Chapitre 5

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"- Ne m'oblige pas à venir te chercher Antinéa.

Je reste cacher derrière la porte de mon armoire, j'ai tellement peur qu'il me trouve, je sais que je vais subir ses coups. Il est hors de lui et pourtant je ne sais même pas pourquoi.

Je l'entends rentrer dans la chambre et je retiens ma respiration.

Je ferme les yeux tellement fort que ça me fait mal. Et quand la porte de l'armoire s'ouvre en grand je sais que je suis foutue.

Il m'agrippe par les cheveux et m'envoie valser sur le sol de la chambre.

Ma tête heurte le pied de mon lit et une douleur horrible m'envahit mais je n'ai pas le temps de souffler que je reçois un premier coup de pied dans le ventre.

- Arrête Stan, pourquoi tu fais ça, arrête s'il te plaît, soufflais-je.

J'ai beau le supplié, crié, pleuré le cauchemar continue.

Il s'arrête d'un coup et j'ai espoir que mon calvaire pour aujourd'hui prenne fin mais c'était bien mal le connaître.

Il me relève et me jette sur le lit, abaisse mon pantalon et ma culotte et avant que je n'ai le temps de protester il me pénètre violemment.

Je le supplie d'arrêter, j'ai beau lui dire qu'il me fait mal, il continue encore et encore.

La violence de son acte est inégalable. Je finis par me déconnecter en attendant que son supplice prenne fin.

Je ne pourrais pas dire exactement combien de temps cet enfer dur avant qu'il ne quitte mon appartement , mais ce jour là, je suis morte une première fois.

***

J'ouvre difficilement les yeux encore submerger par l'horreur que je viens de revivre.

Qu'est-ce qui ne va pas chez moi, pourquoi tout ces souvenirs me reviennent en pleine face alors que j'ai envie d'oublier cette période de ma vie.

Iznogood vient miauler près de mon oreille.

- Oui, j'arrive , je vais te donner à manger, soufflais-je à ma boule de poil.

Je sors difficilement de mon lit, j'ai mal.

J'ai mal au coeur.

J'ai mal au corps.

Je me précipite dans les toilettes pour vomir. Ça arrive souvent après un souvenir violent. Mon corps réagit et c'est sa façon de me protéger, enfin je crois.

Je me brosse les dents avant d'aller m'occuper de mon chat.

Demain c'est dimanche et je vais pouvoir faire la grâce matinée. Enfin ça c'est ce que l'ancienne moi aurait fait. Car aujourd'hui je ne peux plus. Je fais des cauchemars quasiment toutes les nuits alors on repassera pour le sommeil réparateur. Mais au moin pas besoin de mettre le réveil et de courir.

Je file prendre une douche rapidement et m'habille avant de quitter mon appartement pour me rendre au boulot.

Il n'y a personne dans les rues encore, c'est le meilleur moment de la journée.

- Néa, tu as une tête qui fait peur, m'accueille Sara.

- Merci, ça fait plaisir à entendre, lui répondis-je en ricanant.

L'appartement 1725Où les histoires vivent. Découvrez maintenant