44. 𝗔𝗟𝗠𝗔

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2011 – juillet, le départ

2011 – juillet, le départ

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ROUGE DRAMA

Je regarde ce petit bout de femme qui est ma sœur, s'éloigner droit devant nous pour partir vivre son rêve. Malgré mes quelques larmes, un sourire apparaît sur mes lèvres. Comment ne pas être fière d'elle ? Ça fait maintenant tellement d'années qu'elle nous parle de ça, de partir à New-York seule pour étudier. Maintenant que ça arrive, le sentiment de bonheur et de fierté, prend largement le dessus sur le sentiment de tristesse de la laisser partir.

Le manque passera. Elle ne part pas pour l'éternité, je sais qu'elle va revenir, l'année prochaine ou à la fin de ses études, qui sait. Ça ne sera que quelques mois ou années séparer d'elle mais on va se revoir et je ne peux pas l'empêcher de vivre ses rêves, être égoïste comme une personne qui n'est autre que sa propre mère.

Tu parles d'une mère. Elle n'est même pas présente pour le départ de sa fille à l'autre bout du monde. Elle pourra toujours me reprocher un tas de choses si elle le veut pour soulager sa conscience mais moi je connais toute la vérité. Elle se fera toujours passer pour la victime alors que dans l'histoire, je pense que la seule victime de tout ça, c'est Castille. Passer son enfance à regarder sa mère qui l'ignore à moitié, tout ça pour essayer de détruire le mental de sa belle-fille, spoiler alert, elle n'a encore jamais réussi.

- Bon ma poupée, je tourne la tête vers mon père qui s'approche de moi, je vais devoir y aller mais on se voit bientôt pour manger ensemble ? Je hoche la tête et je le prends dans mes bras

– Bon courage pour le boulot, il embrasse ma joue et je lui souris, il salue Mélissa et Nabil avec un signe de main avant de déjà s'éloigner de nous en remettant sa paire de lunettes de soleil sur le nez, je crois que l'on a plus qu'à rentrer maintenant tous les trois, je fais une petite moue

Mélissa – Ouais je crois bien... après on peut essayer de s'accrocher à l'une des ailes de l'avion, je rigole avec elle et Nabil glisse sa main dans la mienne alors que l'on marche tous ensemble pour partir de l'aéroport

– Je serais bien tenter mais on est pas Tom Cruise 

Mélissa – Putain bah on serait déjà au courant, je te le dis ! Je souris

Le chemin retour jusqu'à Corbeil Essonne se fait plutôt dans le silence, malgré que Nabil et Mélissa se sont un peu chamaillés pour la musique. J'ai apprécié les petites caresses de Nabil sur ma cuisse nue et découverte par mon short sans prendre parti à leur chamaillerie d'enfants de cinq ans.

Mélissa a dû nous laisser ensuite car elle devait partir dans un peu moins d'une heure pour commencer sa journée de son job étudiant. Alors avec Nabil, on a rejoint son appartement calmement pour nous poser là-bas tous les deux et échapper un peu à la chaleur extérieur de ce plein mois de juillet.

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