KEEP IT A SECRET

Épilogue

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Omniscient.

3 mois plus tard.

- Êtes vous prête à commencer la séance mademoiselle Caldwell ?

Idalia prend une grande inspiration. La même qu'elle a prise avant de quitter celui pour qui elle est tombée amoureuse, celui pour qui elle est aujourd'hui là, assise dans ce fauteuil en velour gris, face à un homme âgée d'un cinquantaine d'années.

- Oui, allons-y, souffle t-elle.

Le psychologue hoche la tête et lui fait signe de commencer. Idalia est libre de diriger la séance là où elle souhaite l'emmener. Elle peut autant partir du commencement de ses problèmes ou alors directement parler de Astley.

Elle est libre.

Mais un détail la chatouille. Pourquoi n'a t-il pas de carnet pour noter tout ses faits et gestes ?

- Où est votre carnet avec toutes vos notes ?

- Je n'en ai pas besoin. Vous êtes ici pour parler, pour avoir quelqu'un pour vous écouter, pas dans le but de voir une personne écouter d'une oreille et noter tout ce que vous dites.

- Donc...il n'y aura aucune trace de mes séances avec vous ?

- Pas tant qu'on ne m'aura pas torturé pour avoir des réponses à votre sujet.

Cette réponse fait sourire Idalia, rassurée, elle commence par le commencement : sa relation défaillante avec ses parents. Elle explique le plus de choses possibles, mets des mots sur des sentiments qu'elle n'a jamais réussi à comprend jusqu'à aujourd'hui.

Son cœur lui fait mal, c'est comme si il lui disait de se taire, d'arrêter d'embêter ce pauvre homme. Mais voir le docteur Fisher l'écouter, la comprendre lui donne confiance. Elle se vide pendant plus d'une heure et demie et quand la fin de la séance se termine, elle se rend compte qu'il y a beaucoup de choses qui vont mal chez elle.

Idalia a encore beaucoup de choses à dire, et elle est prête à le faire.

Si par la suite elle peut retourner voir Astley, elle le fera, sans hésiter. Elle est prête à tout pour lui.

J'espère que t'es fier de moi, Astley, pense la rousse en montant dans sa voiture.

La réponse est oui, Astley est fier d'elle, tout comme moi, je suis fière d'elle.

*

C'est plus compliqué du côté masculin de parler. Astley hésite,se demande bien pourquoi il voit cette psychologue. En quoi va-t-elle l'aider ? Après tout il s'en ait bien sorti pendant 17 ans, pourquoi l'arrivée d'une femme fait tout changer ?

Il réfléchis, cherche la bonne chose pour commencer, et finalement, il dit quelque chose qui comme ça a l'air absurde, mais je l'est en réalité pas :

- Je suis passionné de lecture de livre d'amour.

Cette simple phrase va l'aider à débouché sur ses problèmes avec sa mère et sur sa peur de l'abandon. Son métier va ensuite rentrer en jeu.

Ça lui fait du bien, il parle sans se soucier de ce que peux penser la professionnelle face à lui. Il veut juste qu'on lui explique quels sont ses problèmes.

Au fur et à mesure qu'il avance dans son monologue, Astley comprend par lui-même les problèmes qui l'anime.

- Prenez votre temps, lui souffle la psy, nous avons tout le temps dont nous avons besoin. Respirez. Ne paniquez pas. Tout va bien Astley. Vous gérer à la perfection.

Ces mots le font sourire. Il est fier de lui. Parler de ce qu'il ressent lui semblait impossible jusqu'à aujourd'hui.

Mais il le fait. Il l'a fait.

Pour Idalia. Il veut tenter sa chance. Il veut se soigner pour l'aimer d'un amour saint. Astley ne veut pas quelque chose de toxique. Bien au contraire.

- Vous pensez qu'elle est fière de moi ? demande Astley.

- Qui ça ?

Idalia ? Sa mère ? Iris ?

Il n'en sait rien. Il veut juste savoir si quelqu'un est fier de lui. Qui que ce soit, il veut savoir.

- Je sais pas...mais en tout cas...je ne veux pas que ma mère soit le pronom. Ma mère est une femme, elle est sûrement géniale avec sa nouvelle famille mais moi...je ne veux plus d'elle.

Il a réussi.

Astley ne se rend sans doute pas compte que ce qu'il vient de faire est un grand pas vers la guérison. Accepter l'abandon de sa mère c'est un pas en plus vers Idalia.

Vers la femme qu'il aime, qu'il chérit tant. Qu'il veut revoir revenir dans sa vie depuis trois mois déjà.

- C'est très bien, que diriez-vous de commencer par ingérer cette nouvelle et ce nouveau pas avant de continuer à avancer ?

- Ouais, je veux bien.

- Parfait. Sachez, Astley, qu'il faut savoir se reposer entre deux courses et que ce repos n'est pas signe de faiblesse, au contraire. Il montre votre force à préserver, et si je sors de mon personnage professionnel...

La psychologue marque une pause en ouvrant la porte du cabinet.

- Je trouve ça vraiment mignon que vous vous soignez pour cette fille.

- Je l'aime, c'est aussi simple que ça. Je suis tombée amoureux d'Idalia.

Fin

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