MALGRE TOUT [Remus x Hermione]

Chapitre 11

Leur boisson terminée et les deux sorciers réchauffés, ils ressortirent dans les rues de Londres sous le ciel étoilé et les illuminations de la capitale. Marchant côte à côte dans un silence apaisant, ils se dirigèrent vers un hôtel que connaissait Hermione, à nouveau grâce à ses parents. Arrivés à l'accueil, ce fût pourtant Remus qui prit les devants.

    - J'aurais voulu prendre deux chambres s'il vous plait.

    - Une, fit Hermione, qui, jusqu'alors restée en retrait, s'était rapprochée.

Le lycanthrope se retourna brusquement.

    - Pardon?

    - ...

    - Très bien. Je vais prendre une chambre pour deux s'il vous plait.

Pas plus déstabilisée que cela par l'échange des deux sorciers, la moldue du guichet les mena à leur chambre et leur en donna la clé avant de les laisser et de retourner à son poste.

Remus laissa Hermione fermer la porte à clé, enlever son manteau, puis il la confronta.

    - Tu m'expliques?

    - Tu ne sais pas comment marche les appareils moldus.

Remus haussa un sourcil.

    - Et peut-être que je voulais que l'on reprenne notre conversation.

    - A propos de ta peur?

    - A propos des rayons de soleil qui traversent enfin le brouillard.

    - Et si le soleil était à l'agonie et était incapable d'envoyer le moindre rayon?

    - Il ne l'est pas. Je les sens effleurer mon visage quand je suis près de lui.

    - Et si le soleil était mourant et que la jeune planète Terre embrumée vivait sans voir à quel point il était âgé et à quel point elle subira quand le soleil mourra.

    - La Terre auras vécu heureuse le plus longtemps possible alors. 

    - Hermione...

    - Remus.

    - On en a déjà parlé.

    - Oui. J'étais là, je sais qu'on en a déjà parlé. Mais je crois me souvenir t'avoir dit que le seul argument était Nymphadora.

    - Elle me manque tu sais?

    - Je sais.

    - Mais ça va mieux. Teddy m'aide. Mais je ne sais pas si... que penserait-elle?

    - Je t'ai dit que je me sentait coupable. Ca n'est pas sans raison. Mais... je crois que...Je  crois que nous sommes morts tous les deux pendant cette guerre et parce que nous sommes tous les deux morts, et bien...

    - Nous nous sommes guérit.

    - Oui. Je vais mieux. Je ne panique plus. Je ressent à nouveau la joie par moment.

    - Moi aussi je recommence à être heureux. Et ma torpeur s'en va. Ma colère aussi.

    - Nous sommes proches?

    - Nous sommes proche.

    - Qu'est-ce que nous sommes?

    - Que veux-tu que nous soyons?

    - Je veux... Je veux que nous soyons plus qu'ami.

Hermione effleura le visage de Remus.

    - Mais...

Elle retira sa main.

    - J'ai peur.

Un éclair glacial traversa la regard de Remus. Il savait très bien pourquoi elle avait peur. Et cela le rendait malade.

    - Moi aussi je veux plus Hermione.

Elle baissa les yeux.

    - Je veux ce que tu veux. Si tu ne veux rien de... heu..

Remus rougit en se grattant la nuque.

    - Si tu ne veux rien de physique, ça n'est pas grave du tout. Je veux que tu le sache.

Hermione se mit à son tour à rougir, puis, prenant son courage à deux mains, elle releva la tête et Remus put voir à quel point ses joues avaient pris une teinte pivoine.

    - Je... Je veux quelque chose de physique aussi... Je... j'ai du... du désir pour... pour toi. Mais j'ai peur. Je ne sais comment je réagirait a un contact physique. Je n'en ai plus eu aucun depuis... 

     - Oh... tu? Vraiment? Tu me... ? Je pensais que...

     - Que quoi gros nigot?

     - Et bien que moi je te désir, cela paraît assez... assez normal. Tu es tellement... Mais que toi tu me...

    - Bien sûr que je te trouve beau et que je te désire enfin!

Remus fixa son regard étonné et ahuri dans celui de la jeune femme. On aurait presque crût un enfant.

    - On ira à ton rythme Hermione dans ce cas. Je ne suis pas... Je ne suis pas comme lui.

    - Je sais Remus.

    - ...

    - Est ce que? Est-ce que l'on pourrait s'embrasser?

Remus posa les yeux sur Hermione. Tandis que la jeune femme se dressait sur la pointe des pieds, tentant d'atteindre l'objet de sa convoitise, Remus mis sa main sur sa joue et, alternant son regard entre les lèvres et le regard noisette de la Gryffondor, il se baissa doucement. Enfin, ils posèrent leurs lèvres l'une contre l'autre.

Et ils se trouvèrent. La seule caresse de leurs lèvres leur donnèrent cette sensation profonde et immatérielle qu'ils ne faisaient plus qu'un. La frémissante approche de leurs bouches, le contact doux puis de plus en plus profond et éperdu était une attache immobile dans cette si longue étreinte de leur âmes. Hermione entrouvrit la bouche et de sa langue, vint titiller celle de Remus qui répondit avec désir, sa respiration comme celle de la jeune femme se faisant de plus en plus haletante, de plus en plus saccadée. Bientôt, Hermione se rapprocha de de Remus. Elle voulait le toucher, sentir son corp contre elle. Leurs hanches se rapprochèrent et alors qu'elle se faisait de plus en plus pressante dans ses baisers, Hermione sentit le désir de Remus. Elle le sentait contre elle. Il ne se pressait pas consciemment contre elle, mais elle ne peut s'empêcher de se remémorer des souvenirs.

Hermione repoussa immédiatement Remus et se tourna de manière à lui faire dos.

    - Je... Hermione... Je suis désolé si... Je ne voulais pas... Je ne pensais pas que le baiser irait aussi loin que...

    - Non ne t'inquiète pas Remus ça n'est pas toi, ça n'est pas le baiser, j'en... j'en avait très envie, et j'aurais eu très envie de continuer mais... Mais j'ai senti... enfin... tu sais..

Remus se mit à rougir

    - Oh... heu... oui... je ... enfin

    - Je sais que c'est.... et bien... normal.... mais... mais ça m'a rappelé Ronald. Ce soir-là, il... il s'est... contre moi et... et bien c'était horrible. Du coup... et bien voilà... 

    - Je suis désolé Hermione;

    - Non c'est moi... Je ne suis même pas capable de supporter ce qui est... incontrôlable...

    - Hermione. S'il te plait, ne t'excuse pas. On prendra le temps qu'il faudra pour plus, et si ça n'arrive jamais, et bien ça n'est pas grave d'accord?

    - D'accord.