Nao - T2 Aube Céleste 🔞 (terminé)

Chapitre 30

Treize avril, motel quelque part près d'Atlanta, 23 h 15,

Aussi crade que Magda, Ash entre le premier dans la chambre qu'il partage avec la Chasseuse, puisque leur soirée casino d'il y a deux mois et demi leur a été moins favorable que prévu :

— Rah, je pue la charogne crevée, grogne-t-il.

— J't'avais prévenu qu'une Goule, ça chlingue un max quand on est trop près, réplique Magda en fermant derrière elle.

— J'vais m'laver, feule-t-il en commençant à retirer ses fringues.

— Fais vite et n'utilise pas toute l'eau chaude, tonne-t-elle.

Dix minutes plus tard,

En culotte et soutif, Magda se brosse les dents en attendant que Ash se décide à sortir :

— Tu peux arrêter de t'tirer sur la nouille, j'aimerais bien me laver ! gueule-t-elle après s'être rincé la bouche.

— L'odeur est incrustée, répond-il.

— Magne-toi, Ash ! ordonne-t-elle alors qu'il coupe le jet.

— T'es soûlante, se plaint-il en sortant nu et ruisselant.

— Merde, j'aurais parié que t'allais jouer les prudes et cacher ta queue, se moque-t-elle.

— J't'ai tringlée dans toutes les positions, on n'a plus rien à s'cacher, répond-il, souriant, en se séchant les cheveux avec sa serviette.

— Ça serait bien que t'arrêtes de me le rappeler à tout bout d'champ, déclare-t-elle, amusée, tout en le regardant dans le miroir et se mettant seins nus.

— J't'attends pour aller au bar ? demande-t-il alors qu'elle accroche son soutien-gorge à l'une des patères murales.

— Nan, faut qu'j'appelle Liam ! affirme-t-elle en retirant sa culotte.

— J'en connais une qui n'a pas fini de se tripoter sous la douche, s'esclaffe-t-il.

— Fous l'camp, voyeur ! s'esclaffe-t-elle, nue face à lui.

— Si tu pouvais être un peu plus pudique, se moque-t-il en nouant sa serviette autour de la taille.

— Tu pourrais plus te rincer l'œil, réplique-t-elle en allumant le jet d'eau chaude.

« Pas faux » marmonne-t-il en sortant de la salle de bains, satisfait que leur entente soit au beau fixe depuis deux mois.

En fait, avec son air dur, ses paroles acerbes et son franc-parler, il voit Magda comme un pote dans 99.5 % du temps, mais dans les 0.5 % restant, elle fait un truc du genre lui lancer un sourire aguicheur tout en se mettant nue et ça lui rappelle que sa pote a une jolie poitrine, une chute de reins à damner un saint et un vagin chaud et mouillé à souhait.

« Il m'faut une bonne baise pour évacuer la tension » s'ordonne-t-il en s'habillant à la hâte.

Vingt minutes plus tard,

Ash rejoint le bar d'en face à pied, et en profite pour appeler Shinji pour lui faire état de « Rien » puisque Magda ne parle jamais de l'affaire gravissime qui préoccupe l'Originel, bien qu'elle ait Liam au téléphone presque tous les soirs.

D'ailleurs, voilà trois mois qu'il bosse ensemble et Ash a fini par se convaincre que ce qu'il fait avec l'Originel n'est en aucun cas de la trahison, puisque Nao n'existe pas.

« Avec de la chance, d'ici six mois, il va s'lasser et me foutre la paix, j'pourrai reprendre ma vie normale » espère-t-il intérieurement tout en rangeant son portable dans son blouson, pour entrer dans l'pub.

Du côté de Magda, dix minutes plus tard,

En pyjama (débardeur et corsaire), Magda, au naturel, est assise sur le canapé en face de la petite télé et termine sa conversation avec Liam :

« T'inquiète, Liam, j'comprends » soupire-t-elle.

« Je sais, Liam... On fait comme on a dit » ajoute-t-elle avant de raccrocher, les yeux dans le vague.

Du côté de Ash, une demi-heure plus tard,

Ash et la jolie et plantureuse brune, ont rejoint son logement pas très loin du bar. Excités et tous deux à moitié dévêtu, le Devil Dog reprend tous ses droits et tringle cette meuf sur le canapé, entouré d'une flippante collection de poupées en porcelaine.

La baise est bestiale et la jolie brune, qui espérait pimenter sa nuit n'est pas déçue du voyage puisque Ash, qui avait besoin d'un exutoire, la fait jouir, coincée sous lui, les genoux relevés sur sa poitrine et les jambes calées sur ses épaules.

L'orgasme atteint, Ash se retire et décide d'écourter la séance, en imaginant sans peine que la nana a dû prolonger sa collection de poupées jusque dans sa piaule.

Une heure vingt du matin,

Ash rentre au motel et trouve Magda allongée sur le canapé, a regardé le film La Ligne Verte.

— Déjà ! s'étonne-t-elle, couchée sur le flanc, un bras plié sous la tête.

— Y'a pas plus récent comme film ? grogne-t-il en fermant la porte derrière lui.

— Nan, soupire-t-elle. T'as pas trouvé de quoi t'amuser un peu ? ajoute-t-elle quand il lui soulève les jambes pour s'asseoir, puis il les pose sur ses cuisses pour mater la télé.

— Elle était bonne, mais sa collection de poupées m'foutait les jetons, explique-t-il.

— Tu tues des loups-garous et des Goules, mais des petites poupées te coupent tous tes moyens, s'amuse-t-elle.

Il la regarde l'air agacé avec l'envie de l'envoyer chier :

— T'as chialé ? réalise-t-il.

— Mais nan, c'est ce film-là, se plaint-elle.

— Ok, sourit-il. Disons qu't'as tes faiblesses, et qu'j'ai les miennes, alors restons-en là, se moque-t-il.

— Ça m'va, approuve-t-elle en tournant son regard sur l'écran.

Dix minutes plus tard,

Tous deux concentrés sur le film, Ash a la tête en appui sur son poing et son autre main est posée sur les mollets de Magda, machinalement il se met à lui caresser la peau de son pouce, en décrivant un petit cercle.

— Tes potes te manquent ? lui demande-t-elle en se tournant légèrement.

— On s'parlent régulièrement au téléphone, pourquoi ? réplique-t-il.

— Tu leur caressais souvent le mollet comme maintenant ? se moque-t-elle.

— Bien sûr, ment-il en réalisant ce qu'il faisait. Dommage que t'aies pas la même barbe que Matrak, j'aurais pu t'faire de super tresses ! ironise-t-il.

Magda pouffe de rire avant de piquer une barre et de se cacher le visage des mains.

— T'es un grand malade, se marre-t-elle entre deux fous rires.

— Merci, approuve-t-il l'air sérieux. Maintenant, j'peux regarder l'film tranquille ? ajoute-t-il en faisant de son mieux pour ne pas rire avec elle.

— Ok, souffle-t-elle pour retrouver son calme. Mais ce film est tellement triste ! ajoute-t-elle, la tête calée sous son bras.

— Tu peux t'en prendre qu'à toi, c'est toi qui as choisi l'programme, objecte-t-il.

— Je sais, marmonne-t-elle.

Un silence paisible s'installe entre eux, puis le pouce de Ash, inconsciemment, reprend son léger mouvement circulaire sur sa peau.