Heavenly High School {TGCF AU Fanfiction}

Chapitre 20

C'était un vendredi soir, après les cours. Xie Lian travaillait dans sa chambre. Il n'avait aucune envie d'aller dans la salle d'étude du lycée. Depuis la rentrée, il avait l'impression que tous les regards étaient braqués sur lui. Tout le lycée devait être au courant qu'il avait été renvoyé. Les informations couraient vite. Être exclu, pour une raison ou pour une autre, lui valait une terrible réputation pour le reste de sa scolarité. Comme si c'était marqué au fer rouge sur son front. Chaque matin, il éprouvait de la honte en entrant dans la salle de classe. Alors, le moins de temps il resterait à l'école, le mieux il se porterait.

Cependant, travailler dans sa chambre comportait d'autres difficultés.

— Mais tu vas crever, bordel ?! Ça fait 1h que j'essaie de te descendre, quand tu vas te décider à crever ! OH NON !! Tu vas voir, fils de ** !

Une difficulté de taille : supporter son cousin. Ce dernier passait plus de temps à jouer à des jeux vidéo morbides qu'étudier. Il était, aux yeux de Xie Lian, un cas plus désespéré que lui. Il semblait agir comme si, en raison de son passé difficile, il pouvait tout se permettre comme se coucher tard, jouer pendant des heures, parler vulgairement, etc. À chaque fois que sa tante le sermonnait, il se prenait pour Calimero et elle devenait empathique à son égard.

— AH AH AH !! T'es mort !!!

Xie Lian posa brutalement son stylo sur le bureau. Il se leva et se dirigea vers la chambre de son cousin, voisine de la sienne. Il frappa à la porte avant d'ouvrir, même s'il aurait pu se passer de cette peine. Il trouva la chambre de Qi Rong complètement désordonnée, des paquets de chips et de bonbons par terre, ainsi que des restes de nourriture sur le sol. Les mots ranger et nettoyer ne faisaient pas partie de son vocabulaire...

— Pourrais-tu faire un peu moins de bruit s'il te plaît, dit Xie Lian en essayant de contenir sa colère. Je suis en train de travailler et je n'arrive pas à me concentrer.

— MAIS NON !!! Faut pas tourner à gauche je te dis !! BORDEL DE M** !!

Et il n'a que 10 ans. Son passé ne devrait pas justifier ce manque total de respect, n'est-ce pas ?! Xie Lian prit une grande inspiration, puis alla tapoter l'épaule de son cousin.

— Pourrais-tu écouter quand je te parle ?

— QUOI COUSIN ?! Tu veux quoi à la fin, m** ? Tu vois pas que je suis occupé là ?!

Il avait dit ces mots avec tant d'élégance. Sans quitter son jeu des yeux. Xie Lian soupira de nouveau. Calme, rester calme...

— Si, mais je voulais simplement te demander de faire un peu moins de bruit, car je travaille et j'ai besoin de calme.

— T'as qu'à aller ailleurs ! Arrête de me faire ch** et laisse-moi, bordel !

— Je ne partirai pas tant que tu me parleras sur ce ton.

— T'es pas ma mère !

— Attention, ou je vais appeler maman.

— T'as pas intérêt à mêler Tatie à ça ! Mais... c'est parce que t'as zéro courage de m'affronter tout seul, c'est ça ? Hein, avoue que c'est ça !! Mon cousin a le courage d'une mauviette !

— Assez !

Xie Lian savait normalement bien gérer sa colère, mais cette dernière manqua d'exploser. Avant qu'il ne soit entièrement absorbé par elle et ne fasse quelque chose qu'il regretterait, il quitta la chambre de son cousin et retourna dans la sienne. Il pouvait encore entendre Qi Rong se moquer de lui. Xie Lian s'installa de nouveau à son bureau et se boucha les oreilles, essayant de faire abstraction de son cousin.

— Tu as envie de lui donner une bonne leçon, n'est-ce pas ?

Cette voix malicieuse... Xie Lian se retourna et se retrouva nez-à-nez avec cette créature vêtue de blanc, dont le visage était dissimulé par un masque mi-souriant, mi-pleurant. Encore. Elle était suspendue en haut de l'armoire, avant de se retrouver, dans la seconde suivante, assise sur le bureau. Elle continuait de le hanter, mais Xie Lian ne se laissa pas abattre.

— Je ne vous ai rien demandé. Hors de ma vue !

Il saisit un cahier et l'abattit sur lui, mais il ne le heurta point. L'homme sans visage se retrouva sur le lit.

— Oh, tu es toujours aussi dur. Détends-toi, je ne te veux aucun mal.

— Je ne vous crois pas.

— Pourtant, tu devrais. Comme je te l'ai déjà dit, je veux simplement veiller sur toi.

— Vous me donnez envie de vomir. Laissez-moi !

— Tu ne devrais pas me parler sur ce ton, Xie Lian. Non vraiment, tu ne devrais pas... N'est-ce pas toi qui viens tout juste de reprendre ton cousin à ce propos ? Ce serait mal venu de reproduire la même erreur que lui.

— Vous n'avez pas à me dire quoi faire ! D'ailleurs, je ne devrais même pas vous répondre.

— Il semblerait que tu sois tout aussi borné que ton stupide cousin. Mais ne t'en fais pas, je vais remédier à cela.

— Cessez immédiatement votre comédie ou je... ou je...

— Que vas-tu faire, Xie Lian ? Appeler au secours ? Mais auprès de qui ? Personne ne te croira.

— Assez ! Comment pourrait-il n'y avoir personne juste parce que vous le dites ?

— Oh ? Alors, il y a quelqu'un ? Peut-être qu'il y avait des gens dans le passé, mais pensez-vous qu'ils seront toujours là ?

— Que voulez-vous dire ?

À ce moment, on frappa à la porte de sa chambre. L'homme sans visage avait disparu, mais sa voix résonnait toujours dans la tête de Xie Lian. Tu verras, tu comprendras que je suis le seul sur qui tu pourras toujours compter...

— Entrez, dit Xie Lian sans grande conviction.

C'était l'un des employés que la famille Xie avait recruté pour s'occuper des tâches quotidiennes. Un homme de grande taille, vêtu élégamment, qui faisait un peu office de majordome. Il ouvrit la porte sans entrer dans la chambre.

— Monsieur votre père demande à vous voir dans le salon.

Une telle demande n'était pas anodine ; il a dû se passer quelque chose. Xie Lian se doutait que les prochaines minutes ne seraient pas une partie de plaisir, car ses discussions avec son père finissaient toujours en querelles. Sa soirée n'avait pas très bien commencé, mais elle risquait de se gâter.

— Très bien, j'arrive tout de suite, dit-il.