Chapitre 4

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Menya

Après avoir pris une douche et enfilé les mêmes vêtements, je descends les escaliers alors que je plisse des yeux. Pas de bruit. Le silence total.

Une fois en bas, je contourne le salon des yeux. Les escaliers descendaient au salon alors que la porte d'entrée était en dessous de ces derniers. De la porte d'entrée à la cuisine, un long couloir s'étendait et pour le salon, il suffisait de descendre de deux escaliers.

Je marche vers le centre du salon, mais toujours personne. Où est-ce qu'ils sont ? Il n'y avait rien sur la table basse. Ni leur vêtement n'était pendu sur le porte manteau. Me dirigeant vers la cuisine, j'ai failli tomber en montant les deux escaliers qui menaient vers cette pièce.

J'étais à moitié endormi et la douche ne m'avait même pas aidé. Je soupire en m'arrêtant et en me retournant vers ces deux escaliers qui ont failli me jeter sur le carrelage. Même ses escaliers m'énervent tout comme lui.

Après avoir jeter un regard noir et ces deux-là, je me dirige enfin dans la cuisine qui est aussi silencieuse que le salon. Ils sont partis où, sérieux ? Donc là, j'ai la maison de l'autre à moi seul, c'est bien ça ? Intéressant.

Je m'étire avant de m'attaquer aux armoires à la recherche d'une poêle à frire pour une omelette aux fromages. Je soupire une énième fois. Ils pouvaient au moins me préparer un petit-déjeuner, hein.

Une fois trouvé, je m'arrête net après l'avoir posé sur la plaque de cuisson. Je me retourne vers le frigo avant de l'ouvrir rapidement.

— J'espère que tu as du fromage râpé, monsieur le riche, me murmuré-je en cherchant. Aller. Même pas de la mozzarella ? me questionné-je avant d'en trouver.

Cassant deux œufs dans une petite assiette profonde, je les remue rapidement avant de les vider dans la poêle à frire. À moitié cuit, je prends une poignée de fromage râpé dans ma paume pour en mettre uniquement à la demi-cercle de mon omelette. L'odeur me rend folle. J'ai tellement faim que je me force à ne pas le manger cru.

Attendant un instant, je commence à le retourner lentement jusqu'à ce que ça ressemble à un seul trait droit. Enfin... Pas vraiment droit, mais ça passe. Après tout, elle va se terminer dans mon estomac.

M'installant à table, je m'arrête pour décider ce que je vais boire à côté. Mmh, non. Je ne veux rien boire. Du moins, pas maintenant. Je commence à manger comme si j'étais une morte-vivante. Mes paupières sont lourdes alors que je ne veux même pas dormir.

Alors que je suis entrain de manger, j'entends tout à coup mon téléphone sonner. J'ai tellement une flemme de me lever. Pourtant, je sprinte dans la chambre en escaladant les escaliers par deux. Je décroche rapidement en voyant le nom d'une camarade de classe.

— Alors ? Ton stage ? me demande-t-elle alors que je descends pour gagner la cuisine.

— Déjà bonjour, dis-je froidement.

— Il est treize heures, hein, me dit-elle alors que je m'arrête au milieu du salon pour regarder l'heure sur mon écran.

J'écarquille les yeux en clignant plusieurs fois des paupières. Depuis quand ?

— Ah, lâché-je alors que je me demande ce que j'ai foutu pendant tout ce temps à part dormir et rêver de l'autre. Et non, toujours pas, dis-je.

— Il faut vraiment qu'on bouge, me dit-elle.

Je roule des yeux alors que j'entre dans la cuisine.

Fuyons Noël, pitié !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant