Trois mois plus tard...
J'avais craché le cola que je mâchais, je n'arrivais toujours pas à y croire que des personnes nanties pouvaient se comporter ainsi avec un pauvre. À mon âge, j'avais la charge de 4 personnes: Moussa, sa compagne et ses deux enfants.
Ce qui me traumatisait plus c'est l'entreprise de Diallo et ce que je lui dirai à son retour.
- le riz vient de finir Hassana!
- tu as demandé à Issa ?
- ce boutiquier ne veut plus nous prêter. Je veux aller chez mes parents voire.Moussa assis sur la chaise avait craché sur le sol et avait le regard dans la nature. Il dit: « La pauvreté est humaine tout comme la richesse. On a la santé et on ne va pas cesser de se battre ».
-Moussa, tu as quelque chose pour faire un petit repas?
- oui Hassana, je crois qu'il me reste un 1500f.
- c'est une bonne chose, faisons la cuisine.Nous avions préparé un repas copieux et nous l'avions emballé dans des sachets.
-accompagnes moi Moussa!
-où ?
- tu as peur de moi?
- non, je pensais qu'on avait cuisiné pour nous!
- non, pas pour nous, allons!Nous avions pris la route de la ville, chemin faisant, je voyais Moussa frustré. Un chef, un dirigeant, un leader doit savoir rassurer, doit être capable de persuader.
- pourquoi tu es tendu comme ça ?
- le peu qui nous reste, tu pars donner à autrui.
- Moussa essaies de me faire confiance. Tout ceux qui ont réussi aujourd'hui ont risqué. Qui ne risque rien à rien, dit-on.
- tu laisses les enfants et Carrelle affamer, tu vois que c'est dangereux ?
- je sais, mais il faut faire des choix, soit manger un seul jour et ne rien avoir ou soit trouver notre liberté financière éternelle.Il n'a plus rien dire. Nous étions venu à la banque «BTCI » de Zongo.
- tu veux distribuer la nourriture aux mendiants d'ici pour invoquer Dieu?
- la patience est bonne dans toute chose. Sois patient.Nous étions monté et nous avions vu le personnel. Il sonnait 12h tout le monde était sorti.
- bonjour chers dames et messieurs, nous sommes là pour vous offrir le meilleur plat que vous allez adorer. C'est gratuit.
Au début tout le monde était hésitant de la manière nous étions habillé, puis dans le lot une femme s'était avancée, puis les autres ont suivi.
- mais c'est très délicieux, nous allons commander tous les jours. C'est quoi le menu?
- commander tout ce que vous voulez!Ils avaient adoré et avaient commandé beaucoup y compris le gardien. Il y avait une variété de plats que notre budget ne peut couvrir.
Je rentrai avec Moussa et il froissait les yeux. J'avais un plan bien précis et seul ce pas pouvait nous aider.
- c'était une bonne idée. Mais où nous allions trouvé cet argent?
- Moussa calmes toi. C'est pourquoi j'ai invité le gardien. Il connaîtra chez nous. Il n'y aura pas de commande sans argent. C'est avec cette somme qu'on va leur préparer.
- Hassana tu es un génie
- merci bien. Prions que ça soit la bonne !
- ça serait.Ainsi notre activité redémarre et nous servons les banques, les entreprises, le marché. Nous économisons également. Je n'avais toujours pas atteint mon objectif.
Un soir, je partis à la banque. J'avais pris tout mon amour pour cuisiner.
-bonjour madame !
- bonjour Hassana!
- que puis-je pour vous?
- je veux rencontrer le directeur !
- ce n'est pas facile mais je verrai.Après avoir fait quelques pas vers le bureau, il revint et me dit de rentrer.
J'étais dans le bureau du directeur, il était un grand homme, un homme élégant avec des moustaches bien dessinées. Il était géant et était beau. Je tremblais déjà. Je n'arrivais plus à dire mot.
- bonjour mademoiselle !
- bon...bon...
- assoyez-vous s'il vous plaît.
- je préfère rester debout.
- que puis-je pour vous?
- me déguster!
- te déguster ?
- autant pour moi, déguster à ce que j'ai préparé.Il en rit tellement fort que ma tension avait baissé. Je baissais la tête et lui tendis le Thermos.
Il avait mangé deux cuillères. Il m'avait regardé et avait plongé son nez dans le plat.
- vous êtes une excellente cuisinière. C'est où ton restaurant ?
Je commençai à pleurer, pleurer sans cesse. J'étais heureuse que cette question était posée sans que je n'ai de réponse sur le lieux.
- pourquoi pleurez-vous ma fille?
- ma mère est morte, mon père est aveugle. Nous avions vécu dans la mendicité. Ma marâtre était méchante et cela a conduit à ce qu'on me viole. Comme si tout ceci ne suffisait pas, la marie a fait raser mon lieu de travail et je me retrouve au chômage.
- toi seule ce fardeau et tu as tout ce sourire sur les lèvres ? Je vois de la sincérité dans tes yeux. Je t'aiderai sans doute.Cela a bien marcher. J'étais satisfaite quand il me fixait des yeux.
- lèves toi, je vais voir!
Je me suis levée et je l'ai regardé.
- tu as quel âge ?
- j'ai 18 ans monsieur !
- tu es mariée ?
- non?
- tu pèse combien?
- 52 kilo?
- ta taille?
- je ne connais pas!
- tu connais ton poids mais pas ta taille.
- le poids c'est quand j'étais malade. Ça fait six mois.C'est quoi toutes ces questions, veut-il m'épouser ?
À suivre!
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Au bout des épreuves
ActionEngendrée par un aveugle, le regard de la société. Ma vie est devenue un carrefour de malheur...