Le brun entra dans une salle éclairée par de petites lumières qui se trouvaient dans chaque coin. Il fit le tour de lui même et admira la splendeur de la pièce ; un grand lustre était accroché au plafond, une cheminée logeait sur le mur à sa droite. Il siffla, émerveillé.
- Putain ...
La pièce était magnifique, tout ce qu'il aimait. Sobre et élégante, très peu de fournitures s'y trouvaient ; il n'y avait qu'un bureau et une chaise non loin de la cheminée, et les murs vert émeraude rendait la pièce chaleureuse. Il referma la porte derrière lui et progressa doucement sans la salle.
- C'est super beau !
Il s'était éclipsé quelques minutes de la soirée pour aller aux toilettes du haut, mais il était passé devant cette porte et, curieux comme il était, il n'avait pas pu s'empêcher d'y entrer.
La joyeuse bande fêtait la fin de la saison six des Olympiades en bas, et il devait bien avouer que le rhum commençait à faire son effet. Il n'avait pourtant pas bu beaucoup, quelques verres seulement, mais ça lui suffisait pour commencer à tourner.
Il ne tenait pas bien l'alcool, c'était un fait connu. Alors, il avait décidé de s'extirper quelques minutes pour que ses petits tournis redescendent un peu. Son détour aux toilettes lui avait fait du bien, il avait seulement besoin de quelques minutes pour essayer de calmer les effets de la liqueur qu'il avait ingurgité.
Il continua sa petite marche jusqu'au mur qui faisait face à la porte. Il s'assit contre le mur, jambes pliées, et sortit son téléphone. Il scrolla rapidement ses réseaux sociaux, mettant quelques commentaires sous ses vidéos postées sur Facebook, lisant les quelques DM que ses abonnés lui avaient envoyé sur Instagram. Il répondait très peu, mais il lisait toujours les différents messages qu'on lui avait envoyé. Il aimait bien les lire, ça le faisait sentir plus proche des gens qui le suivaient, et ils étaient toujours très bienveillants. Il avait beaucoup de chance, il le savait.
Il sourit en ouvrant sa galerie photo. Ils avaient fait quelques clichés pendant la soirée, et voir sur son écran cinq joyeux comparses le fit grandement sourire. Dans l'ordre, on y voyait Guillaume, Frédéric, Morgan, Pierre et lui. Tous se tenaient par les épaules, comme de vieux oncles sur des photos de famille que l'on ressortait à Noël. Son sourire s'agrandit quand il zooma sur ses amis.
Il les adorait ; Guillaume et Frédéric étaient devenus de vrais frères pour lui. Ils étaient toujours présents, toujours partant pour de nouveaux concepts, ou une sortie au restaurant. Quant à Morgan, lui, était un de ses amis auxquels il tenait le plus. Il regrettait d'ailleurs qu'il eut quitté Paris pour Tour. Il aimait beaucoup passer du temps avec lui, c'est vrai qu'il lui manquait. Ils formaient une belle brochette ces trois là, il était clair que son quotidien serait bien différent sans eux, et ses vidéos aussi d'ailleurs.
Puis, il arriva sur Pierre. Il se dit immédiatement qu'il était très beau dans sa nouvelle veste grise, et son cœur se réchauffa. Le blond souriait grandement, montrant ses dents parfaitement alignées et blanches, ses mains reposaient sur l'épaule de Morgan et sur celle du brun. Benjamin sourit plus grandement encore, et ses dents mordillèrent sa lèvre.
Il allait faire glisser son pouce pour changer de photo quand quelqu'un entra dans la pièce. Il leva alors les yeux, et il verrouilla son téléphone quand il vit Pierre fermer la porte derrière lui. Le blond l'évalua un instant et ses yeux se baladèrent dans toute la pièce. Il tiqua.
- Bah, qu'est-ce que tu fiches ici tout seul, Benjos ?
Benjamin posa son téléphone sur sa gauche et sa tête se cala contre le mur.
- Je me suis posé, ça tournait un peu.
Pierre ricana légèrement et avança vers lui. Il s'assit lourdement à ses côtés, à quelques dizaines de centimètres de lui, sa jambe droite se tendit et il laissa la gauche pliée. Il était un peu pompette, lui aussi.