Chapitre 2

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Je n'arrive pas à dormir. L'alcool me rend tellement nerveux que je n'arrive pas à dormir.
Mais de toute façon, alcool ou pas, je n'arrive plus à dormir depuis un moment. Mes journées finissent à 4 h 00 du matin et elle commence à 6 h 00 du matin. Quand j'ouvre les yeux et que je scrute la pièce dans laquelle je suis, je ne reconnais rien. Comme si tout était faux. Comme si je n'étais pas chez moi et que cette maison m'était totalement inconnu.

Aujourd'hui, je n'ai pas eu la force de bouger, n'y de ressentir quoi que ce soit. Les questions tournant en boucle dans ma tête et auxquelles je ne prenais pas la peine de répondre.

Tout ce que je veux, c'est une place ou me sentir chez moi. Je veux rentrer chez moi.
Cette maison, je l'avais. J'avais cette place il y a quelques années. Mais je ne me suis pas rendu compte que je l'avais à cette époque.

Cet endroit était parfait. Mais ça ne m'a pas suffi, j'ai voulu changer de vie. J'ai voulu faire comme tout le monde est partir travailler en ville. J'ai voulu échanger ma vie parfaite pour celle d'un homme que je ne suis pas.

Je ne me rendais pas compte du cadeau que la vie m'avait donné en me donnant naissance dans cette banlieue. Il fallait que je trouve meilleur. Il fallait que je change d'air.

Et il a fallu que je change l'air de la mer pour celle de l'essence.

Le ciel toujours coloré de rose et de bleu, toujours accompagner des nuages aux teintes dorées, ses lueurs que le soleil nous envoyer pour nous réchauffer avant d'aller dormir. Ce doré bordant la mer, cette mer ou on se baigner en survêt après nos journées passer en uniforme en cour.

On taguais certains bâtiments abandonnés, dans les vieux quartiers pauvre de la ville. On buvait dans les bars, les barmans étant des potes plus vieux à nous, nous laisser boire en échange de quelques sous en plus.

J'avais un meilleur ami à l'époque aussi. On était toujours ensemble. On ne se lassait jamais de la présence de l'un ou de l'autre.

Ce gars, c'été mon support émotionnel, l'épaule sur laquelle je pleurais. Mon protecteur. Mon frère.

On était du même quartier, on jouait nager ensemble et on buvait de la lean le lendemain. J'aimerais revenir sur ce chapitre de ma vie.

Depuis qu'on s'est quitté, ma vie entière s'est écroulée.

Ce gars, il était putain de différent. C'était mon modèle. Avec lui, peu importe où je pouvais aller, j'étais chez moi. Parfois, je rêve de lui, de sa présence, de sa joie pouvant déteindre sur n'importe qui d'aigris.

Quand j'ai annoncé mon départ, mes potes de l'époque étaient au bord des larmes, mais pas lui. Et je pense que maintenant, je comprends ce qu'il a ressenti ce jour-là.

Je pense très clairement que si la musique n'existait pas, je serais devenu fou à cause de ce silence et de cette solitude. Quand je suis arrivé dans mon appartement à Paris, j'étais seul. J'étais putain de seul dans ce vaste endroit aux couleurs clairs et monotones.

Avant, j'étais addicte à sa voix et à la lean. C'étaient mes échappatoires à l'époque. Maintenant, c'est grâce à la musique qui remplace la voix de mon gars et à la vodka qui remplace la lean que je ne me suis toujours pas pendu.

Au bout de quelques semaines, j'ai commencé à entendre la voix de mon pote. Et c'est là que je suis devenu totalement addicte à la musique et à la vodka.

On s'appelait presque tous les jours au début. Puis on a commencé a s'appellé une fois toutes les semaines. Après ça a été une fois tous les mois avec de vagues texto entre temps pour prendre des nouvelles. Et finalement, on a fini par laisser la distance gagner sur notre amitié sans pouvoir y faire quoi que ce soit. Dire que nos conversations ne me manquent pas saurait mentir. Le dernier message que j'ai reçu de lui, c'est une photo de lui avec un de nos potes en commun. Il m'a finalement écrit après quelques mois un simple message, mais auquel je n'ai pas su répondre.

