MALGRE TOUT [Remus x Hermione]

Chapitre 15

- Remus...

- Ne dis rien. Je t'en supplie ne dit rien. Je ne le supporterai pas.

- Qu'est-ce que tu ne supportera pas? Et pourquoi ne devrais je pas parler ?

Remus leva enfin les yeux vers elle. Hermione fut frappée par l'abysses qui les habitait. Alors c'était ça sa part la plus sombre. On lui avait toujours dit qu'un couple ne se construit ou ne se brise que quand la pire part à été vue. Hermione savait. Elle savait qu'ils en étaient au point fatidique. Celui ou son être serait ou brisé ou complété.

- Je ne veux plus de ça Hermione.

Ses mots la frappèrent comme un couteau dans la poitrine - tranchant, douloureux, pointu. Son souffle se bloqua dans ses poumons, et tout ce qu'elle pu ressentir, c'était le pouls de son sang qui pompait dans ses veines, la chose qui la maintenait en vie. Quelque chose en elle se brisa, comme le mur d'un barrage, et elle se figea, n'osant pas bouger vers lui alors que ses mots s'attardèrent dans l'air, comme un brouillard suffocant autour d'eux.

- Tu ne le pense pas...

- Ne me fait pas le redire encore un fois.

- Remus... Remus! Je sais que je suis jeune, je le sais. Mais putain ! Ne me laisse pas ! Tu ne peux pas me faire ça!

- J'ai passé tant de temps à te vouloir Hermione... Bon sang, depuis ce jour ou nos regards se sont croisés au lendemain de la guerre. Et cela fait encore plus longtemps que je t'aime, d'une manière ou d'une autre, voila, je le dit : je t'aime! Et je vais passer ma vie à te regretter Hermione, mais je ne peux pas te faire ça.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé Remus? Je... Je croyais que ca allait entre nous. Est-ce que c'est moi? Est-ce que je suis trop, trop tout ? Pourquoi veux tu me laisser ? Dis le moi, je t'en prie, au moins, explique toi.

- Pourquoi ne coures tu juste pas Hermione? Je suis un loup-garou par la barbe de Merlin! Et tu n'est qu'une enfant ! La petite fille va se faire dépecer par le grand méchant loup si elle reste à proximité !

- Ca n'est plus toi qui parle. Ca ne te ressemble pas Remus

Hermione sentit les larmes commencer à rouler le long de ses joues. Pourquoi était il comme ça? Pourquoi se barricadait il derrière un mur de cruauté? Pourquoi tentait il de la blesser avec ses mots?

- Je me fiche que tu sois un loup-garou. Tu pourrais avoir commis les pires cruautés que je t'aimerai toujours. Parce que je suis irrémédiablement amoureuse de toi Rémus! C'est irrationnel. Alors dis moi tout. Dis moi les pires choses que tu aie faites, montres moi ta part la plus sombre et laisse moi t'aimer quand même.

- Mais comment suis sensé t'aimer et te laisser m'aimer? Dis le moi Hermione ! Dis moi comment je peux t'aimer quand je me déteste! Et comment est-ce que je pourrai te donner tout de moi quand je suis à peine un homme...

Et Hermione eu le cœur brisé car jamais elle ne pourrait pas combattre ça. Alors elle s'approchas de lui et lui posa la main sur la joue.

- Ce n'est pas vrai Remus... Tu es le plus grand homme que je n'ai jamais rencontré. Ta lycanthropie n'est pas une fin. Il y a tant d'autre choses qui t'attendent !

- Comme quoi ?! Comme toi?

- ... C'est le moment où tu t'excuses...

- ...

- Après tant de matins, tant de nuits, tant de sourires, j'était tellement sure que tu étais L'homme. Et j'ai désespérément cru que tu l'étais. Mais... mais je ne l'étais pas pour toi n'est-ce pas ?

- Hermione...

Une larme roula sur sa joue et coula dans la main de la jeune femme toujours sur sa joue. La barrière tomba momentanément.

- Je t'aime Hermione...

- Prouve le ! Reste...

- Je ne peux pas... bon sang je ne peux vraiment pas.

A cette instant précis, Hermione perdu toute tendresse. Remus vit son regard se glacer. Il comprit qu'elle avait fini d'espérer. Mais elle n'en avait pas fini avec lui. Or Remus n'en pouvait plus. Il ne supporterait pas une minute de plus d'être face à elle quand il sait qu'elle ne sera jamais sienne.

- Alors tu ne te battra pas. Tu n'essaiera pas de surmonter te lycanthropie, c'est ça? Mais moi, je me suis battue pour toi! Parce que j'ai besoin de toi comme de l'air, peut-être même plus. Mais j'avais besoin que tu ai aussi besoin de moi, j'avais besoin que tu souffre à l'idée de me perdre, de nous perdre! Apparemment, la lycanthropie est plus forte...

- Hermione...

- Arrête de dire mon nom comme si tu regrettait! Tout ce que je voulais c'était un petit bout de ton cœur bon sang! Rien de plus! Mais non. Tu préfère t'apitoyer sur ton sort et me briser! Parce que c'est ce que tu fait. Mais tu sais quoi? Et bien tant pis.

- Hermione je...

- Arrête !

Hermione arracha sa main de la joue du lycanthrope. Son contact la brulait tant elle le haïssait de la briser de la sorte. Mais il la retint par le bras. Il l'attira à lui et l'embrassa, pressant durement ses lèvres contre les siennes. Hermione ne pouvait pas résister. Elle avait tant besoin de lui. Elle s'accrocha à son cou comme si elle devait se noyer si elle lâchait prise. Et c'était le cas. A l'instant ou leurs lèvres se sépareraient, Hermione coulerait plus profond qu'elle ne l'avait jamais fait. Parce que le simple idée de ne plus jamais sentir son toucher de velours, son torse dure contre sa poitrine, la simple idée de ne plus sentir son odeur de pin, la simple idée de ne plus pouvoir se réfugier dans son regard quand elle n'en pourrait plus de vivre la pétrifiait.

Comme dans un rêve, Remus s'écarta et déposa un baiser sur son front. Alors qu'un épais brouillard retombait sur Hermione, il se recula d'un pas et agita sa baguette. L'ensemble de ses affaires se retrouva empilée à ses pieds. D'un autre coup de baguette, il rétrécit l'ensemble et le mis dans sa poche.

Alors il regarda Hermione dans les yeux, et alors que touts deux laissaient échapper leurs larmes, il murmura comme une adieu.

"Je t'aime"

Et Hermione su qu'elle mourrait de douleur. Elle resta immobile alors qu'il passait devant elle, l'ignorant comme si elle était une inconnue. Peut-être l'était elle. Hermione l'entendit vaguement aller chercher Teddy, échanger quelques mots avec Sirius puis fermer la porte de la maison.

La jeune femme s'effondrai au moment ou Sirius entrait dans la bibliothèque. Hermione tourna les yeux vers lui. Tout ce que vit Sirius fut le vide. Un vide complet. Le néant. Plus rien n'animait ces yeux. Et alors qu'il prenait dans ses bras cette fille qu'il connaissait à peine et à qui il disait que Harry et Ginny seraient bientôt là pour l'aider, Sirius se demanda si elle guérirait un jour.