Chapitre 10

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Xie Lian lâcha un soupir de soulagement quand ils arrivèrent sans encombre chez lui. Il avait tout de même appelé sa mère pour ne pas arriver à l'improviste avec un invité qui ne serait peut-être pas le bienvenu. Cela ne fut pas difficile de la convaincre. Elle accepta d'héberger San Lang pour la nuit, comme si c'était la chose la plus naturelle à faire.

Lorsqu'ils ouvrirent la porte, la mère de Xie Lian les accueillit chaleureusement.

— Bonsoir les garçons ! J'espère que vous avez fait bonne route. C'est donc toi, le nouvel ami de Lian, dit-elle en se tournant vers San Lang.

— Oui..., répondit-il simplement, un peu gêné.

— Il s'appelle San Lang, ajouta Xie Lian avec un grand sourire.

— Enchantée San Lang, reprit la mère. Surtout, fais comme chez toi. Je te sers un thé ?

San Lang hocha lentement la tête. Il parlait peu et semblait intimidé. Après tout, ce n'était pas simple de rencontrer les parents de ses amis. Xie Lian se comporterait certainement de la même manière s'il rencontrait sa famille. Mais ce jour n'arriverait pas de sitôt. San Lang ne serait sûrement pas enclin à présenter sa famille, avec qui il semblait entretenir une relation compliquée.

— On va monter nos affaires, maman, dit Xie Lian.

Sans attendre la réponse de sa mère, il emmena son ami à l'étage. Ils avaient à peine monté l'escalier qu'un garçon sortit en vitesse de sa chambre et se dressa devant eux.

— QU'EST-CE QU'IL FOUT LÀ LUI ?!, s'exclama-t-il avec sa finesse habituelle.

Xie Lian avait espéré que Qi Rong soit endormi, mais il devait encore être sur un jeu vidéo interdit aux enfants de son âge. Il n'avait aucune patience avec son cousin ce soir-là.

— Parle autrement à mon ami, s'il te plaît, dit-il sèchement.

— Ah, c'est celui qui te suit comme un p'tit toutou ?

— Je te préviens, si tu continues comme ça..., commença Xie Lian sur un ton qui se voulait menaçant.

— Sinon quoi ? Tu vas faire quoi, cousin ? Tu vas encore jouer les justiciers ? Si tu veux te battre, ben vas-y, viens si t'en es capable...

Qi Rong leva ses deux poings, prêt à en découdre. Il était sur le point d'ajouter une autre absurdité lorsque d'un seul coup, son visage devint blême et il se tut. Il donnait l'impression d'avoir vu un fantôme.

— Tu ne dors toujours pas Rong-er ?!

La mère de Xie Lian avait entendu son neveu et se plaça au pied des escaliers, les bras croisés. À 23h, l'heure de dormir pour un enfant de 10 ans était passée il y a longtemps.

Une fois de plus, sa mère était arrivée au bon moment, juste avant que Xie Lian n'explose de colère face à la vulgarité de son cousin et ne se laisse aller. San Lang, en revanche, demeurait particulièrement calme et arborait même un sourire.

Qi Rong repartit dans sa chambre à contrecœur mais d'un pas pressé. Certainement, il ne mettrait pas fin à son jeu de sitôt. Peu importe, du moment qu'il les laisse tranquille !

Xie Lian se tourna vers son ami, de la colère encore perceptible dans sa voix.

— Désolé pour mon... cousin. Vraiment, il m'exaspère...

— Ne t'en fais pas pour ça Gege.

Voyant San Lang aussi calme, il finit par s'apaiser à son tour. Il ne s'emportait pas aussi rapidement d'habitude. Mais il ne supportait pas les mots qui sortaient de la bouche de son cousin, surtout lorsqu'ils portaient atteinte à son ami. Il entra dans sa chambre et posa ses affaires près de son bureau.

— Suis-moi San Lang, je vais te montrer où tu vas dormir.

Il l'emmena au bout du couloir et ouvrit la porte sur la droite, dévoilant une grande chambre avec un lit double trônant au milieu, un bureau, une commode et un miroir contre le mur. Quand il la vit, San Lang serra un peu plus la sangle de son sac, un certain malaise le saisissant. Il estimait qu'il ne méritait pas une si grande chambre pour lui seul.

Xie Lian ne sembla pas remarquer sa confusion puisqu'il poursuivit tout naturellement.

— Installe-toi comme tu veux. Tu peux utiliser la salle de bains d'en haut, ou celle d'en bas, comme tu préfères !

— Tout est parfait, merci beaucoup Gege.

— Il n'y a pas de quoi, c'est normal !

La normalité était une notion assez subjective... C'est alors que quelqu'un frappa doucement à la porte. C'était la mère de Xie Lian.

— Le thé est prêt, dit-elle avec un sourire.

— Super, merci maman !

— Merci, Madame...

Les deux garçons descendirent et un des employés de la famille Xie leur apporta le thé dans le salon. San Lang n'avait pas l'habitude d'être servi comme un prince, mais il fit son possible pour dissimuler sa gêne. Il se contenta de remercier l'homme d'un signe de tête et de prendre la tasse.

La mère de Xie Lian s'assit en face d'eux.

— C'est vraiment gentil de ta part de raccompagner mon fils si souvent, dit-elle à San Lang.

— Ce n'est pas grand-chose, ça me fait plaisir.

— Mais cela ne te fait pas un trop grand détour ? Habites-tu près d'ici ?

— Oui je vis pas loin. Et je vous assure, cela ne me dérange pas du tout.

— En tout cas, Lian m'a beaucoup parlé de toi !

— Oh, vraiment ?

— Il est vraiment content d'avoir rencontré un nouvel ami, et il aimerait aussi se mettre dans le même groupe que toi pour les projets d'école. Il m'a dit que tu as une grande culture générale !

— Maman, s'il te plaît... !

Xie Lian cacha son visage derrière sa tasse. Même s'il ne s'agissait que d'éloges, et donc rien de compromettant, il était gêné d'entendre sa mère confier tout ce qu'il avait dit à propos de San Lang. Mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. Le pire, c'était quand elle dévoilait des anecdotes du temps où il était plus jeune à Feng Xin et Mu Qing. Les moments les plus gênants de sa vie...

— Ce serait un plaisir de travailler avec lui !, répondit-il avec un sourire amusé.

Ils n'eurent pas le temps de poursuivre cette discussion. Quelqu'un était entré dans la maison.

Heavenly High School {TGCF AU Fanfiction}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant