Le choix de papa

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Le destin nous pollue l'air pour qu'on change d'air. C'était mon cas; une fille soumise à son père et sa marâtre. Cette dernière par ses faits avait fait que j'étais tombée malade et jusqu'à ce que je fasse des crises chroniques.

Après deux mois passés chez Tassi, j'étais rétablie et je sentais papa guérir à son tour mentalement. Il avait fait la connaissance de Tassi et connaissant cette dernière je savais qu'elle serait une bonne épouse et une bonne mère.

C'était la deuxième fois que papa vint dans la semaine. Il était habillé en tout blanc avec un bonnet noir. Son parfum avait changé, le sourire sur les lèvres pour la première. Depuis mon bas âge, je ne l'ai jamais vu sourire. C'était trop beau!

C'était ma peau qui souffrait à cet instant là. J'étais tombée malade, piquée par les moustiques de Tsévié. Elles étaient trop grandes on dirait qu'elles avaient des sales de muscu pour les moustiques.

Dans la foulée et la mêlée, j'étais couchée au dehors entrain de vomir. Papa vint et était assis à côté de moi!

- comment tu vas ma fille?
- je vais bien papa, fallait pas te déplacer.
- je m'inquiète pour toi, je ne peux arrêter de m'inquiéter pour toi.
- Tassi est à l'intérieur. C'est elle qui est malade..
- quoi?
- vas-y papa, vas marquer tes points.

J'aimerais bien les voir ensemble. C'est tellement beau.

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Sidi:

J'étais rentré voir Tassi. C'est une magnifique femme car pour moi; la beauté intérieure compte plus. D'ailleurs comment l'apprécier physiquement ?

Dans sa tente, j'étais assis entrain de me faire du souci, piétinant mon pied contre le sol.

- tu as quoi Sidi?
- la question doit être renversée.
- par comment ?
- Hassana m'avait dit que tu étais malade.
- ta fille! Hum.
- elle me mentais donc.

J'avais compris que Hassana voulait que je la prenne pour épouse. Mais je ne pouvais pas. Je ne veux pas être polygame. De plus on n'est pas de la même religion ni du même pays. Elle avait une culture différente de la nôtre.

Je revins à la charge de ma fille...elle était toute joyeuse. Je pris place à ses côtés...je lui parlais comme une adulte: « ma fille, je sais ce que tu faisais depuis. Tu veux connecter deux âmes, deux coeurs pour qu'ils ne soient qu'un. Ma fille ce qu'un vieillard voit étant assis, un enfant ne peut le voir même debout; je ne peux pas. Il n'est pas comme nous et je ne veux pas amener une femme qui ne va pas t'aider sur le côté spirituel. Sans façon comment penseraient mes confrères? Je dois vivre pour t'inculquer des valeurs morales et religieuses sûres pouvant t'amener à vivre longtemps ».

Hassana n'était pas d'avis avec moi: « père, je te prie de revoir cela. C'est vrai qu'une personne âgée perçoit des choses qui peut-être sous les yeux d'un enfant. N'oublies pas père qu'un tige quelqu'en soit sa taille si il est bien taillé peut tuer une fauve. Ici on n'a pas le droit de discuter avec les parents sur leur choix, mais fais ce qui sera meilleur tout en pensant à moi »

On s'était séparé sur ces propos. Mais je ne pouvais pas, j'avais mes raisons.

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Depuis que papa avait quitté, je n'avais pas bougé de ma place. Je ne l'avais pas accompagné et Tassi non plus. Elle avait compris que papa n'était pas intéressé donc elle avait cessé de faire des efforts à sens unique.

Je repensais à toutes ces atrocités qui n'auraient pas dû arriver si papa n'avait pas épousé cette femme.

Mais enfin de compte tout ce qui nous arrive doit nous rendre fort et non nous affaiblir. Faiblir devant les épreuves c'est déjà un échec, qui ne dit pas son nom.

Si je n'avais pas souffert, je n'allais pas savoir qu'il y avait des mauvaises personnes comme cette vipère de Mari et qu'il y avait des personnes comme Tassi.

- Hello Bonjour madame!
- bonjour Diallo.

Diallo était venu avec son bouilloire pour l'eau chaude.

- Diallo aujourd'hui je suis malade.
- tu as quoi madame !
- peut-être le palu...
- j'ai quelques économies je vais t'acheter médicament.
- ne te gêne, j'en ai bu déjà. Sinon merci.
- tu es très belle quand tu es malade, bonne continuation.
- tu es malade Diallo, trop malade.

Il riait de moi. Il dit: « Chaque fois que je viendrai ici et que je te trouve coucher, je vais rire »

Je devrais me guérir car je le trouvais insupportable. Deux jours après je me suis remis et c'est moi qui me suis moqué de lui.

- tu as quoi le guinéen (tout en me moquant de lui )
- le marché ne va pas ici!
- ah le guinéen, dis-je. Tu vois ici c'est pratiquement la brousse. Comment des laboureurs et des éleveurs vont t'arrêter pour prendre du café? Si tu veux rester ici, tu changes le fond de commerce ou tu pars carrément en ville pour vendre ton thé. Là bas c'est rentable et c'est agréable de faire du commerce.
- merci la poulotte (petite peulh), je savais pas que les peulh du Niger sont aussi perspicace.
- mais pour toi c'est extraordinaire ? Il suffit juste de vivre dans les deux lieux pour comprendre.
- tu as raison. Je suis un nomade je prendrai bientôt la route!

À suivre!

Au bout des épreuvesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant