Nao - T2 Aube Céleste 🔞 (terminé)

Chapitre 21

Minuit dix,

Magda quitte sa chambre, irritée d'entendre les pleurs du faux fantôme et les gémissements de plaisir de la nana qui est avec Ash, dans la piaule juste à côté de la sienne.

Chaudement vêtue, son fusil caché dans son sac avec le reste de ses outils de travail, elle sort du manoir, lampe en main.

Du côté de Ash, minuit vingt,

Son dernier orgasme l'a vidé, alors il se tient sur ses avant-bras pour ne pas écraser la meuf de son poids, tout en reprenant son souffle dans son cou.

En plus de ses restes d'hématomes, il a maintenant le dos griffé par les ongles de la presque quinqua-gérante, qui avait vraiment besoin d'une bonne secousse pour se décoincer et libérer la tigresse qui sommeillait en elle. La baise n'en a été que plus bestiale après ça.

Ash se retire, ôte sa capote qu'il jette au sol et s'allonge sur le dos, alors qu'elle continue de sourire en fixant bêtement le plafond :

— Oh mon Dieu, t'es un animal, susurre Ava, pantelante. J'me sens à la fois sale et comblée ! avoue-t-elle.

Il la regarde, amusé, et roule sur le flanc pour glisser sa main sur son ventre, descendant lentement pour atteindre son clito, qu'il stimule de son majeur en faisant des petits cercles autour, alors qu'elle se cambre sur le lit, tout en écartant les cuisses pour lui donner plein accès à son corps.

— J'peux t'faire sentir encore plus sale, grogne-t-il en la pénétrant de trois doigts.

— Oui, gémit-elle alors qu'il la fouille vigoureusement.

Il joue avec elle, la mettant au supplice, puis avant de la faire jouir il retire sa main et la porte à sa bouche :

— Lèche-moi les doigts, lui ordonne-t-il.

Il les lui donne et elle les suce goulûment un à un. Quand elle a fini, il la doigte à nouveau tout en l'embrassant à pleine bouche. Il trouve facilement son point sensible, alors il la regarde jouir, totalement soumise à lui.

— J'vais t'goûter maintenant ! clame-t-il, excité tout en se glissant entre ses cuisses pour la lécher.

Elle pousse un « oui » de plaisir quand sa langue la lape, puis darde en elle...

Du côté du cimetière, minuit trente,

Comme elle s'y attendait, les Hawkins fondateurs du manoir ont un caveau bien à eux, car comme bien souvent même après la mort la différence sociale demeure intacte.

« Si c'est toi, au moins, on n'aura pas à creuser » a-t-elle marmonné après avoir trouvé le sarcophage en pierre de Sélina dans le mausolée, au côté de son père et de sa mère. Par curiosité, elle a visité la seconde crypte, qui appartient à leur fils et à sa famille. Les autres descendants reposent sous terre, honorés de leur vie passée par de jolies pierres tombales partiellement recouvertes de neige. Les plus modestes indiquent le lieu de repos des domestiques qui ont voué leur existence aux Hawkins.

Transie de froid, elle se dépêche de rentrer au manoir cherchant un moyen, si fantôme il y a, de le forcer à se montrer.

Du côté de Ash, minuit quarante-cinq,

— Mon mari a le sommeil lourd, mais j'dois y aller, se désole-t-elle en enfilant sa robe de chambre.

— Pas d'soucis, sourit-il. Mais n'oublie pas ta promesse ! insiste-t-il en se levant à poil pour l'accompagner jusqu'à la porte.

— On va s'faire prendre, s'inquiète-t-elle.

Il l'attrape à la gorge et la plaque un peu fort contre la porte :

— T'as promis d'me sucer où et quand j'voudrai, feule-t-il.

— Et tu me referas ton truc avec la langue ? gémit-elle d'anticipation.

— Ça va dépendre de toi, affirme-t-il en la lâchant pour lui ouvrir.

— Ok, accepte-t-elle. Le petit salon attenant au bureau de mon mari, propose-t-elle.

— Il y est quand ?

— Toute la journée, répond-elle, excitée par l'idée.

— Tu veux m'sucer alors qu'il sera juste à côté, se réjouit-il.

— Oui, souffle-t-elle avant de se dresser sur la pointe des pieds pour l'embrasser.

— J'suis preneur, conclut-il avant de la pousser dehors.

Quand il ferme derrière elle, il entend la porte du placard grincer, il se retourne et la regarde s'ouvrir toute seule. « Quel tour minable » marmonne-t-il en allant s'piauter. Il éteint et ferme les yeux espérant trouver le sommeil rapidement, mais il est vite irrité par les bruits sonores. Quand il sent comme des caresses sur son visage, il ouvre les yeux pour fixer une femme transparente et bleutée, qui lui sourit et se plaque un doigt sur les lèvres pour lui intimer le silence, quand il s'assied d'un bon. Brusquement, le visage du fantôme semble fondre pour n'être plus qu'un crâne à la peau desséchée, qui gronde de colère.

Nu, Ash sort du lit et de sa chambre pour rejoindre celle, vide, de Magda, il fouille dans ses affaires à la recherche du fusil, mais le fantôme est déjà là, le visage redevenu magnifique et souriant.

Du côté de Magda, minuit cinquante,

Elle entre dans le manoir en faisant le moins de bruit possible et verrouille la porte derrière elle. Elle file jusqu'aux escaliers et monte d'un pas pressé, désirant prendre une douche chaude pour se réchauffer, mais elle aperçoit Ash, nu comme un ver, être projeté violemment hors de sa chambre, puis traîné par l'esprit d'une femme jusqu'au palier.

Sa première idée est de sortir son fusil, mais ça ferait trop de bruit et réveillerait les clients, alors elle sort sa barre de fer et fonce bille en tête pour frapper le fantôme, qui hurle et disparaît, mais revient presque aussitôt pour attaquer Ash.

« Ton fusil » suggère-t-il, alors que le fantôme s'obstine à vouloir emmener Ash jusqu'aux escaliers pour causer sa chute mortelle. Magda court et lui fait un plaquage qui le cloue au sol violemment.

— Putain, c'que t'es gelée, grogne-t-il alors qu'elle est allongée sur lui, un genou mal placé.

Magda a le réflexe de se redresser pour mater sa queue :

— Mouais, tu vas m'dire que c'est à cause de ça, que ton escargot se rétracte dans sa coquille, se moque-t-elle.

— Si tu pouvais ôter ton genou d'mes couilles, feule-t-il ignorant la remarque désobligeante pour l'instant.

— Désolée, s'excuse-t-elle en se relevant. Allez, suis-moi, ordonne-t-elle avant de se diriger vers la piaule de Ash.

— Qu'est-ce qu'on fait ? demande-t-il en enfilant calbute et jeans.

— C'est elle qui t'a griffé ? s'étonne Magda en voyant son dos.

— Nan, sourit-il, fier de lui, ce qui fait hurler le fantôme à plein poumon.

La femme bleutée réapparaît, folle de colère et passe de chambre en chambre pour secouer les lits et le mobilier, faisant sortir tous les clients dans le couloir en criant de terreur.

— Mais qu'est-ce que t'as fait pour la mettre autant en colère ? lui reproche-t-elle alors que les clients tentent de fuir.

— J'ai baisé avec la femme du gérant, explique-t-il en enfilant un t-shirt.

— T'as réussi à pousser cette bigote à l'adultère ? s'étonne-t-elle de l'exploit.

— Descendante directe de la famille Hawkins, affirme-t-il, fier de lui.

— Crétin, s'énerve Magda. T'as perverti une des femmes de la famille de Sélina, pas étonnant qu'elle pète son câble.

— C'est pas Sélina, elle est morte sans avoir eu d'enfants, objecte-t-il. C'est Esmée, sa mère, affirme-t-il, étonné lui-même d'avoir retenu les prénoms de ces meufs, canées depuis plus d'un siècle.