Ramatou avait peur, on le lit dans ses yeux innocents laissés dans le vide. Un regard qui veut tout dire, un regard dans lequel on sentait qu'elle avait besoin d'aide. Mais son physique trompait son regard, fuyant la peur.
- Ramatou viens avec moi!
- maman va me tuer, j'ai peur.
- personne ne te verra. Je te protègerai contre tous les démons de ta maman.
- tu ne peux pas, vaut mieux partir d'ici. C'est une sorcière et tu risques d'être mangée crue.Je n'avais pas pu sauver Ramatou, le mariage était scellé et elle a été escortée chez son mari, un homme qui triplait son âge. Tard la nuit, elle ne regardait que le plafond, la décoration et dans cette grande chambre. Elle était au milieu de nulle part, elle n'avait nulle part où aller. Elle ne pouvait fuir.
- Ramatou, tu es belle macha Allah.
Ramatou ne disait rien, elle ne parlait presque pas. Elle avait peur.
- Ramatou, c'est moi ton mari qui te parle et tu dois me répondre. Tu n'es plus chez tes parents, c'est une nouvelle vie qui recommence pour toi.
Ramatou ne dis toujours plus rien. L'homme s'approchait d'elle. Il enleva son voile, elle était en pleure. Elle pleurait à chaude larme, elle connaissait rien de tout ça.
- Ramatou ne m'énerve pas.
C'était des jeux brutaux toute la nuit ainsi que toute la semaine. Le commerçant en avait marre, il avait marre d'être proche du fruit sans pouvoir le cueillir. Il avait appelé donc sa maman Marie pour l'informer de la situation.
- bonjour...
- bonjour Elh.
- je ne comprends pas votre fille, elle refuse que je la touche.
- elle quoi?Je passerai lui dire deux mots...
***Ramatou***
Je suis Ramatou, j'avais quinze ans quand ma mère biologique m'a donné en mariage à un homme, un homme d'un âge avancé qui avait des cheveux blancs au pubis. Je n'avais pas de moyens de secours, j'avais la peur au ventre. La vieille de l'appel, il avait quitté le tour de sa troisième femme pour s'introduire chez moi comme un petit voleur non expérimenté.- Elh...(elhadji)
- shut...tais-toi !
- mais elh ce n'est pas mon tour, qu'est-ce que Samira va penser?
- je suis l'homme de la maison, je fais et défais la loi ici. Je ne comprends pourquoi tu me résistes alors qu'on est lié par des liens de mariage.
- maximiser la femme n'est pas le problème mais vouloir d'une mineure en est une autre.
- tes parents ont pris l'argent, ils ne réfléchissent pas?Je n'avais plus le pouvoir, mes parents étaient esclaves de l'argent. Si on est esclave de l'argent, on est la pire espèce...
J'étais dans ma zone, on était quatre et chacun avait sa zone, un salon, deux chambres et tous les meubles nécessaires pour notre épanouissement. L'argent fait le bonheur, ce fameux dit-on, sans savoir qu'il a des limites.
-bonjour maman bonne arrivée.
- si j'étais ta véritable mère, tu ne m'aurais pas mis cette honte.
- maman parle moins fort, il y a les autres femmes dans l'habitat.
- une semaine de mariage, tu me traites déjà de villageoise qui doit contrôler la sonorisation de sa voix. Merde! J'ai mis une idiote à la place d'une fille. Ouvres grandement les yeux, ouvres les. Cette occasion ne se présente pas tous les jours à une femme. C'est un choix et Dieu t'a choisi d'être riche ainsi cette richesse peut s'étendre sur toute ta famille. Mais tu es conne, tu ne sais rien de ce que tu cherches et si tu n'as pas pitié pour toi, aies le pour ta pauvre mère. Qu'est-ce qui est difficile, son âge ou toi? Je retourne à la maison et je ne veux pas entendre un appel me disant quoi que ce soit.
- maman!
- tu m'as bien écouté. Je ne me répèterai pas...Maman était partie et me mis face à une telle situation aussi cruelle. Je ne veux pas affronter ma mère. Une mère reste une mère; quand elles sont bonnes, elles sont les meilleures et si c'est le contraire, elles deviennent pire.
Mon mari revint du marché. J'enlevais ses chaussures, je lui enlevai également son boubou. Je l'accompagnai à la douche. Je lui frottais le dos. Après le bain, on avait commencé à se toucher, j'avais peur. Mais je ne faisais que penser à ma mère pour elle, je ferai tout. Je ne veux pas la décevoir.
Il m'avait fait coucher et il s'était couché sur moi, cette nuit, je ne l'oublierai jamais. Il a prit ma virginité et j'avais hurlé que même si j'étais dans une tombe, les tombeaux d'à côté allait chercher qu'on les déplace.
J'avais pleuré jusqu'au petit matin. Il s'était couché et s'était réveillé au petit matin pour partir au marché sans prendre de mes nouvelles.
On était dans une grande maison et la maison était grande. Trop réfléchir me fait perdre la tête. J'avais donc appelé Hassana pour qu'on cause. Hassana était venue et dix minutes après ma mère s'en était suivi.
-La première femme de mon dans sa loge: « la mendicité est génétique, on ne peut pas faire sortir ça »
- Hassana lui répondit: « une mendiante préférée peut mettre fin à la vie d'une ancienne vache ».
À suivre!
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Au bout des épreuves
AcciónEngendrée par un aveugle, le regard de la société. Ma vie est devenue un carrefour de malheur...