Chapitre 11

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" Quand est-ce que j'ai arrêté de me battre ?

Après le premier coup ?

Après le premier viol ?

Après qu'il m'est vendue à ces hommes ?

Après avoir été enfermer dans cette minuscule cave pendant plusieurs jours ?

Je ne saurais le dire précisément. Mais j'ai arrêté de me battre.

J'ai arrêté de sourire.

J'ai arrêté de croire en l'avenir.

J'ai arrêté de croire qu'un jour tout ira mieux.

J'ai arrêté de croire au lendemain.

J'ai arrêté de croire en moi.

La mort serait une sentence plus douce.

Je ne sais pas quand j'ai arrêté de me battre exactement, sûrement une accumulation de tout ça mais je sais parfaitement quand j'ai recommencé à le faire..."

***

Je me réveille en sueur, avec cette sensation de mal être.

Il est 4 heures du matin mais je sais que je n'arriverais plus à me rendormir, je vais prendre une douche et me prépare, quand je retourne dans mon salon et que je vois le bouquet de fleurs je ne peux m'empêcher de sourire.

Je crois de nouveau que quelque chose de bien peut m'arriver... C'est peut être un détail mais ça veut dire beaucoup pour moi.

Je ne savais pas que mon déménagement aurait autant d'impact positif dans ma vie, sinon je l'aurais fait plus tôt.

Une seule chose me manque de la vie d'avant, Jake, mon meilleur ami.

Je me fais un café que je savoure dans le calme.

Mes pensées dérivent rapidement sur mon beau voisin.

- Je ne sais rien de lui, soufflais-je.

Et c'est vrai. A part qu'il a deux soeurs et que c'est mon voisin, qu'il est maladroit mais aussi terriblement sexy, je ne sais rien de lui.

Je souffle et secoue la tête pour me remettre les idées en place.

Mon psychologue m'avait dit que tenir un journal intime sur mes ressentiments pourrait peut-être m'aider à avancer. Je ne l'ai jamais fait. Je ne suis pas douée pour les mots, en tout cas tellement moins qu'avec mes maux.

Je donne à manger à Iznogood et commence à faire un peu de ménage. Bien sûr je ne passe pas l'aspirateur vu l'heure matinale mais un bon coup de balais et de serpillère et le tour est joué. Ça sent bon maintenant dans la maison.

Je fais en dernier les poussières car je n'aime vraiment pas faire ça. Une vraie corvée.

Je sors mon sac poubelle que je met devant ma porte pour ne pas l'oublier en descendant travailler.

Le ciel est dégagé dehors, il n'a l'air de n'y avoir aucun nuage. La tempête ne sera pas rester très longtemps.

Finalement l'heure de partir arrive vite et je rejoins Sara rapidement.

L'appartement 1725Où les histoires vivent. Découvrez maintenant