Chapitre 4

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Mais le problème, c'est que je n'avais pas percuté sur le coup que les choses changent.

Les choses changent.

Et comme le jour où je suis venue à Paris en train, le voyage du retour, c'est passé dans de l'espoir.

Comme un moment de renouveaux.

Ce même espoir...

Cette même déception quand je suis arrivé.

Quand je suis arrivé, le ciel était gris, l'air sec et difficile à respirer. Le quai tagué des signatures de ces gens sans histoire.

J'ai compris que c'était un piège et que je m'apprêtais à revivre la même vie que j'ai vécue à Paris quand mon frère m'a regardé droit dans les yeux avec ce regard vide.
Ce même regard que je vois tous les jours dans le miroir.

Je n'avais pas réalisé à tant que les choses changent.

Les gens changent.

Et je n'avais pas percuté que ce n'était plus chez moi.

Au-delà de ce monde qui a bordé mon enfance, marchant au rythme que notre énergie nous permettant d'avancer, Florent et moi parlons peu, préférant porter attention à rien.

Les vieux bâtiments d'un vieux jaune démodé entoure notre chemin. Ces mêmes bâtiments ou on s'assoiyait sur les marches et fumait de la weed en riant de nos histoires insensée.

J'irais fumer cette weed en pleurant de mes histoires déchirantes plus tard dans ce cas.

Il n'y a personne dans les rues. Seules nos ombres nous suivent.

Les anges et démons, tous nos ancêtres poser sur la rive que je vois au loin.

Ceux qui m'ont élevé y sont sûrement les pieds dans l'eau.

Du rap en fond. Le même que j'écoutais avant.

Mais ce n'est plus pour les mêmes raisons.

Voyant le sens profond des paroles. Voyant plus loin que la simple instru bon mood de cette musique.

Aujourd'hui, d'ailleurs, ce rappeur tant aimé est mort.

Peut-être au abord de cette rive où parlent les morts...

Et puis, on est arrivé devant l'appartement de mon frère. Celui-ci étant une photocopie des autres. J'ai croisé un pote de longue date en rentrant. Je l'ai croisé, mais il ne m'a pas croisé. Il ne m'a pas reconnue.

Je l'ai regardé en écoutant un cour instant sa voix vu qu'il parlait au téléphone. Cette voix que je connais bien. Une voix grave qui fait écho dans tout l'immeuble. Ce gars était le plus respecté, le plus fort, on l'admirait tout en secret, cherchant à lui ressembler. Il imposait le respect autour de lui. Un chef quoi.

Et puis quand il est passé à côté de moi, il n'avait plus du tout cette même confiance. Les mouvements étant tremblants, la voix tremblante, l'esprit ailleurs.

Un homme nerveux à présent.

Il a disparu derrière la porte et mon frère ne c'est pas gêner pour cracher sur le pallier de sa porte quand on est passer devant son appartement.

- Ce gars est un putain de fouteur de trouble. Traine pas avec lui Lucas il va te promettre le monde et il ne va pas te passer un euro. Ce gars va juste t'utiliser pour pouvoir se payer ces drogues. Il est endetté à mort ouais.

- Il te doit combien ?

- Il me doit une putain de vie.

Florent n'explique pas plus et je ne veux pas savoir plus. Je n'ai pas envie d'apprendre que mon frère est un tueur ou au contraire que mon ami d'enfance est tuer l'un de mes proches. Dans tous les cas, je veux pas savoir.

Mon frère fouille dans ses poches et sort la clé de l'appartement ou il habite et qui est juste à côté de la porte de l'autre gars. J'ai déposé mes choses dans la chambre qu'il m'a présentée comme étant temporairement la mienne et il m'a laissé planter là.

Moi, mes questions et ma déception

Cette ville sans réponse.

Me retrouvant à revivre le mauvais chapitre de ma vie.

Et puis comment expliquer que dans la mocheté, j'vois la beauté de cette ville.

J'abandonne tous mes sacs à l'entrée de ma chambre et pars à la recherche de nostalgie dans les rues de ma ville.

Revivant le premier jour de quand je suis arrivé à Paris à la recherche de nouvauté. Aujourd'hui à la recherche de mon passé.

Quelle merde.

Repassant devant les mêmes immeubles, repassant devant les souvenirs. Je me noie dans cette vision nostalgique.

Au bord de la rive ou tous nos rêves étaient possibles, celle-ci où nos proches morts trop tôt et qui reposent en paix avec le bruit de la mer en fond.

Je me suis arrêté, fixant l'horizon. Le ciel gris et la mer secouée par ce vent. Je sens la présence de certaines de ses âmes vagabondes. Celles-ci rôdent et posent leurs souffles chauds sur moi.

Je finis par abandonner mon poste et faire le tour du quartier où j'habitais avec mon frère et mes parents avant. Ce vieux quartier inhabité, délaisser et oublier de tous.

Ce vieux quartier qui m'agresse le cœur à chaque fois que je croise du regard ses objets insignifiants de mon quotidien passé.

J'avoue que j'ai facilement craqué et que j'ai commencé à pleurer quand j'ai vu ce vieux mur aux nom de nos signatures. La mienne en fait partie. Celle de tous les gars qui venait d'ici en fait partie.

Avec hésitation, je reforme les lettres de tout les noms inscrit sur le vieux murs poussiereux devant moi. Repassant mon doigt sur la peinture en réécrivant nos noms d'un nouveaux point de vu.

Quand je suis arrivé à celui de Baptiste, j'ai hésité à toucher son écriture et j'ai abandonné, ne voulant pas contaminer ces précieux souvenirs de ma personne immonde.

J'ai repéré une vielle bombe de peinture traînant pas loin quand je suis venue. Je retourne sur mes pas pour la prendre et signer une nouvelle fois ce mur.

En dessous de ma signature d'il y a des années, je réécris mon nom et jette la bombe de peinture à côté de moi avant de partir à la recherche d'un bar.

Lui que je côtoyais avant à fermer ses portes il y a à peine 2 ans.

Donc je vais devoir en trouver un autre. Un autre qui pourra peut-être me servir ce que je veux.

Ce que j'ai besoin.

Car j'ai besoin de voyager.

Un voyage sans fin.

-À suivre-

Drogue Nostalgique. [Lockzie]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant