Cela faisait une bonne heure que tout le beau petit groupe dansait et trinquait. Seule Alaïa manquait à ce rassemblement, mais la
jolie blonde, n'ayant pas la majorité nationale, n'avait pu les accompagner. Et elle ratait une soirée mémorable.
Tous étaient dans un carré VIP, situé en hauteur de la boîte de nuit sur une espèce de balcon. Autour d'une table, sur laquelle se trouvaient verres et bouteilles, Morgan, Frédéric, Hugo, Guillaume, Pierre et Benjamin étaient debout. Les six amis fêtaient leur séjour à San Diego comme il le fallait, enchaînant les tournées de shots et les danses. À côté d'eux, toute l'équipe technique accompagnée de Lucas s'arrachaient les cordes vocales sur les musiques que le DJ passait, toutes et tous bien alcoolisés.
En fait, ils étaient tous bourrés. Tous. Sans la moindre exception. Et c'était très drôle.
Frédéric hurlait de rire quand il constatait les danses médiocres de Pierre. Guillaume, lui, s'amusait à lancer des cacahuètes dans un verre de shot que Benjamin tenait dans sa bouche, et quand il réussissait, Ben buvait un shot. Par contre, quand il ne la mettait pas, c'est lui qui buvait. Et ils faisaient ce jeu débile, en roulement avec Morgan et Hugo. Inutile de préciser qu'ils étaient bien bourrés en à peine une heure.
Tous étaient heureux d'être ici, de profiter de leur dernière soirée sur le sol Américain, dans une boîte de nuit gigantesque.
Quand Morgan disposa le verre de shot dans sa bouche et qu'Hugo prit le bol de cacahuètes, Benjamin décida qu'il était temps pour lui de faire une pause dans ce jeu. Il prit son énième verre de Cuba Libre, amena la paille à sa bouche et but une petite gorgée. D'un même temps, il avança sur le balcon, atteignant la rambarde. Il se pencha au dessus, s'accouda sur celle-ci et regarda la foule de personne danser en bas. Il constata alors enfin les effets de l'alcool.
Sa tête tournait, ses yeux brûlaient, et il tanguait beaucoup. Mais il ne posa pas son verre pour autant, au contraire, il reprit même une gorgée. Jamais il n'aurait pensé qu'il se serait autant laissé aller dans une boîte de nuit. Mais, aussi étonnant que cela puisse paraître, il avait vraiment envie de se mettre la cuite de sa vie.
Il prit encore une gorgée. Il ne sentait même plus l'alcool passer dans son œsophage tant il
avait bu. D'un revers de main, il essuya la sueur sur son front. Il avait chaud, très chaud. Le monde, l'ambiance, l'alcool, les musiques, les danses, tout lui donnait chaud dans cette boîte. Pourtant, il n'avait qu'une chemise blanche plutôt fine et un jean noir.
- Tu t'amuses, mon Ben ?
Le brun frissonna en sentant le souffle chaud de son ami lui chatouiller le cou. Il tourna alors la tête pour faire face au blond, tout sourire. Comme Pierre l'avait fait, il cria près de son oreille :
- Elle est géniale cette soirée ! Et toi, mon Pierrot ?
Pierre leva son verre, tout sourire, les yeux dans le vague, et fit un oui de la tête avant de prendre une gorgée de son verre. Benjamin ne put ignorer les jolies mèches blondes de son ami voler au dessus de son crâne, détachées pour la soirée, et son coeur s'emballa.
Alors, il jugea la tenue de Pierre. Le blond portait lui aussi une chemise, noire, et un jean de la même couleur. Son coeur rata un battement quand il vit ses boutons de chemise défaits, dévoilant son beau torse mouillé de sueur. Il déglutit.
Pierre était vraiment beau, les cheveux détachés, la chemise à moitié ouverte, les joues rosées par l'alcool. Il était incroyable, et c'était comme si les lumières étaient d'accord avec lui ; elle le mettaient plus que jamais en valeur. Du violet, du rose, du bleu, chaque ton, chaque couleur le rendait encore plus beau qu'il ne l'était. Ses joues rougirent.
