Chapitre 4

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Le réveil ce matin est difficile. Iznogood se frotte à moi. Cette boule de poil adore les câlins.

Je me lève et vais donner lui donner à manger avant d'aller dans la salle de bain pour me préparer.

Hier soir j'ai beaucoup pleuré et ça se lit malheureusement sur mon visage.

Sara va incontestablement me poser des questions si je reste comme ça.

Après ma douche j'applique un peu de fond de teint et d'anti cerne, ce n'est toujours pas ça mais en tout cas c'est moins catastrophique.

En sortant de mon appartement je surprend Kaïs et une femme entrain de s'embrasser sauvagement et au vu des gémissements de la greluche ça à l'air de lui plaire, je ne m'éternise pas et descend les escaliers en quatrième vitesse.

- Mais bordel, c'est trop compliqué d'ouvrir une porte où quoi, marmonnais-je sur le chemin de mon travail.

- Toi tu as encore passé une sale nuit, me dit mon amie au moment où je franchis la porte de la boulangerie.

Je la sers dans mes bras vite fait avant d'aller me changer dans la pièce réservé aux personnels.

- Tu veux qu'on aille prendre un café ensemble à la fin de notre service ?, me demande Sara pendant qu'on installe les pâtisseries dans la vitrine.

- Bonne idée, lui répondis-je enjouée.

Ça fait un moment qu'on a pas passé un peu de temps toutes les deux.

Quand on sort enfin du travail à 14 heures, la température extérieure est déjà étouffante.

- Maudit réchauffement climatique, grommele Sara qui a beaucoup de mal à supporter la chaleur.

On se pose dans le bar de Karl, qui heureusement pour nous est climatisé.

Je commande un diabolo menthe et Sara une citronnade. Finalement on oublie le café.

Mon amie me regarde attentivement, qu'est-ce qui lui prend ?

- Comment tu vas Néa ?

Deux possibilités, elle a vu ma sale mine où elle a parlé avec son frère. Et au vu de son regard anxieux je pencherais pour la deuxième.

- Je vais bien Sara, soufflais-je.

- J'ai eu Kaïs au téléphone hier, il m'a dit que tu étais en larme et que tu avais eu peur de lui, il était vraiment en panique, il voulait que je débarque chez toi. Mais je sais que dans ces moments là tu préfères rester toute seule, me dit-elle.

Je lève les yeux au ciel, il va jamais me laisser tranquille celui là.

- J'aimerais bien que tu gardes ton frère le plus loin de moi possible. Il me fait trop pensé à Stan et il est trop intrusif, soufflais-je.

Elle me regarde toujours, attendant que je finisse de me justifier.

- Je venais de me réveiller d'un nouveau cauchemar plutôt virulent quand il est venu sonner à ma porte.

Elle hoche la tête et me prend dans ses bras.

- Tu aurais vu sa tête quand il m'a dit que tu l'avais jeter dehors. Je lui dirais de te laisser tranquille.

J'esquisse un semblant de sourire.

- Tu lui diras aussi de baiser dans son appartement et pas sur le pallier, ça serait sympa.

Elle ouvre grand les yeux et éclate franchement de rire.

- C'est dingue, il continue toujours, souffle t'elle une fois qu'elle s'est calmée.

L'appartement 1725Où les histoires vivent. Découvrez maintenant