Un soir banal peut nous marquer à vie par des faits. C'était banal ce jour, ce n'était rien de spécial. Carrelle nous trompait, elle trompait Moussa avec un homme, elle l'a trompé avec un homme que je crois connaître. Elle était un véritable poison. J'avais eu mille idées mais chaque idée ne pouvait guérir le mal qui se dégageait dans ma poitrine. Si c'était un réchauffement climatique, la planète aurait explosé.
- Carrelle, toi avec Diallo?
- je suis désolée Hassana, je suis sincèrement désolé...
- élever son chien pour qu'au finale il te morde, c'est ce que vous m'avez fait. Je comprends pourquoi on devrait laisser certaines personnes vivre avec leur situation sans leur porter de l'aide quelconque. Qu'est-ce que tu as fait là ?Diallo couchait avec Carrelle. Il nous prenait pour des imbéciles et je ne savais pas comment tout ceci a pu arriver.
Je repartis travailler comme si rien était. J'apercevais la vie et cette dernière m'apercevait: de nous deux qui était mieux? Ma forme humaine ne m'enchantait plus...
Puis je retrouvais Moussa, il était entrain de manipuler son portable...
- ça va toi?
- oui ça va et ta malade elle va bien?
- oui elle va très bien, elle était très bien même...
- je me fais trop du souci pour elle.C'était choquant, c'est poignant, c'était insupportable. Diallo vient enfin à la cafétéria perturbé.
- je veux te parler Hassana?
- n'oses même pas...- qu'est-ce qui se passe Hassana?
- moussa, contentes-toi de cuisiner c'est pourquoi tu es payé...Moussa s'était tus, la chaudière dans mon ventre s'élargissait.
- s'il te plaît Hassana, moussa laisses-nous..
Moussa était sorti...je ne voulais vraiment pas lui adresser parole.
- Hassana, elle m'avait appelé qu'elle était souffrante que je devrais l'amener à l'hôpital. Son appel m'avait beaucoup inquiété et je m'étais dépêché pour aller à son secours. Elle s'était enveloppée dans un drap à mon arrivée et tremblait comme quelqu'un qui avait de la grippe. Aussitôt que je la touche, elle me tira vers elle. Toute nue, je m'étais laissé par la cadence. Que cet acte ne soit pas la décadence de notre relation...
- elle est une saute cette fille!
- excuse-moi !
- comme un imbécile tu t'es laissé aller jusqu'à lui proférant des mots comme pas possible.
- j'ai la queue entre les jambes, signe de désolations.Je ne pouvais le bouder plus. Je ne pouvais plus. Je l'aimais d'un amour sans condition, il est la tradition de mon coeur; on ne peut se couper, on était lié.
Trois heures se sont écoulées...dans une ambiance froide, j'avais accueilli Carrelle chez moi.
- bonsoir patronne
- Bonsoir ma rivale. Je vais te la faire courte. Quand le malheur nous guette tous les temps, l'idée première est qu'on avait tendance à penser qu'il y a une personne qui tire les ficelles, qu'il y a une personne qui veut nous nuire. C'est tout faux, on est nous-mêmes le tige qui nous crève l'œil.
- dites-moi tout, j'en suis vraiment désolé.
- j'ai fini de parler. Pour ma part, je te prie de libérer notre espace pour ne pas nous polluer l'air davantage. Je te prie, s'il te plaît.Je revins à la maison. J'avais retrouvé Diallo. J'étais totalement furieuse contre lui. J'avais pensé à mon père à tout ce qu'il a pu me dire. Il avait raison, je ne savais pas pourquoi sa voix raisonne en moi. Il avait raison me disait la voix...
- on doit parler Diallo.
- c'est pourquoi je suis là. Je t'aime plus que tout Hassana.
- à quel point?
- au point je peux tout sacrifier pour toi, rien que pour ton bonheur.
- je ne peux te contrôler et je ne veux même pas essayer, j'allais souffrir. Je veux que tu sois honnête avec moi, je veux que tu partages tes peines avec moi car depuis ton retour. Je ne te sent plus, je te voyais perdu à mille lieu, mieux dis-moi tout. Pourquoi ces angoisses...
- je te promets d'aller mieux pour toi et surtout d'être honnête. Viens par là!
- non!
- pourquoi ?
- songes à aller demander ma main chez parents.
- je le ferai.On avait éteint la lumière et chacun de nous avait dormir sur un bout différent du lit.
Je me suis réveillé tôt pour aller voir mon père, depuis hier, je ne faisais que penser à lui. J'avais eu envie de lui parler, de m'excuser et de lui dire que j'étais désolé!
Au loin, j'apercevais des gens qui mettaient des bâches, faire descendre des chaises. Je voyais des gens s'asseoir à qui je parlais sans qu'ils me répondent. Je ne voyais pas mon père, ni Mari. Les voitures étaient garées avec double clignotant. C'est une escorte, non présidentielle mais mortuaire peut-être.
J'avais eu envie de pleurer. Je voulais me rassurer que c'était faux. Mon pauvre père qui m'avait tout donné, mon pauvre père peut-être son moment de repos. « J'aimerais que tu sois dans un foyer »; était le mot qu'il me répétait sans cesse... oh mon père ! Pourquoi toi?
À suivre!
VOUS LISEZ
Au bout des épreuves
ActionEngendrée par un aveugle, le regard de la société. Ma vie est devenue un carrefour de malheur...