Chapitre 19

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Menya

Ouvrant lentement les paupières, je regarde autour sans bouger, mais il fait noir. Seule une lumière de chambre m'aide à me repérer.

Fronçant les sourcils, je me relève du lit, me demandant où est-ce que je retrouve. À qui appartient cette chambre ? Je me dirige lentement vers la porte, mais elle est verrouillée.

— Ouvre cette porte !, crié-je en secouant la poignée, mais toujours rien.

S'il pense que je vais rester les bras croisés, il a tort. Je compte bien sortir d'ici et ça, à tout prix.

Revenant silencieusement vers le centre de la pièce, j'entends tout à coup le verrou de la porte qui me fait sursauter. Attendant quelques instants, je me dirige à nouveau vers celle-ci et l'ouvre. Je regarde autour de moi, essayant de voir s'il y a quelqu'un, mais n'ayant vu personne, je sprinte vers les escaliers pour descendre je ne sais où.

Je ne sais même pas si je suis toujours à Ottawa ou non. Comment ce type peut traîner tranquillement sans se faire remarquer ? Ne l'ont-ils jamais contrôlé ? Je suis sur le point de me diriger vers le centre du salon que je m'arrête net. Mon souffle se coupe alors que je recule de quelques pas.

Un sapin géant, dont ses lumières éclairent la pièce, se situe au coin de la pièce. Je suis sûr à cent pour cent qu'il a fait exprès car les autres lieux sont sombres. Connard.

Me retournant, je vois les 2 grandes portes d'entrées. Si je sors de là, c'est sûr qu'il va me retrouver. Alors je me dirige vers une fenêtre pour l'ouvrir lentement, mais elle grince. Ferme-là, putain de merde. Sortant rapidement, l'air frais me fait rapidement frissonner.

Je suis où, putain ? C'est quoi cet endroit ? Je contourne cette villa et alors que j'arrive devant elle, je me cache derrière le mur pour mieux observer la scène. Puis je fronce les sourcils. Plusieurs voitures se trouvent, mais personne. Le silence complet. Je suis toujours à Ottawa ?

Tremblant de froid, je regrette instantanément de ne pas avoir cherché mon téléphone à l'intérieur. L'aurait-il pris avec lui ? Soupirant, je continue à regarder avant de m'adosser contre le mur et de croiser les bras. Je ne sais même pas comment je vais faire pour sortir de là. S'il m'a trouvé après 4 ans, c'est qu'il m'a surveillé 24h sur 24.

Je soupire et décide de bouger. Si je suis dans mon pays, alors je saurais me débrouiller. Me retournant pour aller derrière l'immeuble, je me retrouve face à un grand jardin. C'est quoi cette villa, sérieux ? Et je confirme mes pensées. Il a dû faire exprès de mettre le sapin géant à l'intérieur pour m'empêcher de sortir. car même l'extérieur est dans le noir. Mais ce qu'il ne sait pas, c'est qu'il m'aide à vaincre cette peur.

Il y a, bien évidemment, des lampadaires pour m'aider à voir mon chemin. Même si ce n'est pas très éclairé... Regardant autour de moi une nouvelle fois, je fonce vers le jardin dans l'espoir de la traverser pour m'éloigner de tout ça.

Je sais que même à cet instant précis, il me surveille. S'il ne fait pas quelque chose, c'est qu'il observe sans doute toutes mes tentatives. Je le connais autant qu'il pense me connaître. Traversant facilement la balustrade, je me trouve au bord d'une forêt. Mais où est-ce que je suis, putain ?

Bien que mes bottes se trempent dans la neige présente sur le sol de quelques centimètres, je ne saurais dire si je suis encore à Ottawa ou non. Je ne sais même pas si je suis au Canada. Restant dans la forêt en ayant la route à l'œil, je sprinte vers je ne sais où tout en suivant le chemin de la route.

Mon sweat ne m'aidant pas, je tremble de froid. Je ne sais pas non plus si je saigne ou non. Courant quelques minutes de plus, je m'arrête en tournant la tête à gauche, remarquant un bruit de l'eau. Sûrement une rivière ? Fronçant les sourcils, je me dirige au milieu de la forêt.

Fuyons Noël, pitié !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant