Au bout des épreuves

26

Quand l'amour parle, quand sa voix raisonne, le sujet se tait, il écoute et lui obéit. Ce n'était même pas difficile de choisir. J'aimais Diallo et c'était inexplicable. J'avais envoyé Achil se baladait c'était mieux ainsi pour ne pas à devoir courir deux lièvres à la fois.

La vie avait continué sans arrêt, malgré les coups durs parfois. Notre entreprise marchait bien et on songeait à avoir un autre lieu pour faire plus de profit.

La nuit était tombée, nous étions rentrés à la maison. Ce jour là j'avais eu envie de Diallo. C'est normal et c'était tout à fait naturel...
Je l'avais attendu et il était dehors au téléphone. C'était énervant. Il vint enfin...

- tu étais où ?
- j'étais arrêté au dehors.
- oui je sais, mais tu étais avec qui?
- bien sur que j'étais seul.
- tu étais avec qui au téléphone, cesses d'esquiver mes questions.
- ce n'est personne...
- tu es riche, tu mets des unités et tu appelles le service de la communication et tu causes seule. Je t'acclame fort.
- ne fais pas semblant de ne pas comprendre, je n'étais pas avec quelqu'un d'important qui vaut plus que toi. Je ne t'ai jamais vu aussi jalouse. Viens par là!

Comme un petit papillon dans les mains d'un enfant, je m'étais enveloppé dans ses bras. Je me suis perdue, je m'étais senti protéger, je m'étais sentie aimer, animer. J'avais oublié ces cannibales qui me rendaient la vie impossible.

Je m'étais réveillé de bon humeur, je fais un petit déjeuner vite fait à chaque va-et vient, il me tapotait sur les fesses. Je vivais une vie romantique et érotique, je prie qu'elle ne soit pas chaotique pour me plonger dans un était pathétique...

Après avoir fini de manger, il était sorti pour quelques courses. Je me plongeais encore dans un sommeil mais moins profond quand on toqua à la porte.
J'ouvris c'était papa. C'est encore beau de le revoir.

- bonjour la fille!
- bonjour papa, bonne arrivée.
- merci, je suis venu m'excuser pour tous mauvais traitement que je t'ai fait subir.
- c'est à moi de m'excuser papa. Tu es mon parent.
- on a fait des erreurs et il faut qu'on reparte sur de bonnes bases.

L'humain reste humain, il  fait d'erreur, qu'il soit enfant ou parent, qu'il soit frère ou sœur, tante ou oncle, grand-mère ou grand-père, tout le monde fait des erreurs et un parent peut s'excuser auprès de son enfant, rien de mal.

J'étais très heureuse que ma vie trouve enfin une organisation. Que tous mes statuts qui me permettent de tenir sont réunis.

- ma fille vaut mieux que tu reviennes à la maison ou tu demandes à ton petit ami de venir demander ta main. Chez nous, ça ne se fait pas.
- papa, je commence à bien vivre, ne me coupes pas l'appétit s'il te plaît. C'était l'enfer chez toi, je veux vivre.
- oui je comprends mais saches que te savoir dans un foyer me permettrait de bien dormir. Je suis souffrant, mes jours sont comptés et on ne sait jamais quand ça peut couler.
- je suis désolée papa, j'aime Diallo et je resterai avec Diallo.
- je suis souffrant comme je te l'ai dit. Il ne me reste pas assez, j'aimerais juste réparer mon tord.

Entre Diallo et Achil, c'était le premier, entre papa et Diallo c'était le dernier. Quelqu'en soit le classement, Diallo fut mon choix. Tout est à Diallo, tout lui appartient. Qu'il immole à sa guise.

Trois jours se sont écoulés, je repensais à mon père. Il me faisait pitié et surtout de la manière dont je lui avais dit non. Je partis au boulot seul cette soirée. J'étais avec Moussa...

- ton oncle était à la maison aujourd'hui.
- l'amour d'un père !
- oui il me demanda de revenir à la maison.
- et tu lui as répondu quoi?
- je ne sais pas comment laisser tout ça là. Je respirais bien maintenant et je suis fière de tout ce que j'ai pu fonder et il veut que je vienne?
- ça sera très difficile en tout cas. Mais un papa quand il s'inquiète pour toi, c'est qu'il est très sérieux. Écoutes ton père c'est lui qui a raison.
- je vais y réfléchir...parlant de réflexion, où est Carrelle et Diallo.
- Carrelle avait des migraines et je lui ai dit d'aller se reposer cependant Diallo, je ne l'ai pas vu.
- bon je vais aller voir l'état de Carrelle et revenir sur le chemin, je tenterai d'appeler Diallo pour qu'il vienne t'aider bientôt les clients envahiront les lieux.

Un peu devant la porte, je fis un pas en arrière quand j'entendais des gémissements. Un homme et une femme était dans la chambre. Je n'entendais que le bruit du lit et des reins...
J'espère que ce n'est pas Carrelle car j'avais laissé Moussa tout à l'heure...

Un silence avait régné et les voix commencèrent à raisonner.

Non ce n'est pas possible, non ça ne peut être possible. Quelqu'un qui veut que je sois dans un foyer, qui vient s'excuser auprès de moi. Qui l'a conduite ici?
Ce n'est pas possible Carrelle était avec...

À suivre!