Chapitre 11

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Je trouve Vanessa absolument adorable de me réveiller peu après sept heures du matin en m'apportant un petit déjeuner et un café acheté dans un fast-food. Je la trouve surtout adorable de venir voir comment je vais. Je suis encore endormie, j'ai pris une double dose de cachet pour compenser la dose que j'ai manquée, résultat, j'ai l'air d'une droguée, et en plus je suis ébouriffé. Mon t-shirt ressemble à un soutien-gorge et mon short à un string, vu qu'il s'est glissé dans la fente comme une lettre au Père Noël. Vanessa bégaye quand je l'invite à entrer, son regard fixe mon ventre.

« Ouais, ça commence à ressembler à une toile de Pollock, mais je n'ai rien de cassé », souriais-je. « Tu n'as pas mis de sucre ni de lait ? » demandais-je en pointant la tasse qu'elle me tend, mais ne me donne pas.

« Noir », dit-elle alors que je baisse mon t-shirt, et tire sur mon short, rendant leur virginité à mes fesses.

J'essaye de dédramatiser la situation, je fais des blagues, mais elle m'enlace à la place, s'imaginant que c'est de sa faute si je me suis faite agressée.

« Vanessa, voyons, c'était un acte purement gratuit, ne va pas t'imaginer des choses. Toi, comment ça va ? Tu sais, si tu as besoin, tu peux venir dormir ici.

― Tu es gentille, Liz.

― Les amies, c'est à ça que ça sert. Je dois aller aux toilettes, les médicaments qu'ils m'ont filés sont terribles.

― Je te laisse, je commence plus tôt ce matin.

― J'essaierai de passer aujourd'hui, si j'arrive à tenir debout sans m'endormir. Merci Vanessa » souriais-je en l'enlaçant, avant de fermer la porte derrière elle.

Badigeonnée d'une crème anti-douleurs maison, je m'enserre la taille dans une gaine et m'habille. C'est bien moins douloureux, mais c'est encore technique pour s'installer dans la voiture et boucler la ceinture. Il fait un putain de beau temps, j'ai envie de me balader sur ma moto, ça me fout en rogne au point que j'avale un autre médicament pour m'apercevoir que c'était mon dernier.

Combien y en avait-il dans le flacon ?

J'essaie de me souvenir combien j'en ai avalé depuis hier, mais je ne m'en souviens pas.

Putain, il y a quoi là-dedans ?

Je fais l'effort de m'arrêter chez un fleuriste et non dans la boutique de l'hôpital, avant d'y aller. À l'accueil, on m'indique une salle d'attente où le docteur me verra en consultation. Je reste assise comme je le peux. Elle reçoit d'autres patients avant moi, mais remarque ma présence, sans rien dire, juste un léger sourire en voyant le bouquet.

« Madame Farmer », m'appelle-t-elle enfin.

« Bonjour, Docteur Wallace », la saluais-je en ayant réussi à m'extraire du siège baquet.

« Vous venez rendre visite à un patient ? », demande-t-elle en pointant les fleurs.

« Non, c'est pour l'infirmière qui s'est occupée de moi, pour la remercier de sa gentillesse et de sa patience, je sais que je peux être légèrement fatigante parfois.

― Aucune infirmière s'est occupée de vous, c'était moi.

― C'est pour vous, Docteur », souriais-je.

« Merci, ce n'était pas nécessaire.

― Si. Une rumeur circule comme quoi j'aurais été... entreprenante avec vous. Je tiens à clarifier la situation et blâmer la morphine.

― C'est oublié.

― Vraiment ? », demandais-je avec un ton exagérant la déception. « Je me ferais une raison. Docteur, j'ai besoin que vous renouveliez ma prescription, mon flacon est vide.

The Outcast MC  -  Reaper # 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant