MALGRE TOUT [Remus x Hermione]

Chapitre 10

Le lendemain matin, Hermione fut réveillée par l'odeur d'un chocolat chaud. Encore quelque peu endormie, elle se mit à la recherche de son pyjama, et lorsqu'elle posa enfin les yeux dessus, des souvenirs de la soirée de la veille lui revinrent... 

Tout à coup tout à fait réveillée, elle se dépêcha d'enfiler son pyjama, et sortit avec quelques rougeurs sur les joues.

   - Bonjour?

Mais le professeur ne l'entendit pas, David Bowie chantant - un peu fort - à travers le tourne de disque...

    - Bonjour!

    - Hermione!

Remus avait fait volteface en sursautant.

    - Bonjour.

    - Bonjour Remus.

    - Je t'ai réveillée? J'avais pourtant jeté un sortilège pour que tu n'entendes rien...

    - C'est plutôt les odeurs de petit déjeuné qui m'ont réveillée...Et ouvert l'appétit fit la jeune femme avec un sourire en coin.

    - Oui bien sûr! Met toi à tables, me voilà qui arrive avec les chocolats chauds.

    - Merci.

Les deux Gryffondors s'installèrent et commencèrent leur petit déjeuner dans un silence un peu lourd.

    - Te voilà habillée. Dit Remus, dans une tentative d'humour. Tentative vaine.

    - Heu... Oui. Je suis désolée, encore une fois...

    - Ca n'est pas grave... Je te voyais bien comme quelqu'un toujours très habillée, même seule, mais manifestement...

    - Tu t'es trompé. compléta Hermione en riant.

    - Oui, assurément!

    - Non en fait je prônerait plutôt le naturisme.

    - Oh... Vraiment?

    - Rien de tel pour se sentir bien.

    - Mmmh.

    - ...

    - Bon, on avait parlé d'aller acheter un lecteur cas... ?

   - Un lecteur cassette? Oui, on pourrais faire ça?

    - Alors direction Londres! Tu veux que l'on passe la soirée là-bas, histoire de changer un petit peu?

     - Oui! Je suis partante!

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Arrivés à Londres par transplanage, les deux sorciers se dirigèrent vers les allées commerçantes moldues. Remus suivait Hermione là où elle allait. Il l'observait se mouvoir avec aisance dans la capitale agitée de voitures en tout genre et d'autre engins aussi étranges. Elle semblait à sa place. Mais elle flottait au-dessus de la foule, elle lui était lui était en tout point supérieur. Et la foule la regardait. Un picotement saisi Remus à la vue d'un jeune homme se retournant sur le passage de la Gryffondor. Mais elle ne le voyait pas. 

Elle ne voyait jamais les hommes la regarder, et ce même à Poudlard. A de nombreuses reprises, faisant entrer les élèves dans sa classe, Remus avait vu des jeunes hommes se bousculer, espérant s'assoir à côté d'elle. Mais elle ne s'en rendait pas compte. Lui si et cela l'embêtait. 

Quelques minutes de marche silencieuse plus tard, un nouvel homme s'attarda plus longtemps sur la jeune femme. Remus, que la colère brulait de tant d'irrespect, lui lança un regard noir qui le fit décamper sans demander son reste. Il faut croire que les regards de Loup-Garou ne sont pas agréables à soutenir...

Seulement, Hermione, arrivée devant la boutique qu'elle cherchait, s'était retournée pour prévenir Remus. Elle surprit son regard. Et cette fois, elle compris. Un peu trop facilement au gout de Remus qui se sentit rougir sous son regard interrogateur. D'un geste de la main, il coupa court à l'échange et l'invita à entrer devant lui. Elle le fit de bonne grâce.

Leurs emplettes cinématographiques faites, Hermione emmena Remus dans un café ou elle avait beaucoup été toute son enfance. 

    -Un expresso s'il vous plait.

    - Heu... Un exp... La même chose.

Ils furent très vite servis.

    - Bon et tu crois que l'on pourras regarder cette cass-chose ce soir?

    - Il suffira de brancher le lecteur cassette et nous serons partis pour un épopée romantique animée !

    - Tu sembles enthousiaste?

    - ... Cela... Cela fait assez longtemps que...

    - Que tu n'en a pas regardé?

Hermione acquiesçât, le nez dans son café.

    - Pourquoi?

    - Tu sais bien pourquoi.

    - Pourquoi?

Un éclair de colère traversa les yeux de la Gryffondor.

    - Parce que ça n'avait aucun sens. Rien n'avait de sens. Certainement pas la joie. Et encore moins l'amour.

    - Et maintenant?

    - Je... je crois que... que ça commence enfin à avoir à nouveau une signification... Je veux dire... Même avec ce que Ronald m'a... je... je crois que je sors un peu plus chaque jour de mon brouillard. C'est comme ça que je la voyais. Cette espèce de vie morte. C'était un brouillard tu sais?

    - Mmmh, répondit Remus en proie à cette colère constante qui l'habitait à causes de ce sale gamin Weasley

    - Et maintenant, quelques rayons de soleil apparaissent. Ils me déstabilisent. Ils me rendent heureuse et coupable. Ils me font peur.

    - Ils te font peur ?

Hermione releva enfin les yeux et les planta dans ceux de Remus.

    - Oui.

Et Remus soutint ce regard profond et désarmé, ce regard rempli de questions et de peurs.