Chapitre 20

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Menya

Une fois m'être changé, j'arrête tout mouvement lorsque j'ouvre la porte. Il se retient là, à l'entrée et me regarde attentivement.

— Qu'est-ce que tu veux ?, demandé-je en un regard noir.

Il me regarde pendant un instant avant d'entrer sans que je ne l'invite.

— Que tu sèches tes cheveux, répond-il alors que je recule en boitant.

Je lâche une bouffée d'air en lui posant la même question, mais cette fois-ci, sans me répondre, il attrape le sèche-cheveux et se tourne vers moi. Il est vraiment sérieux ?

— Tourne-toi, m'ordonne-t-il froidement.

— Non, dis-je et alors que je fais un pas en avant pour le contourner afin de sortir, il se met devant moi.

Soupirant, je me retourne lentement et il commence à me sécher les cheveux. Je ne résiste pas et ferme les yeux, voulant à tout prix dormir. Je n'en peux plus. J'ai fuis en prenant le train et ça sans rien avaler. Comment puis-je encore rester debout ?

Sans que je ne sache comment, ma tête est appuyé contre sa main alors qu'il continue ce qu'il a à faire avec mes cheveux. Puis je sens son pouce caresser ma joue. C'est quand je n'entends plus le sèche-cheveux que j'ouvre difficilement les paupières et instantanément, mes yeux plongent dans les siens.

— Tu m'embrouilles l'esprit, Menya... , murmure-t-il en expirant.

— Oh ! On avoue enfin ?, plaisanté-je doucement en redressant ma tête alors qu'il affiche un sourire au coin.

Je fais mine d'être surpris en pointant un doigt vers lui.

— Tiens ! Il sait sourire !, m'exclamé-je avant de le regarder longuement.

J'attrape ensuite le sèche-cheveux sans le quitter du regard alors que mes lèvres s'étirent vers le coin pour former un sourire. Je me retourne face au miroir pour continuer tandis qu'il reste derrière, un pied contre le mur et les mains dans les poches comme le font souvent Luis et lui.

— Qu'est-ce que tu regardes ?, demandé-je avant de ranger l'objet dans ma main et d'attraper une brosse à cheveux.

Il hausse les sourcils et fait un non de tête alors qu'il continue à observer chaque mouvement que je fais. Sentant son regard sur moi, je fais tout pour ne pas sourire. Ce moment devient gênant pour moi. Il ne sait pas regarder ailleurs ?

Une fois terminée, je suis sur le point de sortir qu'il se met entre la porte et moi et sans résister, je pleurniche en riant.

— Laisse-moi dormir, plaisanté-je alors qu'il ne lâche pas mes mains.

Il sourit, amusé.

— Une dernière chose, lâche-t-il en me poussant gentiment en arrière alors que j'ai les larmes de fatigue aux yeux. Arrête de pleurer, ajoute-t-il et je finis par rire, le faisant rire également.

Puis je râle tellement je n'en peux plus, me disant que je ne vais jamais pouvoir dormir. J'essaye de résister avec une jambe, mais il me tient fermement par les mains.

— Je n'en peux plus, continué-je mais il insiste.

— Je t'ai dis une dernière chose, insiste-t-il, le sourire ne le quittant pas, alors que mon dos rencontre le mur de la salle de bain.

J'abandonne en laissant tout mon poids derrière-moi tandis que ma tête penche vers le côté.

— Je vais dormir debout si tu..., étais-je en train de dire avant de bailler. ...continues.

Fuyons Noël, pitié !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant