L'appartement 1725

Chapitre 16

J'arrive à 13h50 devant notre point de rendez-vous.

Les filles ne sont pas encore là. 

On a encore le droit à une belle journée ensoleillée, je suis contente d'avoir garder mon combishort, je ne vais pas avoir trop chaud comme ça.

- Néa !!! , hurle mon amie au loin.

Mon Dieu la honte, tout le monde se tourne vers moi. Tout ce que j'aime.

Une fois les filles à ma hauteur, j'ai le droit à un câlin collectif.

- Alors comme ça toi et Kaïs... me dit Alia en faisant un grand sourire.

- C'est trop cool, on va être de la même famille, ajoute Sara tout excitée.

Non mais elle est vraiment pas bien hein. Elles vont vraiment trop vite en besogne.

- J'ai rien à dire, soufflais-je.

- Vous vous êtes embrassés ? demande Sara.

Je lève les yeux au ciel avant de partir vers le centre commercial, j'entends les deux pintades derrière moi glousser et je ne peux m'empêcher de sourire en repensant au baiser de ce matin. C'était vraiment, vraiment très agréable.

- C'est chouette de te voir sourire Néa, me dit mon amie en arrivant à ma hauteur.

- C'était pas gagné pourtant j'ai passé une nuit horrible.

- Encore tes cauchemars ?

- Oui, murmurais-je en hochant la tête.

Elle me prend dans ses bras et Alia qui était au téléphone me passe le combiné, je ne comprend pas tout de suite jusqu'à ce que j'entende la voix de l'interlocuteur.

- Je te manquais déjà, lui dis-je pour le taquiner un sourire jusqu'aux oreilles. 

Je réalise trop tard que j'aurais mieux fait de m'abstenir.

- Les fouines ne sont pas contente que tu ne dises rien alors elles ont eux l'idées d'essayer de me faire cracher le morceau.

- Et ca a marché ?

Il rigole et mon sourire s'élargit de nouveau. Qu'est-ce que je peux être niaise.

- Je suis muet comme une tombe, me dit mon beau voisin à l'autre bout du fils.

- Elles sont...

- Trop intrusive, je sais Néa, mais on leur doit rien.

- Je vais te repasser ta sœur, lui dis-je en sentant les regards insistants des filles sur moi.

- Pourquoi ?

- Parce que ...

Je sens le regard des filles sur moi. Elles sont pas croyable.

- On se voit ce soir, ajoutais-je avant de rentre le téléphone à Alia.

Elle parle quelques secondes encore avec son frère avant de raccrocher.

- Ce soir alors ?, me demande mon amie curieuse.

- Oui, mais on va juste regarder un film, ne va pas t'imaginer je ne sais quoi.

- Un film, côte à côte dans le noir et hop un petit bisou qui dérape, dit Alia en rigolant.

Je rougis et les filles s'en aperçoivent.

- Oh mon dieu ne me dit pas que c'est déjà fait ?, me demande Sara.

Je mime avec mes doigts, une fausse fermeture éclaire qui ferme ma bouche pour lui faire comprendre que je ne lui dirais rien du tout.