Ils m'ont tous laisser.
Vous m'avez tous abandonné.

Pour la première phrase, j'ai compris qu'il parlait des autres gars du groupe qu'on avait. Et ceux-ci m'ont aussi écrit d'ailleurs. Et je n'ai pas eu à lui demander plus d'infos, je les avais déjà. Ce gars à un humour noir et est vachement sur la défensive. Les gars ont en eu marre et sont partis chacun de leur côté après une énième dispute.

Je me suis sentie mal pour eux. Mais quand il m'a mis dans le même panier, quand il m'a fait comprendre que je fesais partie des gens qui l'a abandonné et en qui il ne croyait plus, je me suis effondré. J'avais enfin compris ce qu'il avait ressenti quand je suis partie. J'ai compris pourquoi il n'avait pas pleuré. Car tout ça semblait irréel. Car on a tous les deux eux l'impression qu'une partie de nous ne reviendra jamais. Et qu'on ne pourra rien faire pour changer cela. Car la décision a été prise, les thermes ont été posés. Tout est fini.

En me remémorant tous les moments avec lui, en sachant que tout ça est fini, je commence à sentir mon coeur se serrer et les larmes me monter aux yeux. Je suis si faible quand il s'agit de mes potes.

Ma playlist s'arrête après 2 h 00 d'écouter sans interruption. Le silence revient et mes pensées fuites à nouveau dans tout les sens.

Ce livre qu'est ma vie n'a plus de sens. Ce chapitre que je passe, si je devais l'écrire, ne serais qu'une tache d'encre qu'on ne peut enlever. Une page qu'on ne peut plus completer sauf si je change de chapitre.

Que je tourne la page.

Ou que je retourne dans les précedant chapitre et que je réécrive les mêmes mots dans les nouveaux chapitres.

Tout ce que je voulais, c'était grandir, et même si je suis là, je ne suis pas là.

La personne que je regarde dans le mirroir est engourdie, il n'y a pas de bonheur derrière mes yeux. Il n'y en aura pas jusqu'à ce que je trouve un autre moyen de grandir. J'ai passé mon adolescence à fuir. Fuir a toujours été la solution à tout. Mais j'ai pris du temps à comprendre qu'il n'y avait pas d'issue.


Qu'il n'y en a jamais eu.

J'ai pris du temps à comprendre qu'il était mon échapatoire, ma sortie de secour et d'entré. Mon issue.

J'ai pris du temps à comprendre que ses bras dans lesquels je ne suis allé que très peu étaient en fait mon issue de secours.

Il me manque. Il n'y a pas d'autre mot.

Baptiste me manque.

Et quand je prends mon téléphone dans l'espoir de voir un message de Baptiste, la seule chose que je vois sont les centaines de messages de la part d'abonner.

Mon numéro a fuité.

Encore.

Et je vais encore devoir changer de numéro.

Encore.

Comme toujours.

Et cette fois-ci, c'est celle de trop. J'en ai marre d'affronter les problèmes. Je veux seulement fuir.

Je veux disparaître des réseaux, des radars, des médias. Je veux disparaître. Mais comme toujours, je n'en ai pas les couilles.

Je n'en aurais jamais les couilles.

Je ne les aurais jamais.

Je ne les aurais pas jusqu'à ce que je craque complètement.

Le jour ou je craquerais, c'est le jour ou je fuirais et ne reviendrais plus jamais sur YouTube.

Le jour ou je serais enfin libre.

-À suivre-

Note de l'auteur :

J'orais du le mentionner dans le premier chapitre mais bon...

Juste pour c'eux qui ont des questions par rapport à certaines phrases qui peuvent paraitre flou, vous pouvez me demander la signification en pv ou en com, ça me fera plaisir de vous éclaircir sur certains sujets.

Azy a + le gang mdrr

Drogue Nostalgique. [Lockzie]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant