Nao - T2 Aube Céleste 🔞 (terminé)

Chapitre 10

Ash la dévisage s'attendant à ce qu'elle se mette à pleurer, mais elle est surtout hyper furax, elle est aussi froide et fermée que lorsqu'elle avait l'identité de Renée Deschamps.

Conscient que ça ne mènera nulle part, Ash s'écarte et se met debout, sans lui proposer son aide pour se relever. Ce qu'elle fait sans le regarder tout en ajustant sa casquette. Elle tient toujours le téléphone :

— J'écoute le message et j'te l'rends, affirme-t-elle le ton sec, tout en rentrant chez elle couverte de neige.

Ash soupire de dépit en la suivant, puis il ferme derrière lui. Sans gêne, elle retire son pull et ses chaussettes, puis elle s'enroule dans le plaid sur le canapé, ensuite elle s'assied et écoute le message vocal :

« Magda, j'espère que t'auras ce message, faut qu'on s'parle, c'est important, je serai à Providence à l'endroit où tu sais le 30 à 23 heures Si j'te vois pas là-bas, j'essayerai les anciens portables de John (il soupire) donne de tes nouvelles, tout l'monde s'inquiète. »

Entendre Liam lui réchauffe le cœur et lui donne envie de pleurer mais en même temps, elle se sent requinquée et pressée d'aller le voir, d'autant plus que sur les cinq portables de son père, un est dans sa Mustang chez Gilles, deux étaient dans son box, et sur les deux restants qui étaient au caveau, un est HS et l'autre n'a pas le cordon pour recharger la batterie.

Frustrée, elle efface le message et tend le téléphone à Ash.

— Qu'est-ce que tu vas faire ? lui demande-t-il, resté debout près de la porte.

— Un truc un peu con, répond-elle.

— Tu vas y aller ? s'étonne-t-il. T'as pas peur que celui qui t'a blessé s'en prenne encore à toi ?

— J'lui avais dit que j'allais me débarrasser du portable, s'il a quand même tenté ce numéro c'est que c'est important.

— J't'ai filé un téléphone, depuis l'temps qu't'es là, t'as contacté personne, pourquoi ?

— Comment tu l'sais ? s'étonne-t-elle, l'air soupçonneux.

— C'est une ligne classique, j'ai accès aux relevés téléphoniques, avoue-t-il.

— Tu m'espionnes, espèce de gros connard, souffle-t-elle, indignée. Tu travailles pour eux, s'offusque-t-elle en se levant d'un bond tout en serrant la couverture contre elle.

— J'sais pas d'quoi tu parles, répond-il. Mais jusque-là, t'as été plutôt satisfaite que j'sois là pour t'aider !

— Mais moi j't'ai rien demandé, connard, c'est toi qui m'colles au cul comme un clébard sans maître, feule-t-elle.

— Clébard ? s'énerve-t-il. Nan mais tu t'es vue espèce de folle ? Avec tes perruques et ton air de grosse dure, tu t'fais plomber à toutes les occasions, se moque-t-il.

— J'ai sauvé plus de vies que tu ne le feras jamais, objecte-t-elle, l'air mauvais.

— Dans tes rêves sûrement, ironise-t-il. Mais en vrai, t'es tellement déconnectée du monde réel, que tu m'fais pitié.

— J'aurais dû laisser ce putain de démon là où il était et vous damner tous autant qu'vous êtes, toi et ta bande de dégénérés, réplique-t-elle, outrée.

— Le mieux qui puisse t'arriver c'est t'faire enfermer, se moque-t-il, méprisant.

— Sors de chez moi, hurle-t-elle en pointant la porte du doigt.

Ash prend la direction de la sortie et elle le suit :

— Ne reviens plus ici ! clame-t-elle furieuse, plantée sur le perron alors qu'il fonce à sa bagnole.

— J'en ai pas l'intention, conclut-il avant de claquer sa portière.