/!\ TW SEXE : ce OS contient des caractères sexuels explicites.
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- Bonne nuit, mon Fred !
Pierre s'assit sur le fauteuil face au brun, en soufflant lourdement, et d'un air blagueur, en roulant les R de sa langue, il lança :
- À demain, Frederico !
Le concerné rit à l'entente de l'accent italien pitoyable de Pierre, et joyeusement, il quitta le salon, laissant ses deux amis seuls à côté de la cheminée. Ils entendirent ses pas dans les escaliers, quelques secondes passèrent et une porte se ferma. D'un même temps, Benjamin posa sa tasse de thé encore fumante sur le rebord de la table basse. Il recolla son dos au dossier, sa jambe gauche vint se poser sur sa cuise droite, et son pied se mit à tourner lentement. Il reposa sa tête contre le fauteuil en fermant les yeux, l'air paisible. Sa voix presque endormie fit relever la tête du blond de son téléphone.
- C'est apaisant ...
Le grand le fixa d'un air interrogatif, et comme si Benjamin l'avait senti, il reprit.
- ... le bruit du bois qui brûle. C'est apaisant, j'aime bien.
Pierre gloussa silencieusement tout en prenant soin de détailler la gorge ouverte du brun. Ses yeux dévalèrent le long de son cou, s'arrêtèrent une seconde à peine sur sa pomme d'Adam, puis, il scruta la ligne parfaitement taillée de sa barbe. Son regard remonta légèrement et il tomba sur ses lèvres pulpeuses entourées de poils poivre et sel. Ses dents attrapèrent sa lèvre inférieure, et son sourire se fit plus grand.
- T'as vieillit, putain !
Le petit ricana doucement.
- Qui t'a permis de parler ?
Pierre haussa les sourcils, et sa voix se fit un peu plus forte.
- Mais, Ben, c'est des réflexions que mon grand-père faisait, ça.
Il vit la gorge du brun vibrer quand il se mit à rire. Benjamin, amusé, avec un sourire bêta sur le visage, prit une voix mielleuse.
- Ta gueule, Croce, tu as vieillit autant que moi.
Le blond sourit plus largement, déjà fier de sa réplique.
- Faux. J'ai plus de trois poils sur le crâne, moi.
Le brun ouvrit les yeux en redressant la tête. Le regard devenu provocateur, l'air espiègle, il esquissa un rictus qu'il ne contrôla pas. Pierre avait toujours su lui rappeler que ses cheveux n'étaient plus si nombreux ... et il le haïssait pour ça. Non pas parce qu'il se vexait, pas du tout, c'était uniquement parce que le blond avait une sacrée répartie, et encore plus quand il s'agissait de tacler ses pauvres cheveux. La voix basse, grave, il l'avertit.
- Fais pas le malin, Pierre.
Pierre haussa alors un sourcil, devenant provocateur lui aussi. Il eut le même rictus que son amant.
- Et puis, j'ai pas la barbe qui devient toute grise ...
Benjamin ne put s'empêcher de sourire grandement. Son blond n'avait pas tort, cela faisait quelques années déjà que sa barbe devenait plus blanche, mais depuis quelques mois, le temps avait l'air de le rattraper et sa jolie barbe devenait de plus en plus grise. Heureusement pour lui, ses cheveux étaient encore tous bruns — enfin, ce qui restait de ses cheveux.
Ses yeux se plissèrent, sa langue humecta ses lèvres et il fit un petit coup de la tête en direction du grand en répliquant.
- Tu l'aimes bien ma barbe, à ce que je sache.