KEEP IT A SECRET

Chapitre 18

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Idalia

Samedi 18 Décembre.

Je lisse ma jupe en soie noire une dernière fois, réajuste ma veste de la même couleur, retrace une boucle et mime un baiser pour m'assurer que mon rouge à lèvres est bien appliqué.

Je ferme les yeux, prise d'une nouvelle bouffée d'anxiété et me tourne vers Astley qui m'observe, adossé contre le mur qui fait face à la porte d'entrée.

- Je crois que c'est bon, dis-je mal assurée.

- Idalia, on dirait que tu vas faire une crise cardiaque, me fait remarquer le brun en réajustant ses lunettes, geste que je trouve vraiment sexy.

C'est pas le moment ma vieille !

- Je vais faire une crise cardiaque, Astley. Bordel c'est ton père !

Il me sonde du regard et s'écarte du mur sur lequel il s'appuyait. Je suis immédiatement ramenée à mardi matin, dans la salle de classe quand il a tenté de m'embrasser et que j'ai finalement finit le boulot à sa place.

Bordel, j'ai toujours la sensation de ses lèvres sur les miennes.

- Tu es parfaite, on peut y aller.

- Je peux pas faire ça, dis-je en passant une main sur mon visage.

- Il est sympa, mon père.

- J'en doute pas une seconde mais...j'ai jamais fait ça ! Je ne sais pas comment je suis censée me comporter.

Astley soupire, pose ses mains sur mes épaules, et me demande de me calmer. Mais je n'y arrive pas. J'ai l'impression d'en faire beaucoup trop dans cette jupe et habillée de la sorte. Il a l'air tellement plus naturel lui. Dans son jean bleu, son pull en laine marron à rayures beige.

- J'en fais beaucoup trop.

- Faut bien qu'un du couple soit sexy, répond simplement mon faux petit ami.

Je m'écarte de lui bouche bée.

- Es-tu entrain de dire que je suis...sexy ?

Il hoche la tête et je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit qu'il prend mon sac et ouvre la porte d'entrée de mon appartement. Je le laisse patienter le temps de vérifié que Kay a tout ce dont elle a besoin et lui embrasse la tête.

- Bisous ma princesse, je rentre bientôt.

Je franchis la porte, la ferme à clef et nous sommes partis.

*

Inspiré. Expiré. C'est la seule chose que je peux faire. Mes doigts se tortillent sur mes cuisses, mon pied droit tremble au rythme de mon stress et Astley conduit, le plus calmement possible.

Il arrête la voiture devant une jolie maison typique d'un pavillon. Alors que je m'apprête à sortir de la voiture pour prendre l'air, mon conducteur m'en empêche.

- Attends, qu'on mette les choses au claire. Nous nous sommes rencontrés au musée. J'étais en sortie scolaire et toi seulement en sortie. Tu as flashée sur moi et ça s'est fait naturellement ensuite.