The Outcast MC - Reaper # 1

Chapitre 15

Je ne savais pas qu'il était possible d'avoir un orgasme simplement en mettant des menottes en peluche. Je regarde Page qui se tortille en se mordant les lèvres. Je pose ma main sur sa culotte, elle ne simule pas, elle est plus que trempée.

« Bah là, tu aurais pu m'attendre ! ». Je suis même vexée.

Elle est étendue sur le lit, son chemisier ouvert, son pantalon baissé jusqu'aux genoux.

« J'ai attendu ce moment toute la journée, Elizabeth.

― Bon, je reprends », dis-je en remettant la musique d'une playlist que ne passe que des trucs issus de films romantiques. Je continue de retirer son pantalon, sa culotte. Je l'aide à se redresser pour lui retirer son chemisier, et d'un mouvement des doigts, je fais sauter son soutien-gorge. Les menottes ne la retiennent pas vraiment, elle peut se détacher quand elle le décide, sans forcer, mais elle joue le jeu. Je me déshabille entièrement avant de me placer sur elle et de lui présenter le flacon. À nouveau, elle gémit et mord sa lèvre. J'ouvre la bouteille, en sens le contenu et le lui fait sentir.

« Ça sent bon dis donc », sourit-elle avant de fermer les yeux. Je verse de l'huile dans les mains, les frottant l'une contre l'autre et je les pose sur ses hanches, la faisant se cambrer. Lentement, je la masse, tout en douceur et sensualité, sérieusement afin de la détendre. Elle s'agenouille, dos à moi, afin que je m'occupe de son dos et de ses épaules noués. Un nouvel orgasme lui échappe, mais je sais que celui-ci vient du nœud que je viens de défaire. S'allongeant à nouveau, je m'occupe de ses bras, de ses cuisses, de ses mollets.

« Merci, mon amour », murmure-t-elle. C'est le signal que j'attendais pour remonter, m'occupant de sa poitrine, la massant sans ambiguïté avant que ma bouche ne rejoigne la sienne. Que sa langue cherche la mienne afin de lui montrer de quoi elle est capable. Je suis assise sur elle, ses doigts me caressent, m'enveloppent. J'apprécie sa douceur quand ses doigts touchent mes côtes. Mon hématome est dégueulasse, mais elle est médecin, elle en a vu d'autres et certainement des pires. Comme il est tard et qu'elle a eu une longue journée, je la laisse sous la douche et prépare à manger, réchauffant des plats que j'ai achetés sur la route. Je la rejoins sous la douche pour un rappel, car il me semble avoir jouis une fois de moins que Page, et en tant que femme je suis pour l'égalité. Me tirant vers elle, elle m'embrasse avec ferveur, comme si demain n'existait pas, comme si l'amour allait disparaître. Elle veut en profiter le plus possible afin d'en garder la saveur et le souvenir à tout jamais.

« Je t'aime », chuchote-t-elle en posant sa tête sur mon épaule. « Tu n'es pas la première à qui je le dis, mais je ne l'avais jamais autant pensé, je n'avais jamais aimé comme ça, Lizy.

― J'en suis heureuse, Page. Tu me rends dingue depuis le premier jour, je ne te l'ai jamais caché, je suis contente de m'être fait agressée, sinon je ne t'aurais jamais rencontrée.

― C'est étrange à dire, mais moi aussi, je suis contente.

― Viens manger, tu as eu une longue journée. »

Nous mangeons et discutons, de tout et de rien, comme un couple, nous ne cherchons pas à nous mettre en valeur dans le seul but de draguer pour coucher, nous sommes toutes les deux enroulées dans des serviettes, amoureuses. Nous parlons musique, films, lectures. Elle ne se moque pas quand je lui parle de mes lectures, si elle pensait que je blaguais la première fois, elle comprend que je suis sérieuse. La vaisselle faite, je l'aide à changer les draps et, nues, nous nous couchons, nous plaçant en cuillère, mes doigts croisés dans les siens. C'est un moment personnel, intime, celui où, à l'orée du sommeil, nous nous confions.

« Page ?

― Mmmm

― Dans les médias ils décrivent toujours les clubs de motos comme des organisations criminelles, avec ton frère, tu ne te mets pas en danger j'espère ? Je ne supporterai pas de te perdre parce que tu t'es retrouvée mêlées à un trafic ou je ne sais quoi. Je serais incapable d'aller en prison pour te voir, et me contenter des visites conjugales.