Chapitre 6

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Vers 18 heures la sonnette de la porte retentit.

Je me relève péniblement de mon canapé dans lequel j'avais pris racine depuis que je suis rentrée du travail. Ça fait du bien de ne rien faire du tout. Iznogood a bien profité de sa séance de papouille.

Je regarde dans l'œilleton et vois que c'est Sara.

Je lui ouvre la porte et elle rentre avec les bras chargés de sacs.

- Tu emménages chez moi ?

Elle éclate de rire, j'aimerais tellement avoir le cœur aussi léger qu'elle.

- C'est juste pour la fête chez mon frère Néa, tu n'as pas déjà oublié.

- Je n'y vais pas.

- Néa...

Je secoue la tête.

- Je n'y vais pas Sara, répétais-je.

- Donne moi une seule bonne raison.

- Sloan ?

Elle me regarde et blêmit.

- Oh non il a invité son abruti de meilleur ami, souffle t'elle, je te rassure je le déteste aussi. Il a fait quoi cette fois ?

La confession de Sara me surprend et m'inquiète d'autant plus, elle aime tout le monde cette fille.

- Il a insinué en gros que je me tapais ton frère et qu'il me cachait pour pas me partager. La grande classe quoi.

- Du Sloan tout craché, dit-elle dépité.

J'hausse les épaules. La seule chose que je sais c'est que je veux pas le croiser de nouveau.

- Tu comprends maintenant pourquoi je ne veux pas y aller.

Elle hoche la tête et d'un coup son sourire s'illumine.

- Je te promets que s'il t'approche on rentre chez toi, aller s'il te plaît vient avec moi, en plus y aura ma grande soeur, elle va trop t'adorer depuis le temps que je lui parle de toi.

- On se connaît depuis 6 mois Sara ..

- Arrête de te défiler Néa, s'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plaît , s'il te plaît.

Je lève les yeux au ciel.

- D'accord. D'accord. Mais au premier lourdingue qui s'approche de moi je te préviens je rentre, avec ou sans toi.

Elle pousse un cri de joie qui je suis sûre est entendue jusque de l'autre côté de la ville.

- Je t'ai ramené plein de robes, tu vas voir tu vas être canon.

Je me fige à ses mots.

- Je ne compte pas me changer Sara.

- Oh Néa tu me brises le cœur, me dit-elle en faisant une grimace théâtrale.

- Tu as loupé ta vocation Sara.

Elle rigole encore. Ça fait du bien de voir de la vie dans mon appartement.

- Je peux au moins te maquiller un peu ?, tente t'elle.

Je cède parce que je veux la remercier d'être présente chaque jour pour moi, dans les bons comme dans les mauvais moments.

- Légèrement. Je te préviens que si je ressemble à un camion voler je ne sors pas d'ici.

Elle lève à son tour les yeux au ciel. Je la connais aussi bien qu'elle me connait.

L'appartement 1725Où les histoires vivent. Découvrez maintenant