Ne me quitte plus

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Hello !

Cet OS est inspiré d'une vidéo de Seb Mellia (que je vous conseille vivement !)
Dans cette vidéo, Benjamin explique qu'il aimerait peut-être, un de ces jours, prendre un ou deux mois de vacances pour voyager et stimuler sa créativité.
Évidemment, je n'ai pas pu m'empêcher d'imaginer un peu de Verrecroce ...
J'espère qu'il vous plaira, enjoy !

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Plus les minutes passaient, et plus la boule que Pierre avait dans le ventre grandissait. Il avait l'impression qu'il allait finir par vomir, voire par complètement s'évanouir là, au beau milieu de ce grand hall bondé de monde. Tout autour de lui lui donnait le tournis ; des personnes courraient avec des valises, d'autres marchaient d'un pas rapide avec des gros sacs, tandis que certaines se retrouvaient et se prenaient dans les bras, le tout dans un brouhaha tellement assourdissant qu'il commençait à avoir mal au crâne. D'un souffle tremblant, il expira doucement, comme pour calmer les palpitations de son cœur qui tambourinaient contre sa cage thoracique.

Il posa les yeux sur deux jeunes femmes qui se prenaient dans les bras à côté de lui. Chacune portait un sourire rayonnant sur le visage, et il eut soudainement envie de vomir. Il ferma un instant les yeux, essayant tant bien que mal de ravaler cette envie qui lui brûlait la gorge. Le blond tourna alors la tête, et se remit à fixer chaque personne qui marchait à contre sens.

Son état de stress était si grand qu'il sentait tous ses membres trembler. Il avait l'impression que son cœur pouvait le lâcher et flancher à n'importe quel moment. Son corps devenu tout flasque par l'appréhension ne bougeait pas d'un millimètre, il n'arrivait pas à ne serait-ce bouger un orteil. Il respirait difficilement, tellement qu'il crut pendant un moment qu'il allait finir par sortir pour prendre l'air.

Mais non, il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas le rater.

Il inspira profondément, et une nouvelle fois, il expira doucement. Il eut l'impression que son cœur se calmait. Que nenni. Les palpitations de son muscle reprirent de plus belle dès qu'il pensa à ce pourquoi il était là, un dimanche matin, à Paris Charles de Gaulle.

S'il devait parler franchement, il aurait avoué qu'il se trouvait complètement ridicule. Pourquoi était-il paniqué de retrouver un de ses amis ?

Et bien, peut-être parce que cet ami était parti depuis presque deux mois en voyage, que cet ami lui avait manqué plus qu'il ne l'aurait cru, et qu'il avait ouvert les yeux sur beaucoup de choses. Peut-être parce qu'il s'était arrangé, sans que cet ami le sache, pour savoir quand et où il rentrerait. Peut-être parce que cet ami était Benjamin et qu'il était absolument terrifié à l'idée de le revoir.

Deux mois. Deux longs mois.

Pierre avait été énervé quand Benjamin lui avait annoncé son départ pour pratiquement deux mois de voyage, loin de lui, loin de Maison Grise. Il avait été déçu que son ami brun ne lui eut pas parlé plus tôt de cette envie de partir. Il lui en avait voulu de l'avoir lâchement abandonné pour, paraîtrait-il, se ressourcer et retrouver sa créativité.

Il avait bien remarqué un manque d'inspiration chez son collègue ; le petit ne sortait plus qu'une vidéo toutes les deux semaines, prétextant que de toutes façons, il avait une deuxième chaîne à alimenter, chaîne de cuisine qui plus est. Qu'il devait trouver des idées de concepts autour de la nourriture, de nouvelles recettes, de bons aliments et de bonnes bouteilles à présenter à son audience. Et Pierre l'avait tout à fait compris, au début, jusqu'à ce qu'il se rende compte que le brun postait à un rythme de moins en moins régulier.

Recueil OS VerrecroceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant