Chapitre 3

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A 14 heures on est enfin libre de rentrer chez nous.

Loubna et Rachel ont pris notre relais. Je suis tellement contente que mon binôme soit Sara et pas ces pestes.

- J'y crois toujours pas que tu es hébergé mon frère hier soir, me dit-elle.

- Il a dormi sur le canapé Sara, tu voulais que je fasse quoi ? Que je le laisse à la rue ? Tu me connais, tu sais que ça m'a traversé l'esprit mais au final c'était plus fort que moi.

Elle rigole comme pas possible.

- Au moins maintenant j'ai son adresse, j'y crois pas que pendant tout ce temps tu ne lui as pas donné ton prénom, c'est un truc qui va le rendre dingue, il aime bien tout contrôler, me dit-elle toujours morte de rire.

On se sépare au coin de la rue, elle habite un peu plus bas dans le centre ville. Je remonte mes escaliers et suis contente de constater que le pallier est vide.

Je suis heureuse de retrouver mon appartement. C'est mon sanctuaire. Je range les choses que j'ai laissé trainer ce matin avant de m'affaler sur le canapé.

Peu de temps après je sombre dans un sommeil que j'espère réparateur.

***

" - Tu vois ce que tu m'oblige à faire ?

- Mais Stan, je t'assure que...

Un coup de poing dans mon ventre me coupe le souffle et m'empêche de terminer ma phrase, de toute façon quand il est comme ça il n'écoute plus rien. Je sais que je n'aurais pas gain de cause.

Ça fait plusieurs semaines que ça dure maintenant. Mais je suis toujours aussi surprise de son changement d'humeur et de la violence qu'il est capable d'utiliser envers moi.

Il a arrêté de me frapper au visage. Suite à un oeil au beurre noir et à une lèvre fendue j'ai du mentir à mon entourage et sur mon lieu de travail en disant que j'étais tombée dans les escaliers.

Jake, mon meilleur ami a été le plus difficile à convaincre. Et depuis il était beaucoup plus attentif aux marques que je pouvais présenter sur le corps.

C'est pourquoi Stanley m'a obligé à changer ma garde robe, fini les jolies robes et jupes à la mode. Bonjour les vêtements amples et sans formes qui recouvrent tout le corps.

- Antinéa, je ne veux plus te voir parler avec un autre homme que moi, tu m'as bien compris ?

- Mais c'est mon meilleur ami, on ne faisait que...

Un coup dans mon dos me projette au sol. Je sais pourtant qu'il ne faut pas que je me mette dos à lui.

- Arrête s'il te plaît, sanglotais-je, tu me fais mal.

- Je te rend seulement la monnaie de ta pièce salope, me crache t'il au visage.

Il profite que je sois à terre pour me donner encore plusieurs coups de pieds dans les côtes avant de sortir de mon appartement en claquant la porte. "

***

Je me réveille en sueur.

Je déteste quand le passé s'immisce dans mes rêves.

L'appartement 1725Où les histoires vivent. Découvrez maintenant