Menya
Il a toujours les yeux rivés sur son téléphone. Ne me dites pas qu'il a aussi un lien avec elle ?
— Pourquoi cette question ? demandé-je le plus froidement possible.
D'où est-ce qu'il connaît Alexia, déjà ? Et pourquoi il le connaît ? Comment il le connaît ? Il ne peut pas le connaître.
— Tu cherches un stage, non ? me demande-t-il alors que tout prend son sens maintenant.
Je vais la tuer. Je vais l'étrangler. Je vais lui jeter de l'eau bouillante sur la gueule. Je lui ai clairement dit de ne pas écrire mon putain de nom dans ses e-mails. Pourquoi il devait regarder ses e-mails maintenant, lui aussi ? Pourquoi pas plus tard ? Il pouvait ouvrir sa boîte mail après que j'aurai contacté mon professeur, putain. Pourquoi maintenant ? Ohh Alexia. Je vais te briser les os.
— Non, je n'en cherche pas un, dis-je avant de m'apprêter à aller vers la cuisine.
— Menya, me dit-il.
Je me retourne vers lui, le regard désespéré. Je veux lui faire comprendre que lui parler ne serait-ce qu'une minute m'exaspère. Je veux lui faire comprendre que je ne veux rien avoir avec lui.
— Tu cherches un stage, toi et ton amie, me dit-il comme si je lui avais dit qu'elle était vraiment mon amie.
Peut-être qu'elle n'est pas mon amie ? Qu'est-ce que tu en sais ? Peut-être que tout ce qu'elle a écrit n'est pas vrai ? Peut-être qu'il y a des fausses informations ? Pourquoi il croit à tout, lui aussi ?
Je lâche une bouffée d'air en roulant des yeux.
— Et donc ? lui demandé-je.
Il est patient, le jeune homme. Je m'aurai déjà giflé suite à mon comportement.
— Tu peux faire ton stage. Je pourrai envoyer les-
— Non non non, dis-je en secouant la tête et la main négativement. C'est inutile. Tu peux envoyer ce que tu veux pour Alexia, mais pas pour moi. Je cherche encore, dis-je avant de me retourner pour m'en aller.
— Menya, me dit-il alors que j'ai une forte envie de lui arracher le crâne.
Il m'énerve.
Sans m'arrêter et me retourner, je lâche un : "c'est non" en penchant mon visage vers le ciel. Étant à présent dans la cuisine, je cherche mon téléphone sur la table mais il n'y est pas. Il est où lui ?
— C'est ça que tu cherches ? entends-je derrière moi.
Je me retourne et vois mon téléphone dans sa main libre alors qu'il a son autre main fourrée dans la poche de son pantalon, étant adossé à l'entrée de la pièce. Pourquoi il ne fait que prendre mon téléphone quand je ne l'écoute pas ? Je suis sa fille ou quoi ?
Je m'approche pour le prendre, mais il l'enfonce dans sa poche en m'adressant un sourire amusé.
Il m'énerve.
— Dis-moi pourquoi tu ne veux pas, me dit-il encore une fois.
Ne pas avoir envie, c'est une raison, non ? À croire que je suis obligé d'aller dans son putain d'entreprise.
— Dis-moi pourquoi j'aurai voulu, lui dis-je en retour. Parce qu'on se connaît ? Parce que je suis la sœur de ton ami ? Parce que je suis proche de ton cousin ? Tu oublies tout ce que je t'ai dis auparavant, dis-je calmement d'une manière désespérée avant de me retourner pour me faire un Nescafé au lait.
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Fuyons Noël, pitié !
Roman d'amourInstallée à Lisbonne, je croyais avoir réussi à fuir cette fête chaque année, à la laisser loin derrière moi avec tous ses secrets. 𝘔𝘢𝘪𝘴 ç𝘢 𝘢 é𝘵é 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘭𝘦 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳𝘢𝘪𝘳𝘦. Tout me hante. Tout me déçoit. Tout ce dont je fuis finit touj...