Je suis au travail, il n'y a pas grand monde, je repense encore au message que j'ai eu un peu plus tôt dans la journée et je sais pas comment aider cette personne.
Quelqu'un rentre dans le café et je reconnais Liam, qui s'avance en souriant jusqu'au comptoir.
- Salut, je voudrais bien un SpécialGreg et toi par la même occasion.
Je relève la tête du papier que j'écris, car j'ai failli écrire ''et toi par la même occasion''. Je commence à préparer sa commande.
- Pourquoi avec moi ?
Il hausse les épaules.
- Pour discuter avec toi.
J'acquiesce, je n'ai pas encore pris de pause depuis que j'ai pris mon service.
- Je dois en discuter avec mon chef.
Il acquiesce.
- Tiens voilà pour toi, je vais voir mon chef en cuisine et j'arrive.
A ce moment, la porte de la cuisine s'ouvre sur mon chef et nous manquons de nous rentrer dedans.
- Oh Greg, tu as presque failli te manger la porte.
Je frotte la tête avec un sourire gêné.
- Je voulais vous demandez si j'étais autorisé à prendre ma pause.
Il me regarde et souris, son regard se tourne derrière moi, il regarde Liam qui sirote sa boisson au comptoir en m'attendant, il me fait un clin d'œil.
- Vas-y, je te remplace et puis nous n'avons pas grand monde.
- Merci monsieur.
Je garde mon tablier et je sors de derrière le comptoir et je me rends avec Liam sur une table pas trop loin pour que je puisse voir mon chef au cas où il me demanderait de reprendre mon service.
On s'assied à notre place et Liam s'installe en face de moi et j'ai l'impression de loucher avec un œil qui le regarde et l'autre qui guette le comptoir.
- Relax Greg, je vais pas te manger. Dit-il en riant.
Je secoue la tête et me concentre sur Liam.
- Désolé, je n'ai pas l'habitude de prendre des pauses en dehors de Flynn.
Il acquiesce.
- C'est ton meilleur ami ?
- Oui depuis la primaire.
Liam se réinstalle sur son siège et m'écoute.
- Je peux te poser une question ? Demande Liam.
- Oui. Dis-je un peu intrigué.
Il sort le papier de sa poche, légèrement déchiré.
- Pourquoi tu te demandes si tu sauras aimer ?
Je hausse les épaules.
- Je vais pas te juger, tu sais ?
Il pose sa main sur la table et la rapproche de la mienne.
Je soupire.
- En fait, j'ai l'impression de ne pas être assez bien pour quelqu'un.
Il me regarde et penche la tête un peu sur la gauche, comme-ci, il réfléchissait à mes propos.
- Pourtant, tu as créé cette merveille et tu pourrais te rendre riche avec ça.
Je baisse la tête.
- Je ne veux pas être riche, je veux juste apporter de la nouveauté. Dis-je en baissant la voix.
Sa main touche la mienne, et je ressens comme du soulagement rien qu'avec ce simple geste.
- Tu vois, tu es quelqu'un de humble.
Je relève la tête.
- Tu crois ? Demandai-je
Il acquiesce en souriant, sa main toujours sur la main, d'ailleurs elle est d'une douceur, que c'est perturbant.
- Oui, tu crées quelque chose que tu commercialises pas pour l'argent, pour apporter une nouveauté, de nos jours c'est très rare.
Je souris.
- Tu as raison.
Il retire sa main de la mienne et se réinstalle sur sa chaise.
- Avant que tu retournes travaillé, je voudrais te dire, ne te prend pas la tête à chercher quelqu'un, soit d'abord heureux avec toi-même et tout ira par la suite.
Il se lève et me souris.
- Est-ce que je peux te prendre dans les bras ? Demande-t-il
Je regarde surpris.
- Seulement si tu vas pas m'étouffer, avec tes gros bras. Dis-je en riant.
Il rigole à son tour et il me prend dans ses bras, c'est à la fois étrange, mais réconfortant, il met fin à ça et s'en va en me souhaitant une bonne soirée, mon patron m'attend derrière le comptoir le sourire aux lèvres.
- Je crois, que tu lui plais bien.
Je regarde mon patron.
- Non, il doit avoir une copine et puis il est nouveau.
Mon patron me regarde pas très convaincu, parce que j'avance.
- Si tu le dis.
Je reprends mon service et je repense à ce que m'a dit mon chef, jusqu'à la fin de mon service, ça me travaille un peu.
Je n'ai aucun moyen de le contacter, je ne connais pas son nom de famille et je ne connais pas ses réseaux.
A la fin de mon service, je me rends dans la réserve et je prends mon vélo et je pars en direction de la maison, la nuit commence doucement à tomber et je me laisse pousser par la légère brise de vent qui souffle, il ne fait pas si froid que ça au final, mais généralement, ça veut dire que la pluie n'est pas loin.
Je rentre chez moi plus vite que prévu et je monte dans ma chambre poser mes affaires et sur le coin du bureau, je trouve mon carnet avec la phrase de mon père écrit dessus.
Je crois que c'est le bon moment pour écrire ce que j'ai en tête.
Je me munis d'un stylo que je trouve dans le tiroir, je ne sais pas si je dois écrire un titre ou non, je hausse les épaules, je commence à rédiger ce qui me vient en tête, avec un sourire aux lèvres, je me livre et c'est une sensation agréable.
Il est 21:00 quand je décide d'arrêter d'écrire, j'ai écrit deux page, ça m'a fait un bien fou, c'est en baillant que je me rends compte que je commence à être fatigué, je décide de tout éteindre et de me mettre dans mon lit, une lampe de poche traîne dans ma table de nuit, soudain, il me vient une idée, je la sors et la pose dans mon lit, j'éclaire le plafond et je m'amuse avec mes mains à faire des formes sur le plafond, je prends le risque de passer pour un idiot, mais en attendant, je me sens bien, je fais le fameux lapin, c'est le seul que j'arrive à bien faire, le reste c'est plutôt à revoir.
Après une bonne dizaine de minute, je m'arrête, car je suis censé être un grand garçon et mature, mais je crois, qu'au fond, on ne grandit vraiment jamais, je pense que l'on garde notre âme d'enfant en vieillissant.
M'allongeant dans mon lit, je n'attends pas trop longtemps, car le sommeil me transporte dans les bras de Morphée.
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Les choses que je ne peux pas dire
Teen FictionGregory est un jeune adolescent ce qui y a de plus normal, le hic, c'est qu'il ne sait pas exactement dire ce qu'il ressent, accompagné de son meilleur ami Flynn, ils vont devoir affronter leur dernière année de lycée, mais une rencontre changera la...