires, perturbée par les mots du blond qui ne me quitte pas du regard.

-J'ai payé le loyer du studio que tu loues.

Sa voix est neutre et je relève la tête vers lui, choquée.

C'est pour ça que je n'ai toujours pas reçu de message de la part du propriétaire...

Je dévisage le blond, me noyant dans ses yeux couleur océan.

Ses lèvres s'étirent et il me sourit.

Mon téléphone vibre, ce qui coupe le contact de nos pupilles.