Câlin du soir

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Pierre était allongé tranquillement dans son lit, téléphone en mains. Il scrollait sans but précis Twitter en attendant son petit-ami qui était parti se doucher. La faible lumière de la lampe de table de chevet éclairait la pièce, il était déjà sous la couette, dans son pyjama – un simple t-shirt gris avec un boxer. Il était bien, là, dans leur lit, attendant son brun pour dormir, lui faire un câlin et un bisou juste avant de fermer les yeux et s'endormir. C'était son paradis, leur paradis. Les bras de l'autre, les caresses, les câlins, les bisous, leur chaleur corporelle, les mots doux... Il n'y avait rien de plus bon, de plus doux et de plus apaisant.

Il entendit un bruit de porte qui se fermait, signifiant que Benjamin avait terminé. Il posa alors son téléphone sur la table de nuit et se débarrassa de son haut ; ils avaient allumé le chauffage, en ce soir de janvier, et il savait que ce serait plus confortable pour lui de dormir en boxer. Après tout, s'il venait à avoir froid dans la nuit, il savait que se coller à Benjamin serait la solution.

Il zieuta rapidement le réveil ; vingt-trois heures passées. Il se blottit un peu plus sous la couverture et tandis qu'il remettait le coussin en place, le brun passa la porte et la referma derrière lui. Pierre leva les yeux vers lui et le reluqua. Lui aussi était vêtu d'un simple boxer, ses cheveux encore humides étaient en bataille et il avait un peu retaillé sa barbe. Il était magnifique. Pierre sourit, se sentant chanceux de l'avoir rien que pour lui. Benjamin tourna la tête vers lui et se mit à faire une moue presque boudeuse.

Le blond gloussa légèrement et ses yeux se mirent à pétiller. Il ressentit une douce chaleur envahir sa poitrine, les battements de son cœur s'accélérèrent et il se mordit discrètement la lèvre inférieure. Il était si amoureux, si heureux et si épanoui. Benjamin était adorable, et il l'aimait, il l'aimait tellement.

Cela faisait quelques mois qu'ils vivaient ensemble et il ne s'était jamais senti aussi bien. C'était une évidence, Benjamin et lui, une véritable certitude, et tous deux le savaient. Ensemble, ils étaient beaux, ils faisaient des étincelles, ils rayonnaient. L'un était le soleil de l'autre, le pilier, la force et une immense source de bonheur. Et plus les jours passaient, plus ils s'aimaient, un tangible cliché, ça oui, et pourtant c'était vrai. Ils ne se lassaient pas de l'autre, il y avait quelques disputes comme dans tous les couples, mais parfois, en un regard tout était réglé, parce que c'était Benjamin et Pierre, parce qu'ils se connaissaient par cœur, parce qu'ils s'aimaient plus que tout.

- Qu'est-ce que t'as ? S'exclama-t-il en ricanant.

Le brun avança doucement vers le lit en croisant les bras, le regard sérieux.

- J'ai fait quelque chose de mal ? Demanda Pierre, plus sérieusement.

Benjamin secoua la tête de gauche à droite, restant muet. Il le regardait avec des yeux doux, sa lèvre du bas ressortait un peu plus pour garder cette moue boudeuse, comme un enfant. Il avança encore, décroisa les bras et, timidement, prit la couette dans sa main. Il la souleva du corps de Pierre et la laissa tomber sur le côté. Le blond frémit en sentant l'air caresser son torse.

Tendrement, il se mit au dessus de Pierre, ses genoux de part et d'autre de son bassin, et il s'assit sur son bas ventre. Le blond posa ses mains sur ses hanches et lui sourit.

- Redresse-toi un peu.

Pierre fronça un peu les sourcils, se demandant ce que voulait le brun, et finit donc par se redresser légèrement en tirant sur ses abdos. Benjamin se pencha un peu, passa ses bras sous les siens et il entoura son buste de ses bras en se laissant tomber sur lui. Le blond sourit grandement et gloussa niaisement, tout content de ce contact.

Recueil OS VerrecroceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant