PROLOGUE

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DISCLAMER : Les personnages de la série Wednesday (2022) sont la propriété exclusive de Tim Burton. Ils sont utilisés ici uniquement à des fins de divertissement et les auteurs de fanfictions n'en retirent aucun profit. Néanmoins, en ce qui concerne le personnage de Rei, de son espèce dénommée "Les Absorbeurs", et des nouveaux personnages inventés, les droits m'appartiennent entièrement. Ainsi, par propriété exclusive, la copie et les utilisations partielles ou totales de mon travail sont interdites et punies de 3 ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende ; conformément au Code de la propriété intellectuelle. Tout droit réservé. 


Port de Neßmersiel, Allemagne

Phebe Dodd est persuadée qu'elle va mourir aujourd'hui.

La pluie est si dense et forte qu'elle n'arrive même pas à voir ce qui se trouve devant elle.

Une cachette, voilà ce dont elle a besoin tout de suite.

Ses pas glissent à plusieurs reprises sur le sol.

Voilà déjà quelques minutes qu'elle s'est échappée du petit ponton, là où elle a l'habitude de dessiner après une journée de cours en écoutant de la musique. Mais quelques gouttes de pluie se sont écrasées sur son croquis.

Pourtant, la météo de ce matin annonçait un temps doux et ensoleillé en fin de journée... Alors, dans l'optique de ne pas finir trempée, elle s'est donc levée pour se mettre à l'abri dans le petit café du coin. Mais quelque chose s'est attaquée à elle. Quelque chose qui rodait sous le ponton.

Voilà pourquoi elle s'est mise à courir sans chercher à comprendre. Sa mère lui dit souvent de courir à la moindre menace et d'appeler les secours... Évidemment, son téléphone est tombé lors de sa course et elle ne veut pas se retourner et faire face à la chose qui la poursuit.

Son plan est simple : rejoindre le petit café qui se trouve de l'autre côté de la rive. En courant vite, elle peut l'atteindre en quelques petites minutes. Mais cette pluie agressive l'empêche de bien voir. Parfois elle se trouve sur la terre ferme, qui est glissante, parfois elle se trouve à courir dans l'eau... Il manquerait plus qu'elle trébuche.

Mais dans ses souvenirs, il existe des cabanons à quelques pas d'elle... C'est son dernier espoir.

À l'aveuglette, elle se dirige vers la droite, se dessinant le paysage qu'elle connaît dans sa tête.

C'est un sentiment de soulagement qui palpite dans son cœur lorsqu'elle touche ce qui semble être un mur de bois après quelques secondes. Ses mains se hâtent à chercher une poignée de porte et elle s'empresse d'entrer dans le cabanon.

Les gouttes d'eau dans ses cheveux tombent au sol et sur ses vêtements déjà trempés. Elle tremble de froid et de peur. Une légère lumière pénètre dans la petite pièce. Phebe aperçoit même de la buée sortir de ses lèvres.

Ses yeux se dirigent vers l'extérieur. Elle ne voit rien à part la pluie. Mais son cœur commence à battre de plus en plus fort. Le son frappe jusqu'à ses tympans. D'une seconde à l'autre, son cœur va sortir de sa poitrine. Est-ce déjà arrivée à quelqu'un d'ailleurs ?

Son souffle se fait de plus en plus rapide et elle reste immobile. Sa gorge est sèche.

Le bruit de la pluie frappe contre le bois du cabanon.

C'est calme. Beaucoup trop calme.

Son menton et ses lèvres commencent à trembler violemment. Elle ne doit pas céder. Elle ne doit pas pleurer.

Elle n'a pas dit au revoir à sa famille comme elle le souhaitait. Si elle avait su qu'elle mourrait aujourd'hui, elle aurait embrassé sa mère ce matin et enlacé son petit frère qu'elle aime tant. Elle leur aurait donné tellement d'amour aujourd'hui qu'ils lui auraient probablement dit « Phebe, tu ne te sens pas bien ? Tu es souffrante ? »

Cette pensée la fait sourire. Une larme finit par rouler le long de sa joue.

Non, elle refuse.

Elle ne peut pas rester là et se morfondre dans sa cachette. Elle veut revoir sa famille et leur donner plein d'amour.

Elle peut survivre. Elle doit survivre.

Elle n'attend pas et ouvre la porte du cabanon en grand. Elle court sans réfléchir en direction du petit café.

Lorsqu'elle aperçoit au loin une personne en train de fumer à l'arrière du petit bâtiment, son cœur se réchauffe : elle est sauvée.

— Monsieur, aidez-moi, s'il vous plait ! appelle-t-elle.

Il ne risque pas de la voir avec toute cette pluie et encore moins de l'entendre... Alors elle retente une seconde fois mais un peu plus fort. Elle agite même les bras en courant.

La personne finit par se retourner et rentrer dans le bâtiment.

Elle n'a pas vu Phebe.

Son cœur se brise.

— Mo...

Quelque chose lui attrape soudainement les pieds et la tire en arrière. Phebe tombe en avant et s'accroche de toutes ses forces aux brins d'herbe devant elle.

— Aidez-moi, par pitié ! implore-t-elle.

La chose la tire de toutes ses forces et elle pousse un gémissement de terreur. Elle ne veut pas mourir... Non, elle ne veut pas. Elle ne veut pas mourir comme ça.

La puissante force de la chose lui fait arracher l'herbe violemment. Elle glisse le long du gravier puis du sable.

Phebe Dodd disparaît dans un hurlement et dans un bruit d'eau. 

WEDNESDAY : LE CHANT DES DISPARUS (APRÈS LA SAISON 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant