La grève (5+1) - +18 (2/2)

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La fois en sortant de la douche

Benjamin noua sa serviette autour de la taille, apaisé par la douche bien chaude qu'il venait de prendre après cette longue journée. Il avait enchainé deux tournages, quelques appels pour un de ses prochains tournages et une réunion avec le pôle commerce. Une grosse — très grosse journée pour Verrecchia.

Il attrapa une crème et se l'appliqua soigneusement sur sa barbe, massant la solution pour qu'elle pénètre bien. Il chantonnait une chanson qui passait en même temps, joyeux.

Une fois fini, il rangea le tout dans le placard en dessous de l'évier et sortit de la salle d'eau dans son bel accoutrement.

Pierre, qui était dans la cuisine pour se servir un verre de lait, venait de mettre le verre dans le lave vaisselle. Il marchait avec son téléphone dans la main en direction de la chambre, répondant à quelques messages. Il fut surpris quand il entrant frontalement dans Benjamin. Le brun le taquina.

- Lève un peu les yeux de ton téléphone, Croce, tu sais pas où tu vas.

Alors le blond l'écouta et ses joues rougirent instantanément. Il reluqua son amoureux de la tête aux pieds, scrutant ses épaules et son torse encore humides en se mordant la lèvre. Il verrouilla son téléphone.

- Effectivement, j'aurais dû.

Il fit glisser son téléphone dans sa poche arrière et attrapa le brun par la taille.

- T'es beau, bordel.

Benjamin sourit de toutes ses dents, tout content. Une de ses mains s'accrocha à l'épaule du grand et il lui fit un petit bisou sur la joue.

- Tu peux parler.

Un petit sourire s'empara de la bouche de Pierre. Il posa ses yeux sur son torse moite et ses dents triturèrent sa lèvre inférieure.

- Tu vas me rendre fou, putain.

Le brun rit doucement, tout mielleux. Il approcha son corps du blond et il posa sa main sur la joue de Pierre. Le blond lui sourit, les yeux plus sombres, et ses lèvres se posèrent sur la mâchoire de Benjamin. Il l'embrassa plusieurs fois en fermant les yeux, humant sa douce odeur qu'il aimait tant.

Le brun ferma les yeux à son tour et respira plus profondément.

- Pierre ...

Le grand ne répondit qu'un « Hm ? », concentré sur ses bisous. Benjamin chuchota.

- Tu vas craquer ...

Pierre arrêta alors ses baisers, se souvenant de leur pacte nul, et souffla longuement. Il reposa son front contre celui du brun.

- Tu fais chier, j'te jure.

Benjamin rit, amusé. Pierre reprit.

- Va t'habiller, ça m'arrangerait.

Le brun ricana une nouvelle fois et il écouta Pierre. Il s'éloigna et partit dans la chambre. Il avait bien fait de repousser son amoureux ; il fallait faire durer cette grève, la récompense n'en serait que plus belle, et tous deux le savaient.

La fois dans leur studio

Pierre tapait sur les touches du clavier de son ordinateur, concentré sur le mail qu'il écrivait. Ce mail avait un certain enjeu ; une grosse série de vidéos sponsorisées était de mise et il voulait vraiment faire bonne impression.

Une nouvelle saison des Olympiades ! Cette fois-ci, il voulait qu'elle se déroule dans une grande villa en Italie. Il avait prévu plusieurs concepts autour de la nourriture, de sports improbables, un livraison-bouffe challenge, et même des jeux de chance. Tout était prêt, au millimètre prêt, il ne restait plus que ce sponsor à dégoter.

Recueil OS VerrecroceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